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Adresse:Parc de Pourtalès (Strasbourg)

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Parc de Pourtalès (Strasbourg)

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Structure Jardin / Parc

Date de construction 1992
Sculpteur Barry Flanagan
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art

Date de construction 1996
Sculpteur Stephan Balkenhol
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art

Date de construction 1998
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art

Date de construction 2001
Sculpteur Giulio Paolini
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art

Date de construction 2005
Sculpteur Jimmie Durham
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art

Date de construction 2006
Sculpteur Marc Linder
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art
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Parc de Pourtalès

Le parc de Pourtalès est d'abord l'écrin du château éponyme.

Le parc est un lieu de promenade apprécié des strasbourgeois.

Dans le cadre d'un projet conçu par le Centre européen d'actions artistiques contemporaines (CEAAC), une collection de sculptures contemporaines a été installée en divers points du parc. Ce jardin d'art contemporain créé en 1988 comporte dix sculptures originales, la dernière étant le mémorial aux victimes de la tempête de 2001.1


- Itinéraire de sculpture proposé par le CEEAC [archive]

La Belle Disparue

Date 2007

Cette statue a été photographiée ici à l'automne 2007. Depuis lors, elle a disparu. Cette disparition est-elle définitive ? Est-elle en cours de restauration. En attendant d'en apprendre davantage, rendons-lui un petit hommage, avec ce cliché enchanteur.

The Bowler2

Date 1992
Sculpteur Barry Flanagan

Cette sculpture en bronze représentant un lièvre, bondissant, et qui s’apprête à lancer avec énergie sa balle de cricket, inspire beaucoup l’imagination des enfants, mais aussi des adultes, depuis son installation en 1992 le long d’un chemin particulièrement apprécié du Parc de Pourtalès 3.

Elle est signée par l’artiste anglais Barry Flanagan (1941-2009) 4, et date de 1990. Elle a été installée au Parc de Pourtalès à l’initiative du CEAAC (Centre Européen d’Activités Artistiques Contemporaines) et inaugurée le 18 juin 1992, selon ce qu’on pouvait lire sur une plaque, malheureusement aujourd’hui disparue.

A travers l'arbre

Date 1996
Sculpteur Stephan Balkenhol

Oeuvre de Stephan Balkenhol; installée dans le parc en 1996 et qui vieillit mal à l'air libre5.

Voir aussi le site du CEAAC [archive]

Près de l'arbre brûlé de Sarkis

Date 1998

Près de l'arbre brûlé (à Matthias Grünewald) de Sarkis [archive], 1998

Cette sculpture est un lieu de concentration et de travail qui puisait sa force d'un arbre brûlé jadis tout proche mais disparu depuis. Il est destiné à accueillir un artiste ou un écrivain désireux d'y travailler. Son accès est à solliciter auprès du CEAAC.

Une commande de la Ville de Strasbourg.6


- fiche de l'artiste, Sarkis, sur le site du CEAAC [archive]

- site officiel de l'artiste, Sarkis [archive]

Genius Loci7

Date 2000
Sculpteur Giulio Paolini

L’œuvre "Genius Loci", également appelée « Eléments pour une histoire «  naturelle » de l’art », « se présente sous les apparences d’un ensemble sculpté, représentant un personnage grandeur nature occupé à examiner un plan, celui du Parc de Pourtalès. Ce plan réapparaît trois fois à des dimensions progressivement réduites : il est d’abord ponctué de petites sphères - d’une taille inférieure à celle toute proche du personnage - indiquant les emplacements des autres œuvres installées dans le parc ; puis un peu plus loin, il est évidé en son centre de la partie figurant la zone occupée par le parc, et enfin réduit à l’état de sept fragments qui, dispersés, se confondent avec les feuilles tombées à terre ».

Voici donc une description dépouillée mais détaillée de cette œuvre d’art que les promeneurs de tous âges découvrent souvent avec surprise, car tapie dans l’ombre, mais aussi avec plaisir, car sa lisibilité semble à première vue facile. Son caractère est en effet a priori totalement figuratif. Mais cette apparence est trompeuse, car en réalité chacun y voit ce qu’il veut et ce qu’il peut. La compréhension de la conception de cette oeuvre et de son « plan » sont en effet aux antipodes d’une compréhension facile. Retenons ce qui saute aux yeux, à savoir que l’œuvre est éclatée en morceaux et que l’homme agenouillé en train d’examiner ce qui est justement un « plan » (celui du parc lui-même) n’en représente que l’aspect le plus évident.

Notre source principale déploie certes avec brio les enjeux principaux de cette oeuvre, mais si on est vraiment honnête on reconnaîtra quand même qu’on n’y a pas compris grand-chose. Une chose est sûre : « En contact direct avec la terre, cette œuvre joue d’une incertitude de ses propres limites », et elle est, selon le projet même de l’artiste une méditation sur ce qu’est une œuvre d’art. Paul Guérin nous signale une subtilité, à savoir que dans la langue maternelle de l’artiste, le mot « pianta » désigne à la fois un « plan » et une « plante ». Et, si l’on y regarde bien, on observera que la plante (ou l’herbe folle) y reprend tous les jours ses droits.

