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Adresse:Eglise Protestante Saint-Matthieu (Strasbourg)

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97 boulevard d' Anvers (Strasbourg)

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Date de construction 1964 à 1966
Architecte Karl Hintermann
Willy Grossmann
Entrepreneur Ernest Jockers
Verrier d'art Tristan Ruhlmann
Structure Lieu de culte (église, temple, synagogue, mosquée)
Courant architectural Contemporain

Date de décoration 1966 à 1973
Peintre Danièle Bantz-Boillot
Pierre Prigent
Edouard Bicking
Verrier d'art Tristan Ruhlmann
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Eglise Protestante Saint-Matthieu1

Date 1964 à 1966
Architecte Karl Hintermann
Willy Grossmann
Entrepreneur Ernest Jockers


Eglise moderne au campanile entièrement en béton, reposant sur quatre piliers qui se prolongent vers le ciel. Elle a été construite suite à un concours international. Le premier prix échut à une équipe d'architectes de Zurich, MM.Hintermann, Tagliabue, et Weidermann. Des difficultés administratives obligèrent l'association d'acquérir le projet de concours et de charger l'architecte Willy Grossmann, de l'étude définitive du projet2.

La capacité prévue est d'une centaine de places, qui peut-être agrandie grâce à deux salles adjacentes et donner ainsi environ 400 places. Le vitrail central a été réalisé par Tristan Ruhlmann. Le grand orgue est l'oeuvre de la manufacture Muhleisen de Cronenbourg. Une cuisine, des garages, et des locaux constituent le reste de l'édifice.

Consultation du dossier

La demande d’autorisation de construire émane de l’Association de Construction de l’Eglise Protestante St-Matthieu, 2 rue du Conseil des Quinze, à Strasbourg. Elle concerne la construction d’une Eglise Protestante St-Matthieu avec logements sur un terrain situé en bordure du boulevard d’Anvers et de la rue d’Ostende.

Le maître d’œuvre en charge du projet est l’architecte W. Grossmann, situé 9, place Kléber (on verra en lisant le petit historique de la construction, ci-dessous, que W. Grossmann a en fait repris le projet de l’architecte zurichois Carl Hintermann). L’entreprise de constructions est celle d’E. Jockers et Cie, située à Koenigshoffen.

La construction projetée comprend une église avec dépendance et logement de service et d’un presbytère (2 logements).

L’autorisation de construire est accordée le 4.11.1964.

Du 2 décembre 1964 au 14 juin 1965, pas de travaux commencés.

Au 16 juillet 1965, nivellement du terrain en voie d’exécution. L’entreprise de construction de E. Jockers exécute les travaux de gros œuvre.

Au 19.10.1966, les travaux sont achevés concernant le bâtiment de l’église.

Au 19.5.1967, achèvement des bâtiments de logements.

Petit historique de la construction

A l’occasion du 50e anniversaire de la pose de la première pierre de l’église, le pasteur Ernest Mathis a partagé quelques souvenirs de cette époque, dont voici des extraits :

« La paroisse de St Matthieu a vu le jour seulement après la 2e guerre mondiale. Dès les années 1950, et pour répondre à l’afflux de nouvelles populations par la construction de nouvelles cités, l’Eglise de la Confession d’Augsbourg installe une filiale de St-Guillaume avec lieu de culte et presbytère au n° 2, rue du Conseil des Quinze, une maison particulière appartenant à l’Association Wilhelmitana. En 1961, le Directoire de l’ECAAL y crée un poste autonome et nomme un pasteur à plein temps avec la mission de rassembler une communauté couvrant les secteurs du Conseil des XV, des cités Rotterdam et quai des belges, et d’entreprendre la construction d’un ensemble paroissial. » (…)

« Nous suscitons un concours d’architectes par voie de presse en France, en Suisse alémanique, au pays de Bade-Wurtemberg et au Palatinat. 26 architectes demandent l’envoi du programme et nous renvoient leur production sous sceau anonyme et avec maquette. Un jury composé de 4 architectes – dont l’architecte en chef des bâtiments de France de tout l’Est du pays !- et de 3 représentants de la paroisse déterminera le choix à retenir. C’est le projet « Carré » de l’équipe de l’architecte zurichois Carl Hintermann qui sera retenu. Cependant, face aux tracasseries administratives qu’on nous opposera à cause d’un projet étranger, nous préférons le racheter et le confier à l’architecte strasbourgeois Willy Grossmann. » (…)

