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Adresse:Musée Bartholdi (Colmar)

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30 rue des Marchands (Colmar)

Image principale



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Date de transformation environ 1750
Structure Hôtel particulier

Date de transformation environ 1870
Sculpteur Auguste Bartholdi

Date de transformation environ 1979
Structure Musée

Inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques 18/6/1929
Consultez les 7 actualités de l'adresse

Maison natale d'Auguste Bartholdi

Le 02/08/1834, Auguste Bartholdi est né dans cet hôtel particulier appartenant à sa famille depuis la Révolution.

Historique du bâtiment

- "Édifiée au XVe siècle, cette demeure a été remaniée au XVIIIe siècle, puis embellie par Bartholdi lui même à la fin du XIXe siècle".
- Au milieu du XVIIIe siècle, la demeure était la propriété de Jean-François Bruges, conseiller au Conseil souverain d'Alsace, auquel on attribue la transformation en hôtel particulier des bâtiments antérieurs.
Acquis à la fin du XVIIIe siècle par les grands-parents d’Auguste Bartholdi, l’immeuble resta propriété familiale jusqu’en 1907.
- Le 2 août 1834, Auguste Bartholdi est né dans cet hôtel particulier.
- Le 25 Juin 1907, "trois ans après le décès d'Auguste Bartholdi, son épouse Jeanne-Emilie lègue la maison natale du sculpteur à la ville de Colmar avec tout son contenu. Elle décède en 1914"1.
En 1922, la maison natale devient le Musée Bartholdi.

Auguste Bartholdi2

Date 1834 à 1904
30 Rue des Marchands Colmar 70368.jpg

- Frédéric Auguste Bartholdi est né le 2 août 1834 à Colmar, au n° 30, rue des Marchands, où se trouve l'actuel musée qui lui est dédié.
- Il est le fils de Jean Charles Bartholdi (1791-1836), conseiller de préfecture, et d’Augusta Charlotte, née Beysser (1801-1891), fille d'un notable de Ribeauvillé.
  - Après le décès de Jean Charles Bartholdi en 1836, sa veuve s'établit avec ses deux enfants à Paris. La famille revient à Colmar aux vacances 30 rue des Marchands. Les étés se passent aussi dans une maison au bord de la Lauch.
- Auguste Bartholdi avait épousé, le 20 décembre 1876 à Newport (Rhodes Islande) U.S.A., Jeanne Emilie Baheux de Puysieux née le 25/10/1829 à Bar-le-Duc.
- Auguste Bartholdi décède le 03/10/1904 à Paris, et repose au cimetière du Montparnasse. Son épouse décède le 12/10/1914 à Paris.
En 1907, la ville de Colmar inaugure le monument dédié à Bartholdi3.
En 1922, la maison natale devient le Musée Bartholdi.

Musée Bartholdi

Date 18/11/1922


Historique du musée

Affiche

"La décision de créer un musée consacré au célèbre statuaire remonte au 25 juin 1907, lorsque Jeanne-Emilie Bartholdi,
veuve de l'artiste, décida de léguer à la ville de Colmar la demeure ancestrale de la rue des Marchands, à charge pour
la ville d'y aménager un musée qui abriterait tous les "meubles, oeuvres de sculpture, d'architecture, peintures, gravures, objets d'art, bibliothèque etc ...
" se trouvant, à son décès, dans sa maison du 82 rue d'Assas à Paris, adresse de l'ultime appartement et atelier du sculpteur.
La veuve d'Auguste Bartholdi décède à Paris le 12 octobre 1914 et la guerre va retarder la création du musée qui ne sera inauguré le 18 novembre 1922.
- A compter de 1950, le désintérêt pour des pans entiers de l'art du XIXe siècle, et de la sculpture, eut pour "conséquence première l'affectation de la "salle des maquettes" aux expositions temporaires de peintres régionaux contemporains, et fut cause de la relégation d' un grand nombre d' oeuvres de Bartholdi en divers réduits, non sans dommages et pertes".
- En 1960, la baisse progressive et alarmante des recettes d' entrées, fit envisager la désaffectation du musée et le transfert des collections au musée Unterliden. La décision fut prise de fermer le musée.
- En 1979, après des transformations importantes, l'établissement sera rouvert.
"Depuis, rafraîchissement et extension des salles d' exposition, restaurations et acquisitions d'œuvres, organisation d'expositions thématiques contribuent au rayonnement de l'art et du nom de Bartholdi".
- En 2003, la société des Amis du Musée Bartholdi est créée.

Descriptif architectural

Le visiteur pénètre dans la cour par un passage couvert. Au centre de la cour se dresse les "Grands soutiens du monde". A droite de la cour s'ouvre l'entrée principale du Musée ornée d'une porte Renaissance. Au fond de la cour, une porte du XVIIe siècle provient de la rue Vauban.

