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Adresse:Institut National des Sciences Appliquées (INSA) (Strasbourg)

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24 boulevard de la Victoire

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Date de construction 1957 à 1958
Architecte François Herrenschmidt
Jean Démaret
Structure Bâtiments publics

Date de construction environ 1960
Sculpteur Alfred Janniot
Structure Statue/sculpture/oeuvre d'art

Date de extension 2005
Agence d'architecture Rey-Lucquet (Atelier d'architecture)
Structure Bâtiments publics
Courant architectural Contemporain

Date de construction 2010
Structure Parking
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Institut National des Sciences Appliquées (INSA)

Date 1956 à 1960
Architecte François Herrenschmidt
Jean Démaret

Les architectes sont Jean Démaret et François Gustave Herrenschmidt. L'école est construite entre 1956 et 19601.

Très bref historique de l'école2

L'INSA est l'Institut National des Sciences Appliquées, elle est l'héritière de l'ancienne Kaiserliche Technische Schule, créé en 1895, dont les locaux se situait rue Schoch. Après l'armistice de 1918, l'école devient l'Ecole Nationale Technique de Strasbourg (ENTS) avant de devenir en 1950, l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Strasbourg (ENIS) puis ENSAIS. En 2003, l'ENSAIS intègre l'INSA3.

Elle forme des architectes et des ingénieurs. Strasbourg est la seule ville de province à avoir deux écoles d'architectures. L'autre école est l'ENSAS, située de nos jours à la gare.

L'école aujourd'hui

Première construction civile de l'Esplanade sur l'emplacement de la Caserne Baratier4.

L'école est composée de deux bâtiments et d'ateliers à l'arrière.

Le bâtiment longeant le Boulevard de la Victoire est construit sur pilotis dont le rez-de-chaussée a été vitré par la suite.

Une bibliothèque semi-enterrée, sur laquelle un garage à vélos est aménagé, complète l'ensemble (nous ignorons la date d'ajout ainsi que l'architecte).

L'école possède sa maison de l'ingénieur au 56 boulevard d'Anvers.

Grand relief d’Alfred Janniot

Date environ 1960
Sculpteur Alfred Janniot

Le grand relief dû à Alfred Janniot (1889-1969), qui orne la paroi nord du bâtiment, est une œuvre qui semble mal connue de nombreux strasbourgeois. Elle est pourtant due à un sculpteur majeur, célèbre dans les années Trente. Certes, cette oeuvre date de la fin de la carrière de ce grand artiste, puisqu’il était déjà âgé de plus de 70 ans, lors de sa création. Il n’empêche qu’il n’est peut-être pas inutile de jeter sur elle un nouveau regard.

Selon les sources, le relief monumental est intitulé « L’Art et l’Industrie » (1), ou « Arts, beauté, sciences » (2), et daté de 1960 ou de 1961. La richesse de son symbolisme est telle qu’il oblige le spectateur à s’arrêter quelques instants et à scruter le détail de la scène.

Pour commencer, il semble bien qu’au centre de la scène allégorique on reconnaisse une maquette de l’établissement, dont l’ancien sigle E.N.S.A.I.S. (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries de Strasbourg) est déjà une première clef d’interprétation. On remarque ensuite que le relief est clairement partagé entre deux espaces : supérieur et inférieur, céleste et terrestre.

En haut, à gauche, un symbole solaire est surmonté d’une main déployée ainsi que de quatre chevaux, sans doute évocateurs du caractère précieux et irremplaçable de l’énergie primordiale de l’univers. A la droite de cette représentation, et occupant une place prédominante, deux personnages masculin et féminin, représentant sans doute les éléments de la nature, et pouvant être également assimilés à des dieux de l’Antiquité, se penchent vers le monde d’en bas. Le premier personnage céleste touche un nuage, symbole de l’élément « eau » et l’autre semble offrir l’élément « feu » à un personnage à moitié dénudé qui étend ses mains vers lui.

Les personnages qui sont à terre sont au nombre de cinq. On pense bien sûr aux cinq sens, mais la représentation semble plus complexe. La femme tout à gauche, revêtue d’une toge qui la couvre de la tête au pieds, adopte une attitude réflexive extrême en appuyant sa tête sur la main repliée de son bras gauche. Mais elle pose d’une manière déterminée la main de son bras droit sur un grand compas, symbole non ambigu du métier d’architecte. Il est probable que l’homme qui semble capter le feu céleste représente la figure légendaire de Prométhée. Ses mains qui s’élèvent semblent cueillir un fruit qu’il saisit avec sa main gauche, et il semble bien que la matière qu’il touche symbolise le feu.

A sa droite, un personnage, symbolisant la science, tient un grand livre ouvert, tout en scrutant attentivement le ciel et Prométhée. Déportés tout à fait à droite, il reste à décrire deux personnages étranges au premier abord. Accroupi sur le sol, un homme totalement nu, à la musculature exagérée, est hanté par un autre personnage qui regarde dans le vague. Ce dernier est à l’exact opposé du sac de muscles qui le dévisage. Son corps androgyne, et ses cheveux d’une longueur interminable rajoutent à cette impression d’étrangeté. Le premier pourrait symboliser le travail de la terre (évoqué par les épis de blé au sol). Le second pourrait symboliser la mer et les océans, avec leurs immenses ressources cachées.

En dernière instance, on est frappé par le fait que la symbolique de cette oeuvre n’est pas du tout tournée unilatéralement vers une mythologie antique facile à décoder, mais donne en images des pistes d’avenir, dont on retiendra en particulier la place éminente de l’homme dans la nature. Celle-ci semble lui être offerte et en même temps il semble être appelé à la développer et à la gérer au mieux. En somme, un message assez clair adressé aux élèves de cet établissement qui forme des architectes et des ingénieurs.

Extension

Date 2005
Agence d'architecture Rey-Lucquet (Atelier d'architecture)

Construction d'un nouveau bâtiment à l'angle du Boulevard de la Victoire et de la rue Gaspard Monge par l'Atelier Architecture Rey Lucquet.

Pour la décoration du bar, un bardage métallique ajouré a été utilisé. Voir aussi à ce sujet le Gymnase de la Rotonde.

Parking écologique

Date 2010

ce parking se trouve rue Zimmer

Références

  1. L'école_d'architecture_de_Strasbourg,_une_douce_modernité_en_Alsace, page 30
  2. Pour un historique plus complet, voir : La formation et la production des architectes issus de l'« autre école » (actuel INSA) in L'école d'architecture de Strasbourg, une douce modernité en Alsace, pages 28 à 37, sous la direction de Gauthier Bolle, Nicolas Lefort et Amandine Diener
  3. https://www.lemoniteur.fr/article/ecole-d-ingenieurs-ensais-devient-insa-strasbourg.326414 [archive] consulté le 04/04/2022
  4. D.N.A. du 10 janvier 2007

Sources

  • Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, éd. 2002, page 202.
  • Article de Wikipédia [archive], consulté le 02/05/2017

Lien externe