« La pose de la première pierre aura lieu le 21 novembre 1965 et sera présidée par l’inspecteur Edmond Basset en présence de M. André Bord, alors ministre des anciens combattants, et de quelques responsables paroissiaux. Un mémorandum est introduit dans un cylindre de cuivre qui trouve sa place dans le creux d’une pierre de taille, emmurée plus tard dans le mur en briques entre les portes du lieu de culte et de la petite salle. Depuis l’oratoire du Conseil des XV, je puis suivre les travaux en permanence. »

« Les travaux avancent rapidement malgré le casse-tête causé par les fondations. En effet, le lieu de l’implantation du bâtiment est une ancienne carrière, et il ne faudra pas de moins de quelque 70 piliers de béton d’un diamètre de plus d’un mètre et d’une profondeur variant entre 3 et 7 mètres pour soutenir la plate-forme principale » (…)

« Le printemps 1966 voit la construction très avancée (…) la confirmation à la Pentecôte 1966 sera le premier culte célébré à l’église. L’église n’est pas terminée. Elle sera consacrée le 8 octobre 1966. L’auteur du projet, Carl Hintermann, et Willy Grossmann, le réalisateur, remettront ce jour-là symboliquement les clefs au Président Etienne Jung, qui les transmettra à votre serviteur . Et la vitesse de croisière de St-Matthieu va prendre son envol »3

Etat en 2014

Voici quelques vues récentes de l'église et des vitraux

Œuvres d’art

Date Années 1970


On distinguera les vitraux, qui font partie intégrante de l’édifice et qui sont donc en quelque sorte « inamovibles », d’autres œuvres d’art comme une peinture et une mosaïque, qui peuvent être plus ou moins facilement déplacées au gré des priorités et des préférences.

Les vitraux

Date 1966
Verrier d'art Tristan Ruhlmann

Les vitraux sont l’œuvre du maître verrier Tristan Ruhlmann4. Le vitrail central représente un Christ en gloire, à savoir un Christ du jugement et de la fin de temps.

Une telle vision du Christ, même si elle est figurative, ne peut évidemment pas le moins du monde être une vision réaliste. Et on peut dire, sans risque de se tromper, qu’elle est probablement, encore davantage que des représentations de scènes de la vie terrestre de Jésus, sujette à des codes dépendants de la théologie et des critères esthétiques d’une époque donnée.

On précisera simplement que la partie la plus haute du vitrail central représente probablement la nouvelle Jérusalem, avec l'arbre de vie mentionné au chapitre 22 du livre de l'Apocalypse. On notera qu'il subsiste d'ailleurs autour de l'arbre des espèces de pierres brutes, rappelant la nature, la création originelle5.

Quant à la partie basse du vitrail, elle représente probablement un des articles du credo, à savoir la résurrection de la chair. Pour éviter cependant de faire fausse route dans des questions aussi éminemment théologiques, on mentionnera à ce sujet les réflexions d’un éminent théologien protestant6.

On notera en particulier le soin qu’a pris l’artiste pour représenter les détails des corps des défunts, bien au-delà d’un réalisme naïf, sous une forme transfigurée, qui fait d'ailleurs penser à une image obtenue par IRM... Deux d’entre eux déploient leur bras et une main, dans une attitude implorante ou reconnaissante.

Mais, avouons que le commentaire est délicat et très difficile, s’agissant d’une œuvre sensée représenter l’irreprésentable. Elle est heureusement encadrée avec bonheur par deux vitraux abstraits, plus faciles à commenter : leurs motifs ressemblent aux morceaux épars et multiformes d’un kaléidoscope, dont les teintes multiples optent majoritairement, soit pour une couleur jaune-orangé, côté sud, et pour une couleur verte, côté nord. Ces deux vitraux rejoignent d’ailleurs le vitrail central sous la forme d'une bande défilant sous la corniche, qui ne bute qu’à une seule reprise sur un élément en béton, qui était sans doute indispensable pour soutenir le toit de l’édifice.

Mosaïque de la Tempête apaisée

Date Environ 1970
Peintre Danièle Bantz-Boillot
Personnalité Pierre Prigent


Une belle mosaïque illustrant le récit de la Tempête apaisée, relaté par l’évangéliste Marc (4, 35-41), et repris par Luc (8, 22-25) et Matthieu (8, 23-27) est visible dans une des deux salles de l’église, celle qui sert souvent de salle de réunions7.

La mosaïque, signée par des initiales, en bas à droite  : « db.pp. », est l’œuvre combinée de l’artiste Danièle Bantz-Boillot, qui est l’auteure du dessin, et du théologien Pierre Prigent, spécialiste de l’image dans le judaïsme antique, qui a pour l’occasion, déployé ses dons de mosaïste.