C’est d’ailleurs cette caractéristique, que l’œuvre de Giulio Paolini partage avec les autres œuvres du Parc, qui est à notre avis déterminante. On sait en effet que certaines œuvres du Parc ont déjà disparu ou ont été déplacées, que certaines d’entre elles résistent mieux que d’autres, mais toutes ont en commun de se situer en pleine nature sous les yeux de toutes et de tous, amateurs d’art ou ne portant au contraire parfois qu’un regard négligeant ou « paresseux » sur elles. Dans tous les cas, on sera reconnaissant de partager la belle conclusion de Paul Guérin concernant cette œuvre :

« Il me paraît donc significatif que dans des œuvres conçues pour demeurer en permanence dans des lieux destinés à l’art, Paolini ait accentué cette dimension temporelle par leur articulation en trois ou quatre moments, par la représentation de leur préparation ou de leur destruction, par la mise en scène de personnages immobilisés dans une observation attentive, comme si la plus radieuse présence de l’œuvre ne résidait pas dans quelque monumentalité mais dans l’appel qu’elle lance silencieusement à partager avec elle son désir d’exister ».

Enfin on rappellera que l’œuvre a été installée à l’initiative du Centre Européen d’Actions Artistiques (ceaac).8.

Détour

Date 2005
Sculpteur Jimmie Durham

Œuvre d’art insolite composée d’un bloc de granit et d’un tuyau métallique de couleur orange, mise en place par le Centre européen d'actions artistiques (Ceaac) en 20059.


Elle est l’œuvre de l’ artiste américain d’origine Cherokee Jimmie Durham né en 1940.

Paul Guérin, que nous avons entendu dire joliment que "les artistes font des oeuvres pour n'avoir pas à parler", lui a consacré un de ses regards  : « Après avoir surmonté la pierre, le trajet du tuyau semble s’orienter vers un arbre du parc dont il se détourne inexplicablement pour reprendre sa direction initiale et disparaître comme il est venu »10.

Cette œuvre suggère « avec son tracé l’idée de cycles naturels partiellement visibles et nouant des liens entre un arbre du parc et un bloc de granit érodé par un glacier disparu »11.

Mémorial pour le drame du Pourtalès

Date 2006
Sculpteur Marc Linder

Le vendredi soir 6 juillet 2001, un concert au parc de Pourtalès fut soudain interrompu par une très violente bourrasque, qui provoqua la chute d'arbres sur une foule abritée sous une bâche, ce qui entraîna la mort de quatorze personnes et fit plus de cent blessés.

Un mémorial sculpté dans le grès des Vosges par l'artiste Marc Linder a inscrit dans la pierre la marque de cette nuit fatale. Il faut préciser que l'artiste fut touché de très près par ce drame, puisque sa propre soeur figurait parmi les blessés très graves. Il s'est mis à la tâche, dans le cadre de la carrière Loegel à Rothbach, et le mémorial a été installé le 7 juillet 2006 à l'endroit précis où le drame a eu lieu.

Dans la pierre, semi-enterrée, un trou rond correspond à l'absence de l'arbre et à la béance du vide occasionné par sa chute. Il permet aussi de voir les multiples couches naturelles de la pierre. Tout autour, des stries sculptées s'étendent en cercles concentriques. Comme si l'arbre se perpétuait mais sur l'horizontalité plutôt que la verticalité. "Car depuis la tempête, la verticalité, pour nous, c'est le danger" a confié l'artiste au journaliste Emmanuel Viau, des Dernières Nouvelles d'Alsace12.

Références

  1. Doc CEAAC, A la découverte des sculptures du parc de Pourtalès
  2. Site du CEAAC : https://ceaac.org/fr/art-dans-lespace-public/pourtales-barry-flanagan-the-bowler/ [archive], consulté le 13/09/2020
  3. Site du Petit Patrimoine : https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=67482_27 [archive], consulté le 13/09/2020
  4. Biographie de Barry Flanagan : http://www.moreeuw.com/histoire-art/barry-flanagan.htm [archive], consulté le 13/09/2020
  5. DNA du 5/10/2016 [archive]
  6. panneau CEAAC installé sur le site
  7. Paul Guérin : Exercices du regard, Editions du ceaac, 2007, page 107
  8. Site du ceaac : https://ceaac.org/fr/artiste/giulio-paolini/ [archive], consulté le 26/06/2020
  9. Fiche technique du Ceaac : https://ceaac.org/fr/art-dans-lespace-public/pourtales-jimmie-durham-detour/ [archive], consulté le 03/11/2019
  10. Paul Guérin : Exercices du regard, Editions du Ceeac, 2007, pages 144 à 151
  11. Panneau d’information du Ceeac installé sur place, selon lequel l’artiste fait « allusion à la nature inexplicable de phénomènes ayant lieu tous les jours ». N.B. : Il est amusant de constater que plusieurs sources, y compris livresques, font allusion au contraire à la « nature explicable de phénomènes ayant lieu tous les jours ». On optera cependant pour la première version, plus logique
  12. DNA du 6.7.2006

Annexes

Liens externes (consultés le 4/1/2020)

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