
Personne:Ferdinand Kalweit
Date de naissance | 7 avril 1875 |
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Métier | architecte |
Biographie
Architecte, à qui l'on doit une importante production renommée à Strasbourg.
Il est né à Sarrebourg le 7.4.1875 de père russe. Sa famille quitte la Moselle et va à Berlin en 1885. Treize ans plus tard, il revient à Strasbourg. Il a sans doute fait ses études à Berlin. En 1913, il quitte Strasbourg pour Dusseldorf (1).
Il commence sa carrière strasbourgeoise par le 176 route des Romains (1899), dans le style néo-Renaissance à la mode, mais construit aussi lors de la même année 1899 les n° 19, rue Vauban, et le n° 15, rue Baldung Grien. Certains de ses immeubles sont tributaires du "Jugendstil", comme le n° 50, rue de Zurich (1901), le n° 32, rue Herder (1902), le n° 11, avenue des Vosges (1902). D'autres réalisations ressortissent à l'éclectisme, comme le n° 19, rue Vauban (1899), les n° 20, 22 et 24, avenue de la Marseillaise (1902), le n° 6, rue Oberlin (1903), ou le n° 28, boulevard de Lyon (1903). Il en est de même pour le n°5, allée de la Robertsau, où était situé son cabinet d'architecture. Elevé en 1904, cet immeuble se signale par ses cariatides et son oriel à masque d'apoplectique (1904) (2).
«Lorsque Ferdinand Kalweit se marie le 24.2.1898 à Strasbourg avec Emma Sünder, fille d'un maître peintre strasbourgeois, son lieu et sa date de naissance sont confirmés, il est décrit comme "Bautechnicker" et porte les deux prénoms Mathis Ferdinand. Ses parents sont Albert Ferdinand Kalweit, télégraphiste, assistant de Station (Stations-Assistent ) et Caecilia Weill, et habitent alors tous deux Strasbourg. En juillet 1900, lors du décès d'un fils, Ferdinand Kalweit est décrit comme "Architekt» (3)
On trouve confirmation dans les Fichiers domiciliaires de Strasbourg de l'origine russe du père de Ferdinand Kalweit. Albert Kalweit, le père de l'architecte, est en effet né le 17.12.1846 à Georgenburg, ville située en Lituanie, mais qui était occupée par la Russie jusqu'en 1917. Aujourd'hui cette ville s'appelle Jurbarkas, au Sud-ouest de la Lituanie. Quant à la mère de l'architecte, Caecilia Weill, elle était née le 25.9.1849 à Rixheim, dans le Haut-Rhin. Ferdinand Kalweit était donc "à moitié alsacien"...Toujours d'après ces fichiers, il semble que, contrairement à ce qu'affirme la source (1), Ferdinand Kalweit a quitté Strasbourg pour Berlin après 1905, et que son épouse l'a ensuite rejoint à Dusseldorf en 1913. Sauf erreur, on ne trouve en effet aucun immeuble bâti à Strasbourg par Kalweit après 1905 (4). A noter encore que Ferdinand Kalweit était de confession protestante.
"Copyright" tôle galvanisée1
Ferdinand Kalweit " détient le "copyright" de la tôle galvanisée en "modules" pour toute forme de couverture ou de cloisonnement.
La manufacture et le dépôt seront confiés à la compagnie "IHM et Weber" au 28 boulevard de Lyon.
Kalweit est chargé de la réalisation de cet immeuble entre 1903 et 1905. L'angle en pan coupé... portera le nom de la firme sous le pan du toit en pavillon (aujourd'hui disparu).
En-têtes et style de l'époque.1
Dans la biographie de Ferdinand Kalweit, Shelley Hornstein montre l'évolution des choix de l'architecte pour le dessin de l'en-tête de son courrier.
"Son en-tête de papier à lettres, avec des motifs rocailles, illustrait deux villes, à gauche la ville classique, à droite la ville de nos jours. Deux chérubins déroulent un parchemin avec les mots: "Atelier für Architecture" écrit par dessus, alors qu'un mascaron coiffe tout le tableau."
"Mais en 1905 après l'association avec Geist, il faut réimprimer son papier à lettres et les motifs et caractères évoquent le Modern Style".
Adresses liées
19 rue Vauban (Strasbourg) (1899)
21 boulevard de la Victoire (Strasbourg) (1899)
176ter route des Romains (Strasbourg) (1899)
15 rue Baldung Grien (Strasbourg) (1899)
CEAAC (Strasbourg) (1899)
2 rue de Flandre (Strasbourg) (1902)
20 avenue de la Marseillaise (Strasbourg) (1902)
14 Rue Wilson (Colmar) (1902)
22 avenue de la Marseillaise (Strasbourg) (1903)
24 avenue de la Marseillaise (Strasbourg) (1903)
24 rue Geiler (Strasbourg) (1903)
16 rue de Bitche (Strasbourg) (1903)
4 rue du Maréchal Foch (Strasbourg) (1903)
50 rue de Zurich (Strasbourg) (1903)
49 rue de Sélestat (Strasbourg) (1903)
4 rue Mercière (Strasbourg) (1903)
26 boulevard de Lyon (Strasbourg) (1903)
8a rue Sleidan (Strasbourg) (1903)
6 Rue Oberlin (Strasbourg) (1904)
5 Allée de la Robertsau (Strasbourg) (1904)
11 avenue des Vosges (Strasbourg) (1904)
17 rue du Maréchal Joffre (Strasbourg) (1904)
48 avenue des Vosges (Strasbourg) (1904)
50 avenue des Vosges (Strasbourg) (1904)
46 rue de Zurich (Strasbourg) (1905)
24 Boulevard de Lyon (Strasbourg) (1904 à 1905)
1 rue du Jeu de Paume (Strasbourg) (1905)
3 rue du Jeu de Paume (Strasbourg) (1905)
32 rue Herder (Strasbourg) (1905)
28 boulevard de Lyon (Strasbourg) (1905)
17 rue d'Obernai (Strasbourg) (1905)
22 boulevard de Lyon (Strasbourg) (1905)
12 rue Geiler (Strasbourg) (1906)
Personnes liées
- Max Geist (architecte)
- Carl Hildebrand (architecte)
- Florent Rudloff (entrepreneur)
- Emile Matter (architecte)
- Adolphe Zilly (peintre)
Références
Sources
(1)
- S. Hornstein dans sa thèse de 1981.
(2)
- Théodore Rieger, Denis Durand de Bousingen, Klaus Nohlen : Strasbourg-Architecture 1871-1918, Illkirch, 1991. N.B. : Ce dernier ouvrage donne par erreur comme construction de F. Kalweit les n° 21 et 23, rue Vauban ; quant au décès de Ferdinand Kalweit, le Dictionnaire historique des rues de Strasbourg donne la date de 1913, mais on le voit, la source n °1 écrit que Kalweit a quitté Strasbourg pour Dusseldorf en 1913. Ces renseignements doivent donc être vérifiés.
(3)
- Archives numérisées du Bas-Rhin, Strasbourg, M, 1898, 4E482 / 301, page numérisée 146 / 158)
(4)
- Fichiers domiciliaires de Strasbourg, Archives de la Ville de Strasbourg, cote 602MW341.