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Adresse:18 Quai des Pêcheurs (Strasbourg)

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18 Quai des Pêcheurs

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Date de construction 1871
Entrepreneur Pierre Matter
Structure Immeuble
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Construction1

Date 1871
Entrepreneur Pierre Matter

Immeuble reconstruit en 1871, suite à un incendie, pour la famille Gapp par l’entrepreneur Matter.

La demande d’autorisation est adressée par l’entrepreneur à la Ville le 24 juin 1871. Les dessins et plans se limitent, comme c’était la règle à l’époque, à un simple schéma d’une coupe de l’immeuble, dessiné au dos de la demande. Il est bien précisé qu’il s’agit pour la famille Gapp de reconstruire leur maison incendiée, mais sans plus de précision.

L’autorisation de construire est, comme toujours à l’époque, très rapide, puisqu’elle date du 26 juin 1871. Le texte est également très stéréotypé, et il est juste confirmé que l’immeuble comporte un rez-de-chaussée avec 3 étages en maçonnerie.

En consultant le recensement en ligne de l’année 1866, on apprend que le propriétaire était déjà à l’époque Jean Gapp, 56 ans, débitant de tabacs et Wihelmine Gapp née Wallaster, 54 ans. Vivent avec eux Marie Gapp, 17 ans, fille du couple, ainsi que Catherine Gapp, 42 ans, la sœur du chef de famille.

Mais, outre les propriétaires, on apprend que 12 foyers avaient été recensés dans l’immeuble avant sa reconstruction, ce qui au total faisait 35 personnes. Ce n’était donc pas un tout petit immeuble qui a préexisté à l’immeuble actuel.

Si l’on cherche à préciser de quand date la présence de la famille Gapp en ces lieux, on peut vérifier que les recensements de Strasbourg montrent qu’en 1846 la famille Gapp n’est pas encore installée au 18, quai des Pêcheurs, mais dès le recensement de 1856 (l’immeuble porte alors encore le n° 66) on trouve toute la famille : Jean Gapp, 46 ans, épicier, Wilhelmine Wallastre, 44 ans, son épouse, Théodore, 12 ans, Jules, 12 ans, Alphonse, 9 ans, Marie, 7 ans, leurs enfants et Marie Wallastre née Oberlin, mère de l’épouse.

Statue de la Vierge à l’Enfant

Une statue de la Vierge à l'Enfant se trouve au deuxième niveau de la façade sur rue.

Nous pensions que cette sculpture aurait pu être l'oeuvre de Jean Vallastre et donc être antérieure à 1871, puisqu'il s’avère que Jean Gapp avait épousé le 15 avril 1841 à Strasbourg Wilhelmine, fille du sculpteur .Jean Vallastre [archive] (1765-1833), sculpteur en chef de l’œuvre Notre-Dame.

La consultation de plusieurs spécialistes nous a mis sur une autre voie, le traitement du drapé ne correspondant pas à celui de Vallastre. Un descendant de Vallastre pourrait être l'auteur. La sculpture pourrait donc avoir été réalisée en 1871 lors de la reconstruction de l'immeuble2.

Enseignes successives1

Date 1980

Concernant le commerce du rez-de-chaussée, une photo datée de 1980 montre qu'il était occupé à cette époque par un spécialiste de la retouche du vêtement.

En réalité, l’occupation du rez-de-chaussée a sans doute été vouée au cours du temps à des commerces très variés : il fut d’abord longtemps dévoué à une épicerie, tabac. Ainsi, en 1897 Gustave Kroely demande l’autorisation d’apposer une enseigne avec l’inscription : « Maggi-Suppenwürze ».

A la fin des années 1920 , c’est un électricien qui dirige une entreprise qui est propriétaire de l’immeuble et qui souhaite y installer des bureaux à l’arrière de l’immeuble. A cette occasion, on découvre sur les plans l’étendue de ces espaces à l’arrière, invisibles pour le passant, et qui peut expliquer le nombre impressionnant d’habitants qu’on pouvait recenser au 19e siècle à cette adresse.

Un véritable atelier est construit en 1933, toujours à l’arrière. En 1938, la devanture est transformée par la Maison Guri et Meyer, située 4, rue des Balayeurs, à la demande du propriétaire. Il est difficile de dire ce qui est proposé dans le commerce pendant toute cette période.

Mais à la fin des années 1960, il semble que soient proposés des articles de sport, puis à la fin des années 1970 un commerce de retouche de vêtement, comme évoqué ci-dessus. En dernier lieu, comme le montre la photo de l'immeuble datée de 2010 dans l'événement "construction", le magasin abritait un magasin d’antiquités ou d’objets d’art.

Références

  1. a et b Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 808W12
  2. Spécialistes consultés: Bénédicte Herbage, historienne de l'art, Benoît Jordan, conservateur aux Archives de Strasbourg et de l'Eurométropole, Vincent Cousquer [archive], sculpteur, historien de l'art, en 2ème année de thèse sur les sculptures du XIXème siècle de la Cathédrale de Strasbourg