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Adresse:Cimetière protestant de Bouxwiller (Bouxwiller)

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rue de Kirrwiller

Image principale



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Date de construction environ 1700
Structure Cimetière

Date de construction environ 1845

Date de construction 1847
Sculpteur André Friederich

Date de construction 1869 à 1870
Entrepreneur Jacques Gemminger
Structure Lieu de culte (église, temple, synagogue, mosquée)

Date de construction environ 1907
Structure Cimetière
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Cimetière protestant de Bouxwiller

Date environ 1700

Le cimetière protestant de Bouxwiller a été aménagé à la fin du XVIIe siècle le long de la route de Kirrwiller, en face des anciens Jardins des Seigneurs, à la suite de l’interdiction royale d’inhumer des Protestants au vieux cimetière autour de l’église catholique.

Monument funéraire de Jean Christophe Kuss

Date environ 1845

Le monument funéraire de Jean Christophe Kuss se présente sous la forme d’une stèle néo-classique, inspirée des cippes antiques avec urnes sommitales. Mais celle-ci a perdu son urne.

Sur le corps, au-dessus des rinceaux, la table simule un volumen (rouleau d’un manuscrit, volume, livre).

On observe un couronnement en fronton à deux lourdes volutes opposées.

Sur l’inscription supérieure on lit, traduit de l’allemand : ici repose la dépouille d’un époux fidèle et d’un père tendre et affectionné : Il s'agit de Jean Christophe Kuss, qui était né le 14 mars 1769 à Bouxwiller, fils de Jean Georges Kuss, aubergiste « Au Soleil » (Sonnenwirth) à Bouxwiller et de Régine Salomé Ziller. Son décès a eu lieu le 10 janvier 1845 à Bouxwiller, où il était directeur de la Poste. Il était par ailleurs l’époux de Catherine Salomé Boehm.

Quant à l’inscription inférieure, elle concerne le gendre de ces derniers, à savoir Charles Rehm, huissier, époux de Frédérique Kuss, fille du couple ci-dessus.1

Tombe de la famille Pfersdorff

Date 1847
Sculpteur André Friederich

La tombe de la famille Pfersdorff est un monument de grès rose en forme d’obélisque sur soubassement, avec une statue appuyée contre l’obélisque. Elle est l’œuvre du sculpteur strasbourgeois, originaire du Haut-Rhin, André Friederich.

Il faut dire, à l’avantage de ce sculpteur, qu’il a deux atouts, souvent conjugués : d’un côté, on reconnaît assez facilement ses œuvres , et de l’autre côté, il a la bonne habitude d’y laisser sa signature bien en évidence.

La statue représente un angelot qui porte un livre sous son bras gauche, et un stylet dans sa main droite, sans doute une allégorie de l’art et de la culture. A ses pieds on trouve en effet posés en vrac les attributs militaires (canon avec boulets, casque, épée) et les attributs de l’artiste (palette et pinceaux), avec peut-être encore une lyre et une corne d’abondance, tout cela résumant les différents aspects de la vie du défunt.

Celui-ci était Charles Frédéric Casimir Pfersdordff : né à Bouxwiller, il était le fils d’un piqueur des écuries du prince de Hesse-Darmstadt. Il avait d’abord fréquenté l’Académie de peinture à Mannheim à la veille de la révolution, puis il a été enrôlé dans l’armée révolutionnaire, après quoi il est passé dans le corps de la gendarmerie. A ce titre, il fut associé dans l’affaire de l’enlèvement du duc d’Enghien, à Ettenheim, en 1804. Ayant démissionné lors de la Restauration, il a été ensuite professeur de dessin et de calligraphie dans le collège de sa ville natale, tout en écrivant des poèmes.

Une plaque de marbre scellée dans le socle au pied de la statue précise d'ailleurs à qui cet hommage est rendu et on peut lire, mais avec difficulté, en raison de l’usure du temps: « Ch. Fred. Casimir Pfersdorff né le 29 octobre 1769, mort le 5 décembre 1847. Ses élèves et amis ».

