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« Adresse:5 rue Saint-Léon (Strasbourg) » : différence entre les versions

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=== Historique ===
=== Historique ===
L'historique de cette bâtisse est singulière. L'immeuble a été construit par l'architecte Léon Dacheux pour le prêtre et mécène [[Personne:Paul Muller Simonis|Paul Muller Simonis]]. Le terrain est acheté début 1893, les travaux accordée par la ville le 4 mars 1893 et l'immeuble livré 8 mars 1895<ref name="metacult">Catherine Maurer, Article « ''Peut-on parler d'un mécénat catholique ? Paul Müller-Simonis, un prêtre bâtisseur entre France et Allemagne'' », pp 469-470 in {{Source|Metacult_-_Strasbourg_lieu_d'échanges_culturels_entre_France_et_Allemagne}}, 2018</ref>.
L'historique de cette bâtisse est singulière. L'immeuble a été construit par l'architecte Eugène Dacheux pour le prêtre et mécène [[Personne:Paul Muller Simonis|Paul Muller Simonis]]. Le terrain est acheté début 1893, les travaux accordée par la ville le 4 mars 1893 et l'immeuble livré 8 mars 1895<ref name="metacult">Catherine Maurer, Article « ''Peut-on parler d'un mécénat catholique ? Paul Müller-Simonis, un prêtre bâtisseur entre France et Allemagne'' », pp 469-470 in {{Source|Metacult_-_Strasbourg_lieu_d'échanges_culturels_entre_France_et_Allemagne}}, 2018</ref>.


En réalité cet immeuble fait partie d'un plus vaste ensemble puisque dès l'origine était prévu une deuxième construction en arrière cour, destinée à accueillir l'imprimerie du quotidien catholique l'Elsässer. Dans ce quartier, les bâtiments à vocation industrielle étaient interdits par le règlement d'urbanisme, c'est pourquoi l'imprimerie était prévue dans la cour.
En réalité cet immeuble fait partie d'un plus vaste ensemble puisque dès l'origine était prévu une deuxième construction en arrière cour, destinée à accueillir l'imprimerie du quotidien catholique l'Elsässer. Dans ce quartier, les bâtiments à vocation industrielle étaient interdits par le règlement d'urbanisme, c'est pourquoi l'imprimerie était prévue dans la cour.


Au départ le maître d'ouvrage pensait aménager des logements destinés à être loués dans l'immeuble sur rue. Rapidement il change d'avis et prévoit d'y aménager sa résidence principale. Ainsi deux portes d'entrée sont installées en façade. L'une mènera à l'imprimerie et les bureaux des activités éditoriales, et l'autre à sa résidence principale. Cependant ce dispositif n'est pas très pratique, car malgré l'installation d'une porte spécifique, il faut passer par la cour de la maison pour accéder à l'imprimerie. Rapidement Paul Muller Simonis fera donc édifier le [[Adresse:6_rue_Finkmatt_(Strasbourg)|6 rue Finkmatt]] permettant un accès à l'imprimerie<ref name="metacult"/>.
Au départ le maître d'ouvrage pensait aménager des logements destinés à être loués dans l'immeuble sur rue. Rapidement il change d'avis et prévoit d'y aménager sa résidence principale. Ainsi deux portes d'entrée sont installées en façade. L'une mènera à l'imprimerie et les bureaux des activités éditoriales, et l'autre à sa résidence principale. Cependant ce dispositif n'est pas très pratique, car malgré l'installation d'une porte spécifique, il faut passer par la cour de la maison pour accéder à l'imprimerie. Rapidement Paul Muller Simonis fera donc édifier le [[Adresse:6_rue_Finkmatt_(Strasbourg)|6 rue Finkmatt]] permettant un accès à l'imprimerie<ref name="metacult" />.


=== Descriptif ===
=== Descriptif ===


Immeuble éclectique d'influence française. Les encadrements de fenêtres sont typiques du XVIIe siècle français. Au deuxième étage se trouve un balcon central flanqué de deux balcons ronds à cul de lampe. Le troisième étage possède un unique balcon ouvert sur un toit surélevé. Ce balcon est encadré de piliers surmontés d'un fronton sculpté. La toiture est dans le style français<ref name="metacult"/>.
Immeuble éclectique d'influence française. Les encadrements de fenêtres sont typiques du XVIIe siècle français. Au deuxième étage se trouve un balcon central flanqué de deux balcons ronds à cul de lampe. Le troisième étage possède un unique balcon ouvert sur un toit surélevé. Ce balcon est encadré de piliers surmontés d'un fronton sculpté. La toiture est dans le style français<ref name="metacult" />.


Le rez-de-chaussée possède un bossage en grès, tandis que les pleins des étages sont en brique jaune clair et foncé. Les chaînages et les encadrements de fenêtres sont en grès roses.
Le rez-de-chaussée possède un bossage en grès, tandis que les pleins des étages sont en brique jaune clair et foncé. Les chaînages et les encadrements de fenêtres sont en grès roses.


Le personnage pittoresque au troisième étage symbolisant l'alsacien, assis sur une pile de livre, est l'emblème du journal "Le Nouvel Alsacien - der Elsaesser"<ref name="metacult"/><sup>,</sup><ref>Cette statue pourrait être dûe à [[Personne:Philippe Grass|Philippe Grass]], qui connaissait bien M. Muller-Simonis, '''source à préciser'''</ref>. Il surplombait l'ancienne entrée de ce journal. Entre les deux guerres, cet emblème a été utilisé pour illustrer les documents publicitaires du journal<ref>Vivre à Strasbourg</ref>.
Le personnage pittoresque au troisième étage symbolisant l'alsacien, assis sur une pile de livre, est l'emblème du journal "Le Nouvel Alsacien - der Elsaesser"<ref name="metacult" /><sup>,</sup><ref>Cette statue pourrait être dûe à [[Personne:Philippe Grass|Philippe Grass]], qui connaissait bien M. Muller-Simonis, '''source à préciser'''</ref>. Il surplombait l'ancienne entrée de ce journal. Entre les deux guerres, cet emblème a été utilisé pour illustrer les documents publicitaires du journal<ref>Vivre à Strasbourg</ref>.


On trouve une plaque en marbre du nom de cette maison "Muller Simonis".
On trouve une plaque en marbre du nom de cette maison "Muller Simonis".