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Personne:Tim Helmlinger

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Date de naissance 3 août 1901
Date de décès 3 mai 1952
Métier architecte



Biographie

Ernest Geoffroy Timothée (Ernst Gottfried Timotheus), dit Tim Helmlinger voit le jour le 3.8.1901 à Mietesheim (67) dans une famille pastorale. Son enfance se passe à Echery (68), et dès l'âge de 14 ans, il dessine à main levée les châteaux et les édifices les plus importants de la région. Après des études au Gymnase de Sélestat, puis de Bouxwiller, il réussit le concours à l’Ecole nationale Supérieure des Beaux-Arts, et a été en 1922 le tout premier élève inscrit de la nouvelle Ecole Régionale d’Architecture au Palais du Rhin, filiale de l’école nationale. Il a suivi en particulier avec assiduité en 1922 les cours de stéréotomie de Jean Patriarche, professeur de construction. Le diplôme d’architecte, de l’Ecole Nationale des Beaux Arts, lui est délivré le 6.6.1928 à Paris, et il s’inscrit la même année à l’ordre des architectes d’Alsace Lorraine.

Ses premières réalisations sont des immeubles de rapport, comme le n° 32, rue de la Première Armée (1931), ou de grandes villas, comme le n° 4, avenue d'Alsace (1930). Son premier bureau d'architecte se situe au 14a quai Koch (1929), puis rapidement il le quitte pour le 33 avenue des Vosges (à partir d'avril 1930). En 1931, c'est son projet qui est retenu pour la réalisation de la Cité-Jardin de la Robertsau, lancé par l’Office public d’habitations à bon marché de la ville de Strasbourg. La réalisation en sera cependant interrompue après la construction d'une première tranche de 19 logements (5 maisons jumelées et 9 maisons indépendantes, en 1933-34). Au cours du temps il déménage son bureau au n° 7, rue de Berne, immeuble qu'il a construit (1935), puis au n° 7, place d'Austerlitz (1938), puis il exercera en parallèle à partir des années 40, à Sarralbe (57). A Strasbourg, il a réalisé des villas et des immeubles de rapport, comme le n° 7, quai Rouget de Lisle (1933), s'inscrivant dans le courant moderniste des années précédant la seconde guerre mondiale. Dans la région de Sarralbe, il réalise en dehors de villas, des églises, à Niederstinzel (67) et Soultz (68), des bâtiments agricoles et industriels, telle la beurrerie de Drulingen (1948), des bâtiments publics et des exploitations privées. Son dernier bureau, avant sa mort prématurée à Bâle en 1952, aura pour cadre le n° 19, boulevard de l'Orangerie, qu'il venait d'acheter en 1949.

Le style des immeubles de Tim Helmlinger fait clairement partie des styles qui se sont imposés à son époque, à savoir le Style Intermédiaire (1923-1932) et surtout le Style International ou Moderne (1923-1939). L'importance est donnée à l' esthétisme des façades, à la clarté des pièces et à leur distribution grâce à un couloir central. Les façades des immeubles sont en général angulaires, dépourvues de décorations, et conçues avec des verrières ou des fenêtres à guillotine. Tous ces choix visent à une recherche de pureté, de simplicité, de confort et d'hygiène. Les larges fenêtres, synonymes d'éclairage naturel, et le couloir central unique, apportant une économie de surface et une bonne distribution des pièces, sont sans doute les avantages les plus marquants de son style d'architecture.

Pour Denis Durand de Bousingen, "les influences Art déco et cubistes s'intègrent dans des ordonnances classiques" chez l'architecte strasbourgeois Timothée Helmlinger, qui "s'illustre dans des oeuvres alliant réminiscences classiques et formes géométriques. Les rangées d'immeubles élégants, à la construction desquels il participe avec d'autres confrères, peuvent être considérées comme le pendant strasbourgeois du "modernisme officiel" de Michel Roux-Spitz, dont les réalisations classico-modernes marquent profondément l'habitat parisien à partir des années 1930. On retrouve chez Helmlinger le goût de l'avancée et des bow-windows, qui rythment les rues de certains quartiers résidentiels de la capitale"1.

