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Adresse:Hôtel Lombard (Boulogne-Billancourt)

De Archi-Wiki

2 rue Gambetta et 1b rue Jean-Baptiste Clément (Boulogne-Billancourt)

Image principale





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Date de construction 1928
Architecte Pierre Patout
Structure Hôtel particulier
Courant architectural Mouvement moderne
Style paquebot

Date de rénovation environ 2009 à 2010
Architecte Bertrand Monchecourt
Sébastien Cord
Structure Immeuble

Inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques 15/01/1975
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Construction

Date 1928
Architecte Pierre Patout

Ce vaste hôtel particulier a été construit par l’architecte Pierre Patout pour son ami le peintre Alfred Lombard (1884-1973)1.

Pierre Patout, Alfred Lombard et Jacques-Emile Ruhlmann ont travaillé ensemble à la décoration des paquebots « Ile de France », « Atlantique » et « Normandie »1. Les réalisations de Pierre Patout sont influencées par son travail sur les transatlantiques2.

Sur cette parcelle triangulaire, l’architecte aménage un vaste édifice à l’angle des rues Gambetta et Jean-Baptiste Clément. Il s’agit en réalité de deux hôtels particuliers construits pour le même commanditaire. Le peintre occupe la partie centrale dont l’entrée se trouve 2 rue Gambetta. L’immeuble situé 1b rue Jean-Baptiste Clément est plus modeste.

Le commanditaire occupera la maison-atelier jusqu’en 19462.

Descriptif

La lecture de la façade est complexe. Dans l’angle on voit bien la référence navale, non pas une proue, mais un vaste pan coupé surmonté d’une grande verrière d’une surface de 20m² qui peut évoquer la passerelle de commandement d’un navire3 . L’architecte utilise souvent la référence à l’architecture paquebot dans ses réalisations, mais celle-ci est plus visible dans son immeuble conçu boulevard Victor (Paris 15)4. Côté rue Gambetta la façade est plus sobre, l'entrée se trouve enchâssée dans un léger ressaut vertical. La façade est cubique dans ses deux premiers niveaux mais elle est surmontée de plusieurs niveaux de terrasses, lui conférant un côté aérien qui contraste avec la partie inférieure.

La façade rue Jean-Baptiste Clément possède également une verrière du même style que celle dans l’angle, mais aux dimensions plus modestes. La façade est animée par des retraits et des avancées (oriel à trois pans mais curieusement pas traité comme un bow-window).

Selon l’historien de l’art Gilles Ragot, « l’empilement complexe des volumes confine ici au pittoresque, sinon à la théâtralité »4. Sur la notice du Ministère de la Culture, la maison est dénommée "cubiste"1, on retrouve aussi ce terme sur le panneau d'information de façon plus nuancée "quasi cubiste"2. Gilles Ragot n'utilise pas cette dénomination, l'édifice est ancré dans le mouvement moderne et déploie bien un vocabulaire spécifique du style Paquebot.

Nous n’avons pas pu consulter les plans de l’édifice, ni eu la chance de le visiter, nous nous contenterons donc de donner ici des éléments fournis dans l'ouvrage de Gilles Ragot Architectures Modernes (1918-1940). A l’image des façades, la distribution intérieure est complexe. Les façades ne rendent pas compte de la distribution intérieure, ce qui ne facilite encore une fois pas la compréhension. Selon Gilles Ragot, l’agencement est planifié par l’architecte Pierre Patout pour créer des «promenades architecturales internes [avec] effets cinématographiques ». Certaines ouvertures permettent de voir sans être vu, « des chicanes rompent le mouvement et des changements de hauteurs sous-plafond modifient la perception de l’espace »4.

Toujours selon Gilles Ragot, le plan n’est pas strictement rationnel au niveau de sa logique d’agencement de l’espace, les pièces sont disposées les unes à côté des autres selon leur valeur d’usage, poétique ou théâtrale4.

L’entrée rue Gambetta présente un vaste vestibule à six colonnes où se trouve un escalier hélicoïdal, son volume cylindrique se retrouve dans toutes les pièces des étages supérieurs4.

Le décor a été conçu en collaboration avec le peintre-commanditaire, Alfred Lombard, qui « a dessiné notamment la mosaïque noir et blanc du sol du vestibule et la polychromie bleu et orange de l’escalier ».

Inscription au titre des Monuments Historiques

Date 15/01/1975

Inscription partielle sur la liste supplémentaire des Monuments historiques en date du 15/01/1975 : façades et toitures1.

Réhabilitation

Date environ 2009 à 2010
Architecte Bertrand Monchecourt
Sébastien Cord

La maison a été réhabilitée et restaurée, et sept appartements ont été aménagés par les architectes associés Bertrand Monchecourt et Sébastien Cord. Livraison en mars 20105 6.

Surface SHON de 700m² pour un coût de 1,2 millions d'euros.

Références

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