Cour intérieure

Porte Renaissance

Musée Bartholdi (tête) 20220209 153813.jpg
Bartholdi (entrée) 20220209 153838.jpg

L'entrée principale de la maison est ornée d'une porte Renaissance, conçue par Bartholdi avec des éléments du XVIIe siècle rapportés et installés dans la seconde moitié du XIXe siècle lors de travaux de réaménagement de la demeure.
La porte est surmontée de trois sculptures en béton moulé, oeuvre de Bartholdi représentant deux lions héraldiques flanquant un bélier à attitude humaine.

Portail de l'écurie

"Au sud de la cour du musée s’élèvent les anciennes écuries, à l’origine de plain-pied, dont l’accès, aujourd’hui condamné, est rehaussé d’un encadrement de porte monumental de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle, en remploi. Non content d’enjoliver ainsi le corps de bâtiment, Bartholdi, lors de ses grands travaux de remaniement, fit surélever celui-ci d’une galerie qui relie les ailes est et ouest."6
Au-dessus de la porte, le double portrait est signé d’Auguste Rubin disciple et ami de Bartholdi et daté de l’année 1905. "Un médaillon de bronze identique orne la tombe des époux Bartholdi, au cimetière Montparnasse, à Paris."7

Les Grands Soutiens du monde8

Date 1902
Sculpteur Auguste Bartholdi

Exposé au Salon de Paris en 1902, le groupe en bronze intitulé "Les Grands Soutiens du monde" fut installé dans la cour du musée Bartholdi en 1909, sur proposition d’Auguste Rubin, un disciple d’Auguste Bartholdi.
Les trois atlantes ou personnages allégoriques qui soutiennent le globe terrestre symbolisent:
- "Le Travail" représenté par un homme d’âge mûr tenant en mains des livres, un marteau et une roue, symbolisant le travail intellectuel et le travail manuel.
- "Le Patriotisme" représenté par un jeune homme, bouclier au côté, armé d’une épée qu’il dégaine et brandissant un étendard.
- "La Justice" représentée par une femme munie d’une balance.
Le musée Bartholdi conserve deux maquettes préparatoires en plâtre de cette sculpture.
Les Grands Soutiens du monde ne sont pas sans rappeler "Les Quatre Parties du monde soutenant la sphère céleste" (1874) de Jean-Baptiste Carpeaux, l’un des ensembles décoratifs de la fontaine commandée par le baron Haussmann, pour le jardin de l'Observatoire.

Intérieur du musée

Le cadre de vie a été imaginé en fonction d'inventaires détaillant le mobilier et les objets, en l'absence de photos.

Salle à manger9

MuséeBartholdi( salle à manger) 20231008 162326.jpg

La salle à manger de l'hôtel particulier des époux Bartholdi, rue d'Assas à Paris, a été partiellement reconstituée dans
la maison natale du sculpteur.
"Auguste Bartholdi avait eu la fantaisie d'orner la salle à manger d'un plafond à caissons contenant des porcelaines de Chine". Il avait adopté les goûts de son époque.
En 1840 sous le roi Louis-Philippeau au château de Fontainebleau, c'est une galerie des Assiettes qui est aménagée.
A Guernesey, Victor Hugo insère des assiettes dans les boiseries du salon chinois.

Cabinet de travail9

Cabinet de travail

"Dans son testament rédigé en 1902, Auguste Bartholdi précise: "je lègue à la ville [...] les meubles de mon bureau
et la cheminée exécutée par moi qui peut se démonter".
Celle-ci date de 1858. "Le soleil renvoie à l'enseigne des Sonntag, ancêtres colmariens de Bartholdi.
La cheminée est couronnée d'un écusson aux armes de Colmar et de l'inscription; "Blauer Himmel über uns"
("Ciel bleu au-dessus de nous").

Salon de musique9

Musée Bartholdi (musique) 20231008 162509.jpg

Enfant, Auguste Bartholdi a appris le violon et son frère Charles le violoncelle. Madame Bartholdi les accompagnait au piano. Le piano présent dans le salon de musique est un piano à cordes parallèles, piano emblématique de l'époque romantique. "Il est sorti des ateliers Erard à Paris en novembre 1837 et livré la même année à Colmar..."

