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Adresse:7 rue Graumann (Strasbourg)

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7 rue Graumann

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Date de construction environ 1877
Structure Immeuble
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Construction1

Date environ 1877

Immeuble sans charme particulier, mais on retiendra en particulier qu’il a vu naître l’artiste Léo Schnug (1878-1933). La Police du bâtiment n’a conservé aucun document lié à sa construction, mais on peut estimer que celle-ci a pu avoir lieu vers 1876-1877. En effet, lorsqu’en janvier 1876 naît la sœur aînée de Léo Schnug, ses parents Maximilien et Marguerite Schnug habitent encore rue Gloxin (à l’époque Spatzengasse 10). Mais quand Léo voit le jour le 17.2.1878, c’est au n° 7, rue Graumann. On peut même faire l’hypothèse vraisemblable que ce sont les parents de Léo Schnug qui étaient les commanditaires de l’immeuble, car lorsqu’on trouve pour la première fois cette adresse dans les annuaires de Strasbourg, en 1878, ils en sont les propriétaires.

Maximilien Christian Heinrich Schnug, père de l’artiste, était d’origine allemande, et greffier auprès du tribunal de Strasbourg (Landgerichts-Actuar). Il n’avait donc que quelques pas à faire pour se rendre à son travail. Et son épouse, originaire d’une famille de cultivateurs de Lampertheim, où le couple s’était marié en 1874, est décrite comme logeuse à Strasbourg.

Ce que confirme dans dans son ouvrage sur les « Artistes Peintres Alsaciens de jadis et de naguère (1880-1982)", François Lotz. Mais ce dernier décrit le père comme un «petit fonctionnnaire au tribunal » et écrit que « pour vivre la mère sous-louait des chambres au n° 7 rue Graumann où elle habitait ». On peut se demander s’il ne s’agit pas là d’une vision un peu trop « romantique » de la biographie de l’artiste et de son milieu familial, puisque, sauf erreur, les parents de Léo Schnug étaient propriétaires de l’immeuble entier, et ceci encore en 1900, alors que l’artiste avait déjà passé quelque temps à Munich, où il suivit des cours à l’Académie d’Art ? Toujours est-il que François Lotz apporte peut-être un renseignement précieux en soulignant que les locataires du couple étaient principalement « des artistes du Théâtre municipal, avec lesquels le futur artiste fut en contact permanent ».

Une dernière remarque s’impose, qui donnera peut-être raison à la description de François Lotz : en raison de l’importance de son activité créatrice, la vie et l’oeuvre de l’artiste Léo Schnug a fait l’objet de travaux approfondis (dont une thèse de doctorat en médecine soutenue à Strasbourg en 1985), qu’il n’a bien sûr pas été possible de consulter pour rédiger cette courte notice. Ainsi, il semble bien que le père de l’artiste ait eu, à l’image de son fils, de graves problèmes psychiatriques, puisqu’il aurait été interné à Stephansfeld dès 1880. Si ces données sont exactes, on s’explique mieux pourquoi la vie matérielle et familiale de la famille Schnug aurait été plus complexe qu’on aurait pu le penser au premier abord.

Sources principales

- Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, n° 34, pages 3515 et 3516.

- Artistes-peintres_alsaciens_de_jadis_et_de_naguère_1880-1982, François Lotz, pages 284 et 285.


Références