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Adresse:5 rue Saint-Léon (Strasbourg)

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5 rue Saint Léon

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Date de construction 1893 à 1895
Architecte Eugène Dacheux
Sculpteur Jean, Hans, Johann Huber
Personnalité Paul Muller Simonis
Structure Immeuble
Courant architectural Néo-XVIIe siècle

Date de rénovation 2015 à 2017
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Maison Muller Simonis

Date 1893 à 1895
Architecte Eugène Dacheux
Sculpteur Jean, Hans, Johann Huber
Personnalité Paul Muller Simonis

Historique

L'historique de cette bâtisse est singulier. L'immeuble a été construit par l'architecte Eugène Dacheux pour le prêtre et mécène Paul Muller Simonis. Le terrain est acheté début 1893, les travaux accordés par la ville le 4 mars 1893 et l'immeuble livré le 8 mars 18951.

En réalité cet immeuble fait partie d'un plus vaste ensemble, puisque dès l'origine était prévu une deuxième construction en arrière-cour, destinée à accueillir l'imprimerie du quotidien catholique l'Elsässer (l'Alsacien). Dans ce quartier, les bâtiments à vocation industrielle étaient interdits par le règlement d'urbanisme, c'est pourquoi l'imprimerie était prévue dans la cour2.

Au départ le maître d'ouvrage pensait aménager des logements destinés à être loués dans l'immeuble sur rue. Rapidement il change d'avis et prévoit d'y aménager sa résidence principale. Ainsi deux portes d'entrée sont installées en façade. L'une mènera à l'imprimerie et les bureaux des activités éditoriales, et l'autre à sa résidence principale. Cependant ce dispositif n'est pas très pratique, car malgré l'installation d'une porte spécifique, il faut passer par la cour de la maison pour accéder à l'imprimerie. Rapidement Paul Muller Simonis fera donc édifier le 6 rue Finkmatt permettant un accès à l'imprimerie1.

Descriptif

Immeuble éclectique d'influence française. Les encadrements de fenêtres sont typiques du XVIIe siècle français. Au deuxième étage se trouve un balcon central flanqué de deux balcons ronds à cul de lampe. Le troisième étage possède un unique balcon ouvert sur un toit surélevé. Ce balcon est encadré de piliers surmontés d'un fronton sculpté. La toiture est dans le style français1.

Le rez-de-chaussée possède un bossage en grès, tandis que les pleins des étages sont en brique jaune clair et foncé. Les chaînages et les encadrements de fenêtres sont en grès rose.

Le personnage pittoresque au troisième étage symbolisant l'alsacien, assis sur une pile de livres, est l'emblème du journal "Le Nouvel Alsacien - der Elsaesser"1, journal fondé en 18853.

D'après une sculpture signé de l'Elsässer, identique à celle situé sur cet immeuble, repéré dans la vitrine d'un probable antiquaire, la sculpture aurait été réalisée par J. Huber en 18944,5. L'Alsacien surplombait l'ancienne entrée du journal. Entre les deux guerres, cet emblème a été utilisé pour illustrer les documents publicitaires du journal6.

On trouve une plaque en marbre du nom de cette maison "Muller Simonis".

Rénovation

Date 2015 et 2017

La façade de l'édifice a été rénovée en deux fois entre 2015 et 2017.

Références

  1. a b c et d Catherine Maurer, Article « Peut-on parler d'un mécénat catholique ? Paul Müller-Simonis, un prêtre bâtisseur entre France et Allemagne », pp 469-470 in Metacult_-_Strasbourg_lieu_d'échanges_culturels_entre_France_et_Allemagne, 2018
  2. Elle se trouvait à l'emplacement de l'actuel cour du Centre socio-culturel du Fossé-des-Treize, 6 rue Finkmatt
  3. Selon l'article Wikipédia, le Nouvel Alsacien (Der Elsässer)
  4. Informations et photographies communiquées par courriel, Jean-Dominique Weiss, le 01/02/2024
  5. D'après le Dictionnaire Historique des rues de Strasbourg,éd.2012 (Livre), page 189, cette statue pourrait être due à Philippe Grass. Or, il s'agit très probablement d'une erreur puisque Philippe Grass est décédé en 1876 alors que le journal date de 1885. La thèse de J. Huber nous semble plus crédible, sa biographie restant à compléter
  6. Vivre à Strasbourg