Salles dédiées à l'oeuvre d'Auguste Bartholdi

Salle du monument Bruat10

Date 21/3/2016
Sculpteur Auguste Bartholdi

"En 1857, la ville de Colmar confie à Bartholdi la réalisation d'un monument en hommage à l'amiral Armand Joseph Bruat, enfant du pays devenu héros de la Marine nationale. Mort subitement en mer deux ans plus tôt, Bruat s'était notamment illustré pendant la guerre de Crimée, à la suite de laquelle il avait été promu amiral de France et était entré, de droit, au Sénat impérial.11"
Une petite salle expose la maquette complète du premier projet de la fontaine, les esquisses préparatoires des figures allégoriques et de la statue de l'amiral Bruat et les 4 têtes des allégories.
Les quatre "figures allégoriques en grès rose incarnent les différents continents où Bruat a été en fonction ,au service de la France et de ses colonies. Il s'agit de L'Afrique, L'Amérique, L'Asie et L'Océanie. Subtilement, parce qu'il s'opposera toute sa vie à l'oppression et à l'asservissement des peuples, Bartholdi utilise ce projet comme prétexte pour mettre en lumière les premières victimes du colionalisme."12. Dans le projet initial de 1856 (maquette exposée dans cette salle), l'amiral Bruat tient une longue vue et une carte dépliée de la Mer Noire, laquelle disparaît lors de la reprise de 1862.
Bartholdi supprimera l'allégorie de l'Europe et la remplacera par celle de l'Océanie.

Les 4 têtes de la fontaine, démolie en septembre 1940, ont été cachées par des colmariens courageux et restituées à la Ville de Colmar à la Libération.

Statue du Général Rapp

Sculpteur Auguste Bartholdi

En 1940,sur ordre du chef de l'administration civile allemande en Alsace, la statue du Général Rapp fut précipitée à bas de son piédestal, lui même démantelé et elle se fracassa. Des citoyens colmariens en sauvèrent les débris.
En 1946-48, le monument tout entier sera reconstitué. Le musée expose un moulage du buste mutilé, pris lors de la restauration de l'effigie en 1945.13

Le jeune vigneron alsacien 14

Date 1867 à 1869
Sculpteur Auguste Bartholdi

"En 1867, la municipalité de Colmar souhaite adoucir la sévérité du Marché couvert nouvellement construit, en l'égayant d'une sculpture décorative. Du reste, une niche d'attente avait été aménagée à cet effet, dans l'angle sud-ouest de l'édifice. Sollicité, Bartholdi exécute une sculpture représentant un jeune "vigneron" savamment dépoitraillé buvant à la régalade..."
Un filet d'eau s'écoulait du tonneau grace à un conduit intérieur?

autres salles et oeuvres

Suite en cliquant sur l'onglet Actualités

- Statue de la Liberté
- Monument à la Suisse secourant Strasbourg
- Salle Jean cLAUDE katz
- Salle de la Petite Alsacienne

Références

  1. Revue Le Point colmarien, octobre 2022, page 23
  2. site internet du musée Bartholdi [archive], consulté le 25/10/2016
  3. Agenda 2004 de la ville de Colmar, Bartholdi- le Colmarien qui éclaira le monde (Livre), repères chronologiques, pages 6 et 7, version PDF en ligne [archive], consulté le 25/10/2016
  4. Agenda 2004 de la ville de Colmar (Livre), Bartholdi- le Colmarien qui éclaira le monde, page 21, version PDF en ligne [archive], consulté le 6/04/2017
  5. d'après la notice de Régis Hueber, p 21 de l'agenda 2004 de la Ville de Colmar
  6. agenda 2004
  7. agenda
  8. Agenda 2004 de la ville de Colmar. (Livre) pages 66-67, téléchargeable en PDF [archive], consulté le 23/01/2019
  9. a b c et d panneau informatif au musée, lu le 08/10/2023
  10. Curio'cité tv7.fr [archive],(lien brisé), boucle du ceinturon de la statue de Bruat présentée comme "objet du mois" par la Conservatrice du musée en mars 2016
  11. panneau informatif apposé sur la façade, lu le 18/08/2020
  12. panneau explicatif salle du monument Bruat (lu en 10/2023)
  13. cartel du musée.
  14. cartel accompagnant le bronze exposé au Musée Bartholdi.

Sources

- Le Patrimoine des Communes du Haut-Rhin (page 196)
- Vidéo montrant les oeuvres de Bartholdi présentes à Colmar: "Bartholdi, la passion d'une ville" [archive]
- Visite virtuelle du musée: Visite virtuelle du musée, panorama à 360% [archive], sur le site internet du Musée Bartholdi, [archive] consulté le 29/01/2017
- Agenda de la ville de Colmar, année 2006 [archive], pages 28-29 138 à 141.- Musée Bartholdi, 1985, Pierre Burger - Jean Marie Schmitt
- Site internet,Chemins de la mémoire [archive], Musée Bartholdi, consulté le 29/01/2017
- Panneaux de l'exposition visitée le 6 septembre 2015
- Le Point colmarien (revue municipale) de mars 2015