Loading...

Adresse:6-8 Rue de la Première Armée (Strasbourg)

Aus Archi-Wiki

6-8 Rue de la Première Armée et 15 rue d'Or

Image principale







Chargement de la carte...

Date de construction 1961 à 1963
Architecte Albert Sensfelder
Structure Immeuble
Il n'y a pas encore d'actualités sur cette adresse


Historique

Date avant 1960

A cet emplacement se trouvaient d'anciennes maisons. Dans le dossier d'archives du 15-17 rue d'Or, un plan daté de 1894 indique la présence d'un immeuble d'habitation (n°17) avec boulangerie au rez-de-chaussée. La parcelle était étroite et profonde avec une cour intérieure (hof) au centre de cet ensemble1.

Un arrêté municipal daté de 1957 indique que l'immeuble menace partiellement ruine.

La partie arrière de l'immeuble, menaçant ruine, est démolie en septembre 1957.

Démolition

Date 1960

L'immeuble est entièrement démoli en 19601.


Construction

Date 1961 à 1963
Architecte Albert Sensfelder


La nouvelle construction s'inscrit dans le cadre de la troisième tranche de la Grande Percée.

Une première demande de permis de construire est effectuée le 12 juillet 1960. Cette première demande est annulée en raison d'un nombre de logements incompatible pour l'obtention d'une prime à la construction. Une nouvelle demande, conforme, est effectuée le 2 février 1961. La demande est acceptée par la Ville le 19 août 19611.

Le maître d'ouvrage est la Société Civile Immobilière « rue de la 1ère Armée », représentée par M. Albert Sensfelder, également architecte de cette opération, Le siège de la SCI est situé 15 rue du Dôme à Strasbourg. Le propriétaire du terrain vendu, comme pour les autres opérations de la Grande Percée, est la Ville de Strasbourg.

L'immeuble comporte 20 logements, un magasin et une station service. La structure est en béton armé avec remplissage en briques. Dans son accord au permis de construire, la Ville précise que la couverture du bâtiment situé rue d'Or devra être en tuile (de façon a ménager la transition avec les immeubles anciens de ce côté de la rue).


Le certificat de conformité pour l’achèvement des travaux est demandé en date le 14 mai 1963 par l'architecte. Les travaux sont entièrement terminés dans les mois qui suivent.


Au rez-de-chaussée se trouvait à l'origine une station service (Shell). L'activité de la station service cesse dans les années 1980, à partir de 1987 se trouvera un magasin de vente de véhicules (Unique Cars). L'oculus se trouvant dans le bâtiment en retrait rue d'Or a été ajouté à cette période2.

Descriptif

L'immeuble se décompose en deux parties bien distinctes :

  • une façade 6-8 rue de la Première Armée d'allure moderne sur 5 étages dont un entresol
  • un bâtiment, en retrait, situé 15 rue d'Or, de dimension plus modeste, avec toiture traditionnelle et lucarnes, qui assure la transition avec les immeubles plus anciens de la rue d'Or. La toiture est couverte de tuiles traditionnelles (Biberschwanz)

Façade rue de la Première Armée

La façade est de facture moderne, avec une structure en béton largement visible avec son quadrillage de lignes horizontales et verticales formant des cellules rectangulaires.

Chaque « cellule » possède deux fenêtres avec garde-corps, sauf la dernière travée à droite de la façade principale, qui est entièrement opaque et le premier étage qui est traité comme un entresol avec ses fenêtres en bandeau.

Le rez-de-chaussée possède de larges vitrines permises par l'usage d'une structure en béton.

Les parties opaques sont recouvertes de plaques en grès de parement.

La façade dans l'angle côté rue d'Or possède trois travées.

Cette façade se trouve dans la parfaite continuité et le même style architectural que le 10-12 rue de la Première Armée construit peu avant, par d'autres architectes. A l'origine les façades de ces deux ensembles devaient être revêtues de parement en grès .

Façade d'accompagnement rue d'Or

Cette façade est caractérisée par ses baies de fenêtres avec encadrements assez minces mais légèrement saillants. La toiture avec ses lucarnes et sa toiture en pente, couverte de tuiles traditionnelles, rompt avec la modernité et s'intègre dans le bâti environnant.

Les fenêtres à double vantaux, traditionnelles, sont bousculées par une partie fixe en partie basse qui trahit la volonté de se fondre dans le paysage. La partie fixe peut être vue comme une interprétation moderne (et économique) des gardes corps que l'on trouve sur certains immeubles anciens.

Cet immeuble fait la jonction entre la rue de la Première Armée fruit de la Grande-Percée et la rue d'Or au bâti ancien et de dimension plus modeste3.

Enseignes

Dans les deux dossiers d'archives consultés se trouvent plusieurs photos des enseignes successives, permettant de suivre l'évolution du magasin au rez-de-chaussée.

Références