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Adresse:Château du Haut-Koenigsbourg (Orschwiller)

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D159

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Date de rénovation 1901 à 1908
Architecte Bodo Ebhardt
Structure Château

Date de rénovation 20/2/2016

Classement Monument Historique 11/2/1993
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Restauration pour Guillaume II

Date 1901 à 1908
Architecte Bodo Ebhardt

Consolider et remonter des murs dont certains encore debout à hauteur des mâchicoulis, rétablir des voûtes en partie seulement effondrées, étaient des tentations auxquelles céda Guillaume II. Il confia cette tâche complexe onéreuse aussi pour le Reichsland d' Alsace-Lorraine à l' architecte Bodo Ebhardt, éminent spécialiste de la fortification médiévale qui mena sa mission avec méthode et science, recueillant les fragments et les objets fournis par le tri des décombres accumulé dans et autour de la ruine, se documentant par des voyages en Suisse: Stein am Rhin, Chillon, Neuchâtel, Sion et en France: Dijon, Beaune, Pierrefonds, Carcassone; étudiant, en Alsace château forts et remparts, confiant à ses collaborateurs le soin d'y relever les maints détails, de même qu' en Allemagne: Wittenberg, Runkelstein, etc.

Bodo Ebhardt se tira avec habilité de la restitution des dispositions architecturales correspondant à l' état fin XV-XVIe siècle.

La reconstruction d' un donjon carré fut cependant discutée de même que la restitution, plus contestable, de la tour d' escalier de la cour d' honneur.

Du château roman il subsiste encore, outre les murs, quelques vestiges significatifs: notons les fenêtres en arcades du palais visible depuis l' entrée, ainsi que la porte des Lions à l' emblème des Hohenstauffen. Réaménagé vers 1500 et encore en grande partie authentique, ce noyau bien protégé abrite les logis proprement dits avec à l Est le donjon entièrement carré longtemps controversé par détracteur de Bodo Ebhardt à tort si l' on s' en tient aux données archéologiques récentes. Le grand bastion Ouest serait une adjonction plus tardive appelée à garantir le front le plus vulnérable du château. Deux courtines parallèles dotées d' un chemin de ronde intérieur couvert relient ce ce point extrême de la défense au corps de logis; on a mis à profit l' espace ainsi délimité pour y aménager une manière de jardin suspendu meublé d' une fontaine et de bancs pseudo Renaissance qui côtoient divers éléments lapidaires mise à jour lors du dégagement du château. Sur la terrasse du bastion, un bâtiment transversal à pignons en volutes abrite un intéressant échantillonnage de canons et couleuvrines exécutés d' après des modèles d' époque conservés à l' Arsenal de Berlin; ils complètent de la sorte la collection d' armes blanches logée entre les contreforts intérieurs de la salle d' armes.

A l' Est, le bastion dit "moulin à vent" plus modeste, domine un troisième système bastionné en étoile disposé en contrebas au XVIe ou XVIIIe siècle; ses trois branches font corps avec l' imposante enceinte extérieur qui cerne le château tout entier interrompue à intervalles réguliers par une dizaine de tourelles de flanquement semi-circulaire coiffées en poivrière.

Dans les intérieurs du logis revus et corrigés à la mode "troubadour", l' initiative laissée au restaurateur était plus grande qu' ailleurs à ceci près qu' il a repris la distribution initiale en s' inspirant des structures existantes.

L' itinéraire de visite du château permet de cheminer à travers la pluspart des pièces aménagées réparties sur deux niveaux que dessert un dédale d' escaliers en vis logés dans des tourelles. Pour faire bonne mesure avec la dignité des nouveaux occupants, on n' a pas lésiné sur le décor dans les appartements seigneuriaux dont le "gothic revial" repose sur l' accord des lambris et des peintures murales vivement colorées. Par le raffinement des ses sculptures les lambris de la salle des fêtes soutiendrait la comparaison avec les plus belles boiseries néo-gothique; la multitude de statuettes polychromes qui s' y presse compose aux Hohenzollern une galerie des ancêtres pleine de vivacité.

Pour les fresques de cette même pièce et de quelques autres, le choix de Guillaume II s' est porté sur le peintre alsacien Léo Schnug: on prétend de cet artiste tourmenté qu' il exigeait de son impérial commanditaire une admiration spontanée et sans réserve, faute de quoi Schnug détruisait l' oeuvre sur le champ !

Son répertoire habituel s' adapte particulièrement aux thèmes militaires, héraldiques ou courtois développés dans les pièces d' apparat du château et sur les murs extérieurs des galeries en bois.

Plus critiqués ont été les décors (sculptures, vitraux peintures murales) où, auprès de l' évocation des anciens propriétaires et occupants, Bodo Ebhardt fit place aux insignes héraldiques de l' Empire allemand et des Hohenzollern, pour marquer la nouvelle fonction du château, résidence impériale, et la signification symbolique de la restauration, voulue par Guillaume II, de cette forteresse alsacienne.

Le mobilier, en grande partie des XVIe et XVIIe siècles, proviennent de dons et surtout d' achats fait en Alsace, en Suisse, en Bavière et au Tyrol.

Bodo Ebhardt revient au Haut-Koenigsbourg en juin 1942. Il séjourne pendant 3 semaines à Kintzheim. L' architecte, alors âgé de 77 ans se faisait conduire chaque jour au château.

Bodo Ebhardt souhaitait une réouverture du chantier. Son séjour à Kinzheim et ses journées passées au château lui ont permis d' affiner son projet. Lors de son séjour il reçu la visite d' Albert Speer, l' un des architectes officiel du IIIe Reich. Il su écouté et comprendre Bodo Ebhardt, mais le chantier ne fut pas repris. L' Allemagne avait des priorités militaires1,2.

Monument Historique3

Date 11/2/1993

Classement parmi les Monuments Historiques:

ruine: Cl. MH: liste de 1862; J.O. du 16/02/1930

parties restituées du château (1901-1908) et domaine national sur lequel il est implanté: Cl. MH: 11/02/19934

Maison alsacienne

Date 20/2/2016

Aménagement en cours de la maison alsacienne, installation d'un ascenseur pour desservir les trois étages et le sous-sol. La maison accueillera la billetterie5.

Références

  1. Le Château du Haut-Koenigsbourg, 1987, Texte de Jean Favière
  2. Le Haut Koenigsbourg, Edition d' Art J.P. Barthélémy/ CNMHS, 1991
  3. Mérimée Site Mérimée [archive], consulté le 28/11/2020
  4. Dictionnaire des Monuments Historiques d'Alsace (Livre), pages 305 à 308
  5. DNA du 16/2/2016, édition de Sélestat [archive]

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