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Adresse:8 rue des Augustins (Colmar)

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8 rue des Augustins (Colmar)

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Date de construction environ 1626
Structure Immeuble
Courant architectural Renaissance

Inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques 18/06/1929
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Ancien hôtel des comtes de Ribeaupierre"1

Date environ 1626

Historique de la Cour des Ribeaupierre2

Dans topographie du vieux Colmar, Auguste Scherlen développe l'histoire de la cour des Ribeaupierre (Rappolsteinerhof). Il nomme également cette cour, cour des Westhausen.
"Dès le XIIIe siècle, les seigneurs de Ribeaupierre avaient des biens à Colmar."2
- En 1513, Sassmann von Rappolstein (Maximin de Ribeaupierre) céda en fief la cour à son bailli de Hohnack, Peter von Westhausen.
- La famille de Westhausen tint la cour jusqu'en 1626, date à laquelle la cour est rachetée par Eberhard von Rappolstein qui la vend au greffier-syndic Anton Schott qui entreprit une restauration. Le toit à pignon et le bel oriel Renaissance à deux étages datent de cette époque.
"Daprès les registres d'imposition, la famille Schott posséda la cour des Westhausen jusqu'en 1629."2
Plusieurs autres propriétaires se succédèrent dont le libraire Fontaine au temps de la Révolution.
- C'est dans l'ancienne cour des sires de Ribeaupierre que fonctionna l'imprimerie Hoffmann (date à préciser). En 1881, l'imprimerie passa à Frédéric Eglinsdörfer et en 1898 à Joseph Waldemeyer.
Auguste Scherlen mentionne "le principal ouvrage scientifique paru au n° 8 rue des Augustins" et dédié à la mémoire des seigneurs de Ribeaupierre: "Urkundenbuch der Herren von Rappolstein (cartulaire des sires de Ribeaupierre) en cinq volumes", ouvrage paru dans les années 1891-1898. 2
L'imprimerie est transférée en 1907 rue Bruat.

Descriptif architectural

"Le bel oriel d’angle superpose les ordres toscan et corinthien."1
On peut remarquer que la présence des ordres sur l’oriel se détecte uniquement au niveau des chapiteaux des piliers qui bordent les fenêtres. Ceux du premier étage sont cependant ioniques, et non toscans, mais ceux du deuxième étage sont bien corinthiens.
"Le greffier-syndic de la ville Antoine Schott, qui hérita de la maison au début du XVIIe siècle, fit porter dans les quatre cartouches placés sous les fenêtres du premier et du deuxième étage les inscriptions:"1

- "Accrescat Domui res simul et decus'' (que la maison croisse dans l’honneur)
- "Egregiis factis debita gloria" (excellent est l’honneur dû)
- "Deus dedit incrementum'' (Dieu offre la prospérité)
- "Deus quoque custodiet'' (que Dieu protège aussi)

"Elles sont un beau témoignage de la culture humaniste qui rayonnait alors dans le bassin du Rhin Supérieur."1

L’oriel, typique de l’architecture de la Renaissance a été représenté en élévation frontale et latérale par W. Maus. Le dessin a été publié en 1881.
Les façades de l’immeuble comportent des fenêtres à arc surbaissé indiquant une transformation au XVIIIe siècle, et des fenêtres rectangulaires dont on a enlevé les meneaux (leurs traces sont encore visibles sur certains encadrements) . D’autres ouvertures les ont cependant conservés. La porte cochère avec son arc en plein cintre semble dater de la même époque que l’oriel, mais la porte piétonne a un encadrement avec un arc surbaissé caractéristique du XVIIIe siècle.
A noter que les pierres de la façade ont été peintes en rouge, oriel compris, puisque sur les photos de l'agenda de la ville de Colmar de 2006, celles-ci avaient une couleur plus naturelle.

Inscription sur la liste supplémentaire des Monuments Historiques3

Date 18/06/1929

"Façades sur la rue des Augustins et la rue Schongauer ; toitures : inscription par arrêté du 18 juin 1929"

Références