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Adresse:4 Rue du Vingt-Deux Novembre (Strasbourg)

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4-6-8 Rue du Vingt-Deux Novembre, 11-13-15-17 Grand Rue

Image principale















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Date de construction environ 1600
Structure Immeuble

Date de démolition environ 1910

Date de construction 1914 à 1916
Architecte Fritz Beblo
Sculpteur Alfred Marzolff
Entrepreneur Urban Famille d'entrepreneurs et d'architectes
Structure Immeuble
Courant architectural Néoclassique
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Presbytère de Saint-Pierre-le-Vieux

Date environ 1600

Le presbytère de l'église Saint-Pierre-le-Vieux a été démoli dans le cadre de la Grande percée vers 1910

Maison-modèle1

Date 1914 à 1916
Architecte Fritz Beblo
Sculpteur Alfred Marzolff
Entrepreneur Urban Famille d'entrepreneurs et d'architectes


Historique

Les plans de ce bâtiment municipal, destiné à accueillir des magasins et des appartements, sont réalisés en avril/mai 1914, certains plans sont signés par l'architecte de la Ville, Fritz Beblo. L'entrepreneur est Carl Urban.

Il s'agit de la "maison-modèle" devant servir de référence pour la réalisation des autres immeubles de la Grande Percée. Beblo ne souhaitait pas que les bâtiments soient aussi hauts, mais pour rentabiliser la construction de la Grande Percée et assurer un retour sur investissement rapide pour les acquéreurs, la Ville a proposé un modèle économique original, en louant les terrains sous forme de baux emphytéotiques (plus couramment connus dans le monde anglo-saxon sous forme de "leasehold"). Après soixante-cinq ans, les immeubles sont redevenus propriété de la Ville2.

Le gros oeuvre est achevé en août 1915, l'aménagement intérieur s'achève en juillet 1916, et deux ascenseurs sont installés la même année.

En 1929 une lettre adressée à la Banque Populaire Alsacienne, sise au n°6, rappelle qu'en vertu des prescriptions spéciales, toutes les enseignes devront être réalisées en lettres métalliques fixées sur la façade de l'immeuble.

Le n°2 fait partie du même ensemble, il assure la transition entre l'église Saint-Pierre le vieux catholique et l'"immeuble modèle" (n°4-6-8). Nous avons décidé de le traiter séparément en raison de son gabarit très différent.

Description de la façade côté rue du Vingt-Deux Novembre

Le vocabulaire employé pour décorer la façade trouve manifestement son inspiration de l'antiquité gréco-romaine. Au troisième et quatrième niveau on trouve pêlemêle des pilastres ioniques avec oves3, des médaillons avec portrait en haut relief faisant référence à la plasticité des visages antiques. De part et d'autre des médaillons on trouve des acrotères décoratifs. Les pilastres supportent un entablement dont la corniche est décorée de feuilles d'acanthes, lion en médaillon le tout séparé par des pseudo-triglyphe. La corniche rappelant vaguement une frise dorique. On est presque dans la surcharge décorative, tellement la diversité du vocabulaire employé est variée.

Le rez-de-chaussée et l'entresol sont traités de façon plus sobre avec des arcades en plein cintre percées de simples baies. Les piles supportant les arcades sont décorées de chapiteaux avec feuilles d'acanthe.

Les portails d'entrée, plutôt modestes vu la monumentalité de l'ensemble ne forment qu'un niveau, et sont surmontés de simples corniches pour s'adapter aux dimensions des baies au-dessus.


Vues anciennes

Vues récentes

Ces photos ont été prises entre 2015 et 2022.

Médaillons

Les trois médaillons en façade, sculptés par Marzolff, représenteraient Beblo lui-même au centre, sa fille Anne, à gauche, et son épouse Mélanie, à droite4.

Beblo est peu reconnaissable car il est représenté à l'antique, la barbe et le bout de toge le faisant vaguement ressembler à Néron.

On signalera également qu'il y a deux groupes de trois médaillons identiques de chaque côté de la façade.

Références