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Personne:Albert Schultz

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Date de naissance 15 avril 1871
Date de décès 6 décembre 1953
Métier sculpteur



Biographie

Sculpteur sur pierres et statuaire, professeur à l'Ecole Municipale des Arts Décoratifs de Strasbourg

Charles Albert Schultz est né le 15.4.1871 au n° 24, rue d'Or à Strasbourg, fils de Michel Jacques Schultz, menuisier-ébéniste, et de Madeleine Bürki. Il se marie le 24.9.1896 à Paris 11e avec sa cousine germaine Caroline Julie Sophie Schultz née le 12.4.1872 à Paris 11e, fille de Frédéric Schultz, ébéniste et de Sophie Wolff1. Albert Schultz est décédé le 6.12.1953 à Strasbourg.

Il fit ses études à Strasbourg de 1885 à 1889, élève d'Eugène Dock, puis à l'Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg de 1891 à 1892, puis à Munich de 1892 à 1895, élève de Von Ruemanns.

Après son retour à Strasbourg on lui confia l'exécution des oeuvres suivantes :
- les sculptures de l'immeuble 35, avenue des Vosges (ancien Cadastre)
- Le Mercure de la Petite Boucherie, rue de la Haute Montée
- Les Quatre Saisons sur la façade du Magmod
- Les sculptures qui ornent l'ESCA

Mais la Gänseliesel, au Parc de l'Orangerie, est sans doute son oeuvre la plus connue à Strasbourg. Il a également réalisé, au Geisberg près de Wissembourg le "Génie ailé" à la mémoire des soldats français morts pour la patrie inauguré le 17 octobre 1909, et à Kehl, "La faneuse" (Heumacherin). Cette oeuvre devint victime de la collecte de bronze en 1940 et 1944.

Son premier atelier de sculpture se trouvait dans le même secteur de la Krutenau, où son père avait déjà installé son atelier de menuisier vers 1894. De retour de Munich, Albert Schultz signe en effet en 1896 le projet global de la maison néo-régionaliste à pans de bois et oriel ouvragé à sculptures, au n° 7, rue de l'Hôpital Militaire, et se fait construire un atelier de sculpture, où il sera actif jusque vers 1924.

Vers cette date, en effet, il est le maître d'oeuvre d'une maison avec un grand atelier en annexe au n° 9, boulevard Paul Déroulède. La réception de cette maison avec atelier a lieu très exactement le 4.2.1926. Il y a habité et travaillé jusqu'à sa mort en 1953. La maison et l'atelier ont alors été acquis par Willy Gisselbrecht.

Nous en ignorons la date et la forme sous laquelle la chose a été faite, mais il est avéré par une source sûre datée d'environ 1955 que "le sculpteur Albert Schultz a légué à la Ville son atelier comprenant 28 statuettes, groupes et médaillons en bronze, ainsi que de nombreuses sculptures de grand et petit format en plâtre. L'atelier que, par convention pour 10 ans, le nouveau propriétaire de la maison, M. Gisselbrecht, laisse à la disposition de la Ville, est devenu depuis 1954 une annexe du Musée des Beaux-Arts, et peut être visité pendant la saison d'été, tous les jeudis de 14 à 17 heures."2

Par la suite, vers 1969, la maison et l'atelier ont été vendus par leur propriétaire, dans le cadre d'une opération immobilière. La démolition de la maison et de l'atelier est intervenue vers 1971, laissant la place à un immeuble en béton de 7 étages, dont l'entrée et l'adresse étaient désormais le n° 31, quai Rouget de Lisle.

L'atelier ayant été détruit, on peut se demander ce que sont devenues les oeuvres de Schultz qu'il contenait. On se doute qu'elles sont toujours la propriété de la Ville. Ce qui semble se confirmer si on consulte le Portail des collections des Musées de France, sur lequel on ne trouve pas moins de 30 références d'oeuvres de Albert Schultz, qui seraient conservées par le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg.

Citons ici les principaux titres de ces oeuvres : - Alsacienne allant à l'église, - Alsacienne au lapin, - Alsacienne aux poussins, - Bergère, - Cerbère et Hercule, - Coq du Pont du Rhin, - David et Goliath (?), - Jeanne d'Arc brisant son épée, - - L'Alsacienne à la grenouille, - Main, - Mercure.

Le relatif "oubli" de Albert Schultz est sans doute surtout en rapport avec "la distance dans le temps" qui nous sépare de lui, et avec l'émergence d'images nouvelles de l'Alsace, qui paraissent plus modernes à nos contemporains que le caractère "régionaliste" et "post-romantique" de l'art d'Albert Schultz, qui peut sembler aujourd'hui désuet ...

En guise de conclusion : la sculpture de la courtisane grecque du IV e siècle av. JC, Phryné, conservée au MAMCS3, nous paraît révélatrice des choix de l'artiste. Celui-ci aurait en effet pu figurer Phryné en joueuse de flûte qu'elle était. Mais il préféra illustrer la légende qui s'est diffusée après la mort de Phryné. Accusée d'impiété, elle aurait été condamnée, et son avocat imagina alors le stratagème suivant : il souleva le voile de sa cliente et la beauté de la femme désarma les juges ...

Adresses liées

Personnes liées

Références

  1. sur ce lien de famille on consultera avec profit l'arbre Schultz [archive] échafaudé par un internaute sur GeneaNet : on voit que la famille Schultz est originaire du village de Dorlisheim, proche de Molsheim, dans le Bas-Rhin, où l'on peut encore remonter facilement jusqu'à Hans Schultz, cultivateur à Dorlisheim, au début du 17e siècle. Du côté maternel, Pierre Bürki, le grand-père maternel de l'artiste, était tisserand à Niederbronn, né à Gundershoffen, d'une famille dont l'origine plus lointaine se situait très probablement en Suisse
  2. Compte-rendu de l'Administration de la Ville
  3. https://www.musees.strasbourg.eu/ [archive]

Annexes

Sources

1) Excellente notice de Monique Fuchs dans le Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne n° 34, pages 3551 et 3552, qui sont reproduites ci-dessous (notons cependant que le mariage d'Albert Schultz a eu lieu à Paris 11e le 24 septembre 1896 et non à Strasbourg),

2) Notice du Répertoire des Artistes d'Alsace des XIXe et XXe s., par A.Bauer et J. Carpentier, éd. Oberlin, 1988, page 341 (celle-ci contient un renseignement étonnant, attribuant à Albert Schultz les "4 statues pour le pont des Vosges", à Lille... A vérifier !),

3) Compte-Rendu de l'Administration de la Ville de Strasbourg 1945-1955, tome II, page 174, publié par l'Office Municipal de Statistique de Strasbourg (AVCUS)

4) Annuaires d'adresse de Strasbourg de 1930 à 1953 (AVCUS)

5) Portraits de Albert Schultz, extraits de la Revue Alsacienne Illustrée, publiée sous la direction artistique de Charles Spindler, année 1909.

6) Les bronzes Phryné et Coq sur le pont du Rhin ont été trouvés sur le Portail du Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg

7) Archives numérisées de Paris et Etat civil numérisé du Bas-Rhin

Lien externe

- Pour découvrir d'autres oeuvres d'Albert Schultz on pourra se rendre sur le site www.navigart.fr [archive] qui permets de découvrir quelques oeuvres se trouvant au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg

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