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Adresse:TJP Petite Scène (Strasbourg)

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1 rue du Pont Saint-Martin

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Date de construction 1905 à 1906
Architecte Louis Grunewald
Fritz Keller
Ingénieur J. Jaeger & Cie
Entrepreneur Paul Brion
Structure Lieu de culte (église, temple, synagogue, mosquée)
Courant architectural Néogothique

Date de transformation 1961 à 1962
Architecte François Herrenschmidt
Jean-Martin Walter
Structure Bâtiments publics

Date de rénovation 1974
Architecte Robert Will

Date de transformation 1994 à 1996
Architecte Patrick Dario
Structure Théâtre
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Chapelle du Pont Saint-Martin1

Date 1905 à 1906
Architecte Louis Grunewald
Fritz Keller
Ingénieur J. Jaeger & Cie
Entrepreneur Paul Brion

Historique

Chapelle édifiée pour l’association de culte évangélique (« Evangelischer Gottestdienstlicher Verein») représentée par Alfred Herrenschmidt, conçue par les architectes Louis Grunewald et Fritz Keller, situés quai Zorn, dont les plans datent de novembre et décembre 19041. Fritz Keller quitte l’agence en avril 19052 , et son nom n’est dès lors plus mentionné dans les courriers.

L’autorisation de construire (Bauschein) porte la date du 23 février 1905, et les travaux débutent le jour même1. L’entrepreneur est Paul Brion1. Une autorisation pour ajouter un clocheton sur le toit est demandée en cours de travaux1. Celui-ci n’est plus visible de nos jours. La réception des travaux de gros-œuvre a lieu le 21 août 1905, les travaux de plâtrerie dans la chapelle débutent peu après1. La réception des travaux a lieu en mars 19061.

La dalle de la nef est construite en béton armé selon le système Jaeger, et un plan de structure ainsi qu’une feuille de calculs statiques sont tamponnés par l’entreprise J. Jaeger & Cie de Zürich3 en mars 19051. Un test de charge ("Probebelastung") est demandé par la police du bâtiment suite à la réception du gros-œuvre1. D’abord prévu le 1er septembre, il a finalement été reporté au 24 et 25 janvier 1906, et suivi d’un rapport avec schémas1, qui montre que les autorités municipales étaient très vigilantes sur la stabilité du béton armé, un matériau encore nouveau pour l'époque.

L’extrémité du garde-corps du pont a dû être modifiée avec l’accord de la Ville pour permettre une jonction optimale avec la nouvelle construction1.

Descriptif architectural

La chapelle possède trois intéressants pignons, dont deux à redents situés contre les propriétés voisines, et des éléments architecturaux de style néogothique. Le bow-window visible sur la façade sur quai éclaire la sacristie. Il est surmonté d'une baie en quadrilobe éclairant la tribune.

Le bâtiment présente un plan en L articulé autour d’une cour intérieure, la chapelle orientée vers le nord-ouest longeant le quai, tandis que l'aile en retour vers la rue du Pont Saint-martin abrite l’entrée avec un porche, un vestibule, un logement au rez-de-chaussée et au premier étage. Ces logements sont desservis par un escalier permettant aussi d’accéder à la tribune qui surmonte la sacristie. Une abside au plan semi-elliptique inscrit dans un chevet droit adossée à la maison voisine termine la nef, avec une chaire située au fond, derrière l’autel. Le sous-sol ou rez-de-quai devait servir provisoirement de "bazar de mission" ("Missionsbazar") d’après un courrier des architectes1.


Transformation en foyer de jeunesse

Date 1961 à 1962
Architecte François Herrenschmidt
Jean-Martin Walter

En 1961, l’architecte François Herrenschmidt associé avec l’architecte Jean-Martin Walter transforme la « chapelle du Pont Saint Martin » appartenant à la Paroisse Réformée en foyer de jeunesse, en divisant la salle de culte par un plancher intermédiaire et en créant des locaux cloisonnés1. Un faux-plafond doit cacher la charpente de la nef au premier étage, et l’ancienne tribune est démolie1. Le permis est accordé le 26 juin 1961 et les travaux sont terminés en novembre 19621.

Maison des Arts et Loisirs de la Petite France

Date 1974
Architecte Robert Will

En 1974, le bâtiment appartient à la ville, et prend le nom de "Maison des Arts et Loisirs de la Petite France". Il est alors rénové à l'intérieur par le service de l’architecture de la ville, dirigé par Robert Will4.

On peut lire sur Wikipédia [archive] :

"C’est dans l’Eglise St Martin, dans le quartier de la petite France, que naît le TJP en 1974. Aujourd’hui s’y déroulent des spectacles nécessitant une petite ouverture de scène. Cette scène offre la possibilité d’installer le public en bi-frontal5."

La grande salle du TJP se trouve au 7 rue des Balayeurs

Voir le site officiel du TJP [archive]


Transformation du bâtiment pour le TJP Petite Scène4,6

Date 1994 à 1996
Architecte Patrick Dario

En mars 1994 est accordé un permis de construire à l’architecte Patrick Dario pour une restructuration générale du théâtre. Les travaux réalisés avec l’architecte d’intérieur Marcel Hubner se terminent en septembre 19964,6. Ces travaux consistent à réaliser les opérations suivantes : la création d'un hall d'accès à la salle de spectacle et de sanitaires sous la cour, l'insonorisation de la petite salle du rez-de-chaussée par la création d'un sas, la réorganisation complète du premier étage de bureaux et, au deuxième étage, la création d'un vide sur hall pour la mise en valeur des trois vitraux de la façade principale, d'un atelier de couture et d'une salle de répétition7. Votée lors du conseil municipal du 29 mars 1993, cette restructuration est alors estimée à 3 millions de francs. Le Théâtre Jeune Public - La Petite Scène ouvre en octobre 19964,6.

Une salle de spectacle se trouve au rez-de-quai, le rez-de-chaussée est occupé par des espaces modulables avec des cloisons mobiles, le premier étage abrite des bureaux, et le deuxième étage, sous la charpente est investi par une salle de répétition et un foyer, avec un vide sur l’espace d’accueil du niveau inférieur qui permet de valoriser les grandes baies en triplet du pignon vers la rue du Pont Saint-Martin, qui ont conservé leurs vitraux.


Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 865W110
  2. (cf.fiche biographique)
  3. Pour en savoir plus sur l’ingénieur suisse Jules Jaeger (1869-1953), voir la nécrologie rédigée par Henry Favre qui lui est consacrée dans la revue Schweizerische Bauzeitung [archive] du 20/03/1954, p.165, version numérique consultée le 19/03/2023
  4. a b c et d Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 949W365
  5. Wikipedia (site internet)
  6. a b et c Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 949W366
  7. Procès-verbaux des séances du conseil municipal de Strasbourg - Année 1993 - 39ème séance - 29 mars 1993 - p.38 [archive]

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