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Adresse:Hôtel Collinet (Boulogne-Billancourt)

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8 Rue Denfert-Rochereau (Boulogne-Billancourt)

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Date de construction 1924 à 1926
Architecte Robert Mallet-Stevens
Structure Hôtel particulier
Courant architectural Mouvement moderne

Inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques 28/12/1984
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Construction

Date 1924 à 1926
Architecte Robert Mallet-Stevens

Hôtel particulier construit entre 1924 et 19261 par l'architecte Robert Mallet-Stevens pour Monsieur et Madame Collinet2,3.

La maison est construite en béton armé, elle est la première d'une série de trois villas modernes formant un ensemble homogène, et l’une des premières compositions avant-gardistes en France. Au n°6 on trouve la villa Cook par Le Corbusier (1926-27) et au n°4, l'Hôtel Dubin par Raymond Fischer (1928-29). Les architectes ont pris soin d'aligner les toits-terrasses2,1.

Le balcon au centre est un ajout ultérieur2.

Robert Mallet-Stevens (1886-1945) est l’un des acteurs majeurs du mouvement moderne. Il est l’un des membres fondateurs de l’Union des Artistes Modernes (UAM) en 1929. C’est le meilleur représentant du style moderniste tempéré, ce qui explique son succès en tant qu’architecte de résidences privées luxueuses. A la même période, il réalisera la Villa Noailles à Hyères entre 1924 et 19331.

Descriptif

Le plan de la villa repose sur un carré presque parfait, d’une surface au sol de 80m², pour une surface habitable de 309 m² dont 61m² de terrasse1.

La façade se décompose en deux volumes distincts. D’abord un volume vertical en saillie, du côté gauche, où se trouve la cage d’escalier. Selon l'historien de l'art Gilles Ragot, cité en source, bien que la structure de l’escalier soit de forme arrondie, l’architecte décide de conserver une façade plate alors qu’à la même époque il use d’un effet plastique de forme arrondie à la Villa Paul Poiret (1924-1926). Ce volume vertical contraste avec les deux villas voisines1.

Les pièces de vie sont réparties sur trois niveaux, dans un second volume dont la façade est dominée par des grandes baies horizontales. Une travée de petites baies verticales assure la transition avec la grande baie verticale de la cage d’escalier. La couleur des baies, noires, contraste avec la blancheur de la façade. L’architecte travaille comme un peintre, avec des aplats de couleur et des contrastes simples, noir et blanc, plein et vide1.

Le rez-de-chaussée est occupé par les pièces de service, le premier est réservé aux pièces de vie et de réception, le deuxième aux pièces de nuit.

Enfin une toiture terrasse surmonte les pièces d'habitation, dans le prolongement du volume de la cage d’escalier. Un auvent proéminent assure la transition avec la cage d’escalier. La terrasse est partiellement abritée par une véranda aux lignes arrondies, surmontant élégamment les deux petites baies des niveaux inférieurs.

Cette véranda semble également être un ajout ultérieur, puisqu'elle n'est pas visible sur une photographie ancienne, alors que le balcon est lui bien visible4.

Dénomination 

Selon les sources, la dénomination de l'Hôtel Collinet diffère. On trouve parfois l'appellation "Villa Collinet"5 ou encore "Maison Collinet"2. Nous avons retenu la dénomination de l'historien de l'art Gilles Ragot dans son ouvrage "Architectures Modernes", Paris et environs1.

Inscription MH

Date 28/12/1984

Inscription partielle au titre des monuments historiques le 28/12/1984 (façades et couverture)2.


Références

  1. a b c d e f et g Architectures Modernes (1918-1940), Paris et environs, édition Parigramme, Gilles Ragot, page 41
  2. a b c d et e Mérimée (site internet) - Notice n°PA00088079 [archive]
  3. Le panneau devant l’immeuble ne donne que Madame Collinet comme commanditaire
  4. https://robertmalletstevens.blogspot.com/p/villa-collinet.html [archive] consulté le 30/04/2022
  5. Panneau d'information devant l'Hôtel Collinet

Bibliographie

  • L'ensemble 4-6 rue Denfert-Rochereau est cité dans le Guide d'architecture, France 20e siècle, par Bertrand Lemoine, éditions Picard, 2000, page 60