Selon ce dernier, l’œuvre en question a été réalisée environ 4 années après l’achèvement de l‘église, donc vers 1970. Le récit qui est illustré ici est bien connu : Jésus s’est embarqué avec quelques disciples sur un lac (il s’agit sans doute du Lac de Tibériade, parfois appelé mer de Galilée) pour se rendre sur l’autre rive. Un vent violent se lève et met alors en péril l’embarcation. Les disciples angoissés réveillent alors Jésus qui s’est paradoxalement endormi, et le supplient de faire quelque chose. Jésus tance alors les disciples, pour leur manque de foi, puis, ayant menacé les vents et la mer, il ramène finalement le calme, au grand dam de ses disciples émerveillés.

Sur le fond, il paraît évident que le pouvoir dont Jésus fait preuve en cette situation le place, pour les écrivains bibliques,, dans le sillage des plus grandes figures du judaïsme ancien, comme Moïse et Josué, ou Elie et Elisée., qui ont également fait l’objet de récits relatant des miracles sur la nature (séparant les eaux pour pouvoir traverser à pied sec, mers et marécages, etc…).

Quand à la scène reproduite ici, disons qu’il est difficile de situer le moment précis qu’elle souhaite évoquer : les personnages sont au nombre de cinq, deux au premier plan et trois au deuxième plan. Ils sont tous barbus, et ce qui frappe, c’est que Jésus est en quelque sorte « anonymisé ». Rien ne le distingue en effet des autres personnages représentés. En tous les cas, aucun ne dort, sinon on aurait facilement identifié le Christ.

Tous regardent dans la même direction d’où on suppose que provient le vent (ce que confirme le dessin des flots en furie), mais aucun ne parle, ce qui aurait été une autre chance de distinguer le personnage représentant le Christ. Mais en regardant bien, il y a cependant quand même un personnage qui sort du lot : celui-ci semble tenir un bâton mais qui s’avère être un des mats de la voile du bateau. Ce « faux bâton » rappelle cependant le fameux bâton de Moïse lorsqu’il guidait la communauté des fils d’Israël durant l’exode, et pourrait signaler le plus actif des cinq personnages et donc représenter le Christ (ses deux bras étant d’ailleurs occupés dans l’action). Mais cela ne reste qu’une hypothèse à confirmer.

En conclusion, l’image, loin d’être explicite ou précise, tente cependant d’apporter un message spirituel, en nous montrant un Christ en symbiose avec ses disciples. Ainsi, alors que dans le récit, Jésus tance les disciples en leur reprochant leur manque de foi et de se laisser facilement submerger par l’angoisse, l’image, elle, montre un Christ compatissant et faisant corps avec ceux qu’il a souhaité instruire et entraîner dans son aventure.

Peinture de la Cène

Date 1973
Peintre Edouard Bicking


La peinture de la Cène est l’œuvre du pasteur et artiste peintre Edouard Bicking et date de 1973 8, période où le pasteur Ernest Mathis était le pasteur de la paroisse. Ce dernier était un ami personnel d’Edouard Bicking, ce qui explique un probable don de l’artiste 9.

Disons-le tout de suite : cette peinture est très belle et très forte, mais n’est pas d’un abord facile et présente un caractère relativement austère, même si ce dernier relève probablement d'un choix délibéré. Elle est actuellement accrochée dans la plus grande des deux salles de l’église, qui sert selon les circonstances de salle de conférence ou de réfectoire pour des repas mis en commun. Un responsable de l’église nous a confié qu’elle n’a pas toujours été rendue visible depuis sa conservation par la paroisse, ce qui confirme indirectement qu’elle est d’un abord difficile. Certes, le choix de l'artiste de n'utiliser comme couleurs que le gris et le noir explique en grande partie son caractère austère et en quoi l'abord de ce magnifique tableau n'est pas évident. Mais si l'on examine cette oeuvre d'art avec plus de profondeur, on lui trouvera cependant, à notre avis, une originalité certaine, qui en fait tout le prix.

Peut-être celle-ci vient-elle tout simplement du fait que le pasteur Edouard Bicking n’a pas souhaité traiter le sujet d’une manière académique ni conventionnelle (d’habitude, les Douze sont représentés partageant le dernier repas avec leur maître dans une atmosphère, certes empreinte de gravité, et reflétant les renseignements donnés par les écrits bibliques sur cet événement, mais où tout semble ordonné comme dans un récit sans faille).