Sur la face sud du socle, on lit encore : « Gustave Eugène Pfersdorff 1805-1887 ». Et sur la face nord : « Amélie Pfersdorff née Schneiter 1803-1888 ». On précisera que ce couple était les parents de Louis Frédéric Gustave Pfersdorff, pharmacien, et professeur de botanique à l’Ecole libre autonome de pharmacie de Strasbourg (1871-1872), puis rédacteur en chef du Journal de pharmacie d’Alsace-Lorraine (1874-1887).

Sources :

- Frédéric Rexer, in « Pays d’Alsace », cahier n° 184, III, 1998, page 18.

- Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne n° 29, page 2988.

- Le Patrimoine des Communes du Bas-Rhin, éd. Flohic, 1999, page 190.

- Fiche de l'Inventaire du Patrimoine d'Alsace [archive], consulté le 10/04/2017 (à noter qu'elle contient une petite erreur d'orthographe de patronyme : Amélie Pfersdorff est bien née "Schneiter" et non pas Schneider).

Chapelle du cimetière

Date 1869 à 1870
Entrepreneur Jacques Gemminger

En 1869-1870 est construite une imposante chapelle au milieu de cimetière dans l’axe de l’allée principale, comme lieu de sépulture des membres de la famille Schattenmann, dans un caveau au centre de la chapelle.

Cette chapelle a servi également durant de longues années au culte funéraire. Elle fut construite par le maître-maçon Jacques Gemminger, lequel repose à quelques mètres de son œuvre, après avoir trouvé la mort par accident le 9 janvier 1871, à l’âge de près de 33 ans.

N’étant avec le temps plus utilisée comme lieu de culte, elle est tombée progressivement en ruine et la municipalité a fini par décider de procéder à sa rénovation en 1992-1993.

Tombes de la famille Roederer

Date environ 1907

Les tombes de la famille Roederer forment un ensemble de quatre tombes avec au centre deux stèles pyramidales surmontées d’une croix droite et de chaque côté une dalle.

La famille Roederer de Bouxwiller n’est en fait qu’une branche de la famille Roederer, venue d’Augsbourg, via Nördlingen, à Strasbourg au début du 16e siècle, et dont descendent également les deux architectes strasbourgeois Edouard Roederer et Edmond Roederer, qui ont œuvré au 19e siècle.

Au sein de la famille Roederer de Bouxwiller émerge la personne de Benjamin David Roederer (1827-1907), qui a été un ingénieur méritoire, puisqu’il a été entre autres le constructeur du port de Tunis. Son nom est lisible sur la croix de gauche.

David Roederer est né le 5 février 1827 à Bouxwiller, fils d’un tanneur, et mort le 7 mai 1907 à Nice. Après des études à l’Ecole polytechnique à Paris, il a été ingénieur aux Mines de Decize pendant 12 ans, puis à la Société Gouin et Levalay de Paris, pour laquelle il a dirigé successivement la construction des tunnels d’Agaca en Espagne, de puits de mine de lignite à Bouxwiller, de la ligne de chemin de fer de Villach à Klagenfurt, en Autriche, de la ligne ferroviaire de Turnus Severin de Craïova à Pistusi et Bucarest, en Roumanie, de la ligne ferrée de Bône à Guelma, puis de Guelma à Constantine, en Algérie.

De 1889 à 1893, il a dirigé les travaux de construction du chenal de la Goulette, à Tunis, et des installations portuaires de la ville, d’après les plans dont il fut le concepteur. A sa retraite, il se retira à Bouxwiller.

Références

  1. Frédéric Rexer, in Pays d’Alsace, cahier n° 184, III-1998, page 20.

Sources

- Frédéric Rexer, in « Pays d’Alsace », cahier n° 184, III-1998, pages 15 à 22. - Frédéric Rexer, in « Pays d’Alsace », cahier n° 184, III-1998, pages 15 à 22. - Raymonde Vacher-Desvernais, in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne n° 32, page 3257.

- Raymonde Vacher-Desvernais, in « Pays d’Alsace », Bouxwiller, tome II, pages 23 à 40.

- Frédéric Rexer, in « Pays d’Alsace » , Patrimoine funéraire (quatrième partie), page 18.

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