Loading...

Adresse:7 rue du Chevreuil, 55 Rue du Faubourg de Pierre (Strasbourg)

De Archi-Wiki

7 rue du Chevreuil, 55 Rue du Faubourg de Pierre

Image principale





Chargement de la carte...

Date de construction 1755
Structure Immeuble

Date de extension 1875
Architecte Louis Greiner (père)
Il n'y a pas encore d'actualités sur cette adresse


Construction

Date 1755

On remarque au dessus de la porte de l'immeuble, au niveau de la façade qui se trouve rue du Chevreuil cette inscription, avec une date surmontée des initiales : I.M.B. / C.B.B., qui semble, de toute évidence, indiquer une date de construction et les initiales d'un couple qui s'en est rendu acquéreur ou l'a faite construire.

Après cette constatation, il reste cependant à décrypter la chose. En se référant au plan Blondel daté de 1765, mis en ligne sur son site (Maisons de Strasbourg [archive]) par Jean Michel Wendling, avec la liste des propriétaires, il semble qu'on puisse déjà apporter quelques confirmations : ainsi, dans le plan du canton II, maison n° 102, qui semble se situer à cette hauteur, le propriétaire s'appelle "Jean Michel Braunwald". On verra que lorsque l'immeuble sera rehaussé d'un étage en 1875, le propriétaire s'appelle aussi "Braunwald".

On semble donc aller dans la bonne direction. La date et les initiales du haut ne semblent plus faire de mystère. Il reste cependant a décrypter les initiales du bas (C.B.B.). Or, c'est là que nous avons rencontré une difficulté.

Cela ne peut pas être l'effet d'une simple coïncidence : on trouve dans les registres de la paroisse protestante Saint-Pierre-le-Jeune la naissance en 1755 d'un petit Carl Ludwig Braunwald, fils de Johann Michael Braunwald, teinturier et de Catharina Barbara Lurtzin...

Vous avez compris : c'est là que cela coince. Alors qu'on croit avoir trouvé, un écueil se présente. Pourquoi trouve-t-on sur l'inscription un B. à la place du L. ? Si l'on poursuit la recherche, on trouve encore le mariage du couple en 1746 dans les registres de la Paroisse du Temple-Neuf. Mais le nom de l'épouse est toujours Lurtzin, et non pas Burtzin.

On est donc amené à se dire qu'on a peut-être à faire à une erreur (confusion du L et du B) de celui-là même qui a apposé ce médaillon avec cette inscription, et qu'il est donc fort probable que celui-ci a été gravé et apposé plus tard, à une date indéterminée par un descendant, ignorant le nom exact de son ancêtre. On imagine mal en effet un contemporain qui se serait ainsi trompé.

Et il est même probable que les bases de l'immeuble actuel ne datent pas du 18 e siècle, mais du 19 e siècle... Nous conservons cependant cette date comme "date de construction", car elle atteste au minimum de la propriété de la famille Braunwald.

Ainsi, un fils de Carl David Braunwald, né en 1755, que nous avons évoqué ci-dessus, n'est autre que le pasteur Emmanuel Braunwald (1790-1864), qui est peut-être né dans cette maison (le 20 décembre 1790), puis baptisé le lendemain en l'église Saint-Pierre-le-Jeune, comme l'attestent les registres de cette paroisse.

Disons pour résumer que durant son long pastorat à l'église Saint-Thomas à Strasbourg, Emmanuel Braunwald s'est consacré à l'aumônerie dans les prisons, ce qui lui a valu une grande notoriété dans le monde de la diaconie"1

Voici donc déjà la fin de cette recherche, mais la fiche se poursuit avec le rehaussement de l'immeuble en 1875...


Extension2

Date 1875
Architecte Louis Greiner (père)

Ce grand immeuble à l'angle de la rue du Faubourg de Pierre a-t-il été dès l'origine l’œuvre de l'architecte-entrepreneur Ludwig Greiner ? Nous ne pouvons pas l'affirmer.

Ce qui est sûr, c'est qu'en date du 19.1.1875, ce dernier envoie à la Ville la demande d'autorisation de rehausser l'immeuble d'un étage. Un dessin au dos atteste bien qu'il s'agit de cet immeuble. On apprend même dans ce document le nom (Braunwald) du commanditaire propriétaire de l'immeuble. La réponse de la Ville ne tarde pas, datée du 20.1.1875.

Nous proposons deux documents à la lecture, même si celle-ci n'est pas aisée. On peut en effet vérifier que dans sa réponse, la Ville, sous la plume de l'architecte Jean Geoffroy Conrath, corrige le n° 9 de la demande d'autorisation de construire, en mentionnant bien le n° 7.

En ce qui concerne le n° 55, rue du Faubourg de Pierre, il est également bien attesté, si ce n'est que par l'adresse du fleuriste qui occupe en ce moment le rez-de-chaussée.

Références

  1. Bernard Vogler, dans le NDBA n° 5, page 346
  2. Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 676W244

Annexes

Liens externes