Or, dans l’interprétation que fait le pasteur Bicking de cette scène, le côté dramatique est plus que palpable. Jésus domine nettement les autres personnages par sa stature et par le traitement presque hiératique de sa personne. Les disciples ont des profils beaucoup plus juvéniles et plus communs et empruntent quantité d’attitudes très variées. L’un se penche vers Jésus, dont il est très proche, comme s’il voulait boire ses paroles, d’autres ont les regards braqués sur lui. L’un, à sa gauche, au visage plus mature, semble plongé dans une profonde réflexion, un autre penche sa tête comme s’il dormait, l’un détourne carrément le regard, comme s’il voulait ignorer la scène, et aux moins deux visages se retrouvent complètement renversés, dans une attitude évoquant le vertige, la détresse, la peur de chuter (ou même l'ivresse !).

Bref, l’intensité dramatique est à son comble : les traits de plusieurs personnages sont empreints de tristesse et de gravité, et en particulier ceux du Christ lui-même !, et on comprend donc que ce n’est pas une peinture d’agrément, mais une peinture qui veut inciter à la communion et à la réflexion10. Concernant le traitement graphique, il est stylisé, et reste figuratif, même si certains éléments matériels de la scène sont presque traités abstraitement. Ainsi, si l’on reconnaît bien les outres, la coupe, la grappe de raisin, les assiettes, celles-ci semblent presque virevolter dans l’espace.

Il est difficile de ne pas remarquer par ailleurs les cinq oiseaux en plein vol, en haut à gauche du tableau11 et de ne pas être interpellé par d’autres détails, tels que l’absence de la représentation de pain sur la table (curieusement, il semble bien que des galettes entières soient visibles à droite de la table), etc… Quoiqu’il en soit, le repas rituel pascal paraît bien achevé et l’atmosphère est bien celle de la veille de la crucifixion12.

Tapisserie des Mages

Date Probablement les années 1970

Cette tapisserie représentant les Mages, qui est depuis une période récente exposée au grand jour lors du temps de l’Epiphanie, ne constitue pas une « œuvre d’art » à proprement parler (on peut en effet considérer que sa représentation est « naïve » et « populaire » , car ni le nombre ni le statut de rois ne sont en effet mentionnés par la source biblique). Elle démontre cependant une bonne maîtrise technique du sujet et constitue un beau témoignage de foi de la part d'une paroissienne de Saint-Matthieu, qui avait d’ailleurs à l’époque de sa réalisation des liens familiaux avec le pasteur Ernest Mathis à l’origine de l’édifice.

La tapisserie est en effet signée à l’arrière par Jacqueline Suffert, qui a longtemps été gérante avec son mari Jean Suffert, d’un magasin de régime situé rue des Orfèvres, au centre ville, avant quoi Mr Suffert aurait d’ailleurs exercé le métier de tailleur13. On peut lire par ailleurs les initiales de l’auteure ( JS ) brodées en bas à droite, et même si aucune date n’apparaît, il est probable qu’il s’agisse des années 1970.

Comme on le sait, le récit des Mages ne figure que dans l’Evangile de Matthieu, évangéliste qui s’adresse en priorité à des judéo-chrétiens. Alors qu’à l’origine, les mages étaient des prêtres perses, férus d’astrologie et passant pour avoir des pouvoirs occultes, « à l’époque du Nouveau Testament, leur nom s’étendait à toutes sortes de guérisseurs, devins et magiciens, y compris des Juifs » (...). «  En Matthieu, l’histoire des mages, astronomes et lecteurs des prophéties juives, avait un sens immédiatement perceptible au lecteur ancien : ils représentaient la culture des nations, et à travers eux, se manifeste la royauté du Christ sur l’univers entier »14.

L'orgue

Date 1976
Facteur d'orgue Ernest Muhleisen

Le premier orgue de l’église, installé en 1965, a servi de Pièce de Maîtrise pour l'examen de Gaston Kern, qui travaillait à l’époque comme contremaître avec Ernest Muhleisen. Il s’agissait de la mise en application d’une idée de Michel Chapuis : construire un orgue en « fa » (comme au Moyen-Âge), ce qui permet, malgré une taille réduite de donner l’ampleur des basses d’un instrument beaucoup plus important. L’orgue disposait de 3 claviers en fa, de 63 notes (jusqu’au sol) (on trouve plus de détails dans la source citée). Cet instrument, peut-être jugé trop atypique, fut finalement revendu à un particulier et céda sa place à l’orgue actuel.