On mentionnera sa courte association en 1934-35 avec l'architecte DPLG Georges Spinner, ancien condisciple d'études, devenu par la suite un ami (Georges Spinner fera partie des invités lors du mariage de Tim Helmlinger): les deux architectes ont en effet conçu ensemble plusieurs immeubles de rapport à l'angle des rues Oberlin et Général Rapp.

Tim Helmlinger était également lié d'amitié avec un autre ancien condisciple d'études, l'architecte DPLG Etienne Mantz, avec lequel il avait remporté en 1931 un concours d’architectes relatif au Foyer artisanal de Mulhouse, d’une valeur de 4000 fr. (ce concours avait réuni un grand nombre de concurrents du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, en tout : 48 projets, sans les variantes).

On notera aussi que Tim Helmlinger était très lié avec un architecte allemand, Rudolf Krüger, très actif dans la Sarre (Rudolf Krüger était en particulier le parrain du fils cadet de Tim Helmlinger). On remarquera que cette amitié constitue un beau symbole de l’amitié franco-allemande, sachant que chacun des deux a eu à participer, dans un camp comme dans l’autre, aux conflits entre leurs deux pays.

Principaux immeubles et villas construits à Strasbourg, par Tim Helmlinger, en dehors de ceux déjà évoqués ci-dessus :

Immeubles de rapport :

- 2, rue Sédillot (1932)

- 54, boulevard Clémenceau (1932)

- 25, boulevard d'Anvers (1934)

- 1, rue Oberlin (1935, avec Georges Spinner)

- 2, 2a et 2bis, rue du Général Rapp ( 1935, avec Georges Spinner)

- 22, rue du Général Rapp (date)

- 15, rue Jacques Peirotes (1935)

- 154 et 156, route des Romains (1938)

- 44, rue du Jeu des Enfants (1938)

- 271, avenue de Colmar (1950)

Villas :

- 10, rue Gustave Binger (1931)

- 80, rue de la Ganzau (1932)

- 4, rue Gustave Klotz (1936)

- 4, rue Gustave Brion (1937)

- 3, rue du Welschbruch (1938)

- 9, rue du Welschbruch (1938)

- 17, rue Welschbruch (1938)

- 17, rue de l'Anneau (1938)

- 29, boulevard de l'Orangerie (1951)

- 4, rue Laurent Goetz (1951)

- 44, rue Pertois (1951)

- 25, avenue Christian Pfister (1951)

- 20, rue Théophile Schuler (1951)

On consultera par ailleurs avec intérêt les données en ligne concernant l'architecte Tim Helmlinger sur le site de l'INHA (Institut national d'histoire de l'art), dans le contexte d'un "Dictionnaire des élèves architectes de l'Ecole des beaux-arts (1800-1968)"2.

Enfin, on trouvera le nom l'architecte et son numéro d'agrément (n° 6391) dans le répertoire numérique détaillé du versement de 2015 des Archives Nationales recensant les architectes ayant reçu l'agrément de la Reconstruction pour la période 1941-19653.

Bibliographie

- Biographie de Tim Helmlinger [archive], rédigée par son fils Wilfred Helmlinger

- La_production_architecturale_de_Tim_Helmlinger_dans_les_années_1930_à_Strasbourg, Amandine Clodi, mémoire de Master 2 d’Histoire de l’art, de l’architecture et du patrimoine, réalisé sous la direction d’Hervé Doucet, université de Strasbourg, septembre 2015. Le mémoire et ses annexes sont consultables à la BNU de Strasbourg

Adresses liées

Projets non réalisés

Œuvres artistiques

Personnes liées

Références

  1. Des_beaux_arts_à_l'Université_-_Enseigner_l'architecture_à_Strasbourg_(Livre), 2013, vol. 1, page 166
  2. Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte sur le site Agorha : https://agorha.inha.fr/ark:/54721/37265b6b-0369-4542-a4b8-4cb853995c87 [archive], consulté le 04/04/2022
  3. Agrément des architectes de la Reconstruction, page 494 / 1039 : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_050636 [archive], consulté le 01/07/2020

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