L’orgue actuel a été construit en 1976 par Georges Emile Walther, beau-frère du pasteur Ernest Mathis, à l’origine de la construction de l’église, et gendre du facteur d’orgues Ernest Muhleisen (1897-1981), fondateur de la maison du même nom, pour remplacer l’instrument « expérimental » assez original, qui avait aussi été fourni par la Maison Muhleisen. Beaucoup plus classique dans sa conception que le précédent, l’orgue actuel a été inauguré le dimanche des Rameaux 11 avril 1976 par Michel Chapuis. Sa composition actuelle date de 2001 (on trouve plus de détails dans la source citée, ainsi qu’une belle photo de l’instrument)15.

Relevage de l'orgue en cours

Date Octobre 2022


Le relevage de l'orgue, qui consiste en un nettoyage général de toutes les composantes de l'instrument, est en cours.

Il permet aussi le remplacement des pièces usées, mais il n'a pas vocation à modifier l'orgue.

Le coût varie évidemment en fonction de la taille de l'instrument (pour indication, le coût du relevage de l'orgue de l'église Saint-Matthieu se monte à un peu plus de 22000 euros).

Références

  1. Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 642W274
  2. Présence de Strasbourg, octobre 1966
  3. Souvenirs de St-Matthieu, par Ernest Mathis, in Le Lien de Saint Matthieu, n° 210, février-mars 2015, pages 11 et 12
  4. Nous n’avons pas réussi à trouver une signature de l’artiste, mais sa paternité est attestée par une source quasi-officielle : « Protestants d’Alsace et de Moselle / lieux de mémoire et de vie, éditions Oberlin / saep, 2005, page 146
  5. Précisions apportées en mai 2023 dans un courriel par la pasteure du lieu
  6. Daniel Marguerat : « L’humain est un tout. L’Evangile s’inscrit ici dans le droit fil de l’espoir juif : la résurrection sera une résurrection du corps. Mais attention au malentendu : il y a corps et corps. Comprendre : résurrection de la chair, des muscles et du sang, c’est imaginer une alchimie céleste recomposant notre squelette. Fausse voie. Le corps, dans la pensée biblique, n’est pas notre poids de chair. Nous sommes héritiers d’une mentalité grecque, qui dissocie en l’homme l’intérieur et l’extérieur, et fait du corps la clôture de l’esprit ou la prison de l’âme. La pensée hébraïque, elle, est gouvernée par une vision unitaire : l’humain est un tout, corps, âme, esprit, et non pas un agglomérat provisoire de morceaux qui reprendraient à la mort leur indépendance. Pas un événement que l’homme ne vive à la fois dans son esprit, dans son âme et dans son corps - la médecine psychosomatique donnera raison aux Hébreux. Conclusion : l’homme n’a pas un corps, il est un corps. Par le corps je suis présent, je vis dans le monde ; par mon corps je suis reconnu. Le corps manifeste qui je suis. Il est la forme visible de mon « Je ». C’est pourquoi la pensée biblique ne peut imaginer un homme sans corps. Ou de la personne. Disons : résurrection du corps-personne. Dieu, ce jour là, fera revivre celui que j’ai été » (Daniel Marguerat : « Vivre avec la mort », éditions du Moulin, 1987, 2e édition 1990, page 58)
  7. Nous n’avons pas de renseignement précis concernant sa taille, mais celle-ci pourrait être approximativement de 100 cm x 200 cm. A confirmer
  8. Signature et dates sont encore lisibles en bas à droite du tableau, mais cette marque est de moins en moins lisible
  9. Nous n’avons connaissance d’aucun document attestant de ce don, mais il est plus que probable, connaissant la bonne relation entre les deux pasteurs, que cela a été le cas
  10. Toutes proportions gardées, évidemment, on peut penser à « Guernica », par Picasso
  11. Pourrait-il s’agir d’une allusion au Pentateuque, à savoir aux cinq premiers livres de la Bible hébraïque, d’autant qu’il se pourrait que les deux Tables de la Loi soient représentées à plusieurs reprises ?
  12. Bien entendu, cette essai de description et d’interprétation du tableau ne prétend nullement à l’exactitude ni à l’exhaustivité, et toute remarque ou tout complément seront les bienvenus
  13. Renseignement recueilli d’une manière orale
  14. Dictionnaire Biblique Universel, de Monloubou et Du Buit, éd. Desclée, Paris, 1984
  15. A la Découverte de l’orgue, Orgues d’Alsace [archive], consulté le 25/08/2016

Annexes

Liens externes

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