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5 Rue Jules Rathgeber (Strasbourg)

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5 Rue Jules Rathgeber

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Date de construction 1903 à 1904
Architecte Aloys Walter
Structure Immeuble
Courant architectural alsacien (colombage)
art nouveau
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Construction1

Date 1903 à 1904
Architecte Aloys Walter

Construite en 1903 pour Carl Storck, haut fonctionnaire des Postes.

Le dossier de la Police du bâtiment conserve 2 séries de plans, en les comparant, on remarque l'abandon d'une tourelle sur la façade rue Rathgeber.

Aloys Walter renforce le côté régionaliste de cette maison d’angle avec les colombages au dernier niveau.

La cigogne sur les carreaux de la mosaïque au premier étage de la façade d’angle est-elle un clin d’oeil au commanditaire Carl Storck ? storch en allemand signifie "cigogne".

Le décor naturaliste, sous forme de carreaux de faiences, avec végétaux, fleurs et libellule est proche de celui d'un autre immeuble du même architecte, situé 55 route du Polygone. Ce décor idéalisé est représentatif de la production Jugendstil (Art nouveau) de cette période. A notre connaissance, il n'y a pas d'autres immeubles de cette période à Strasbourg représentant un décor avec cigogne. Un immeuble du XVIIIème comportait déjà deux cigognes au centre ville, au 14 rue des Orfèvres, dans un décor naturaliste mais d'un aspect plus "réaliste".

On signalera également deux immeubles de la même période, avec des bustes d'alsaciennes, au 71 Avenue des Vosges (1904) et 30 rue Oberlin (1907), confortant le retour au décor d'inspiration locale dans l'ornementation de cette période.

Documents d'archives

Références

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Digito

one day 2 hours 37 minutes ago
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@Archigeek : merci pour les compléments à propos de la libellule. C'est effectivement l'un des symbole naturaliste classique de l'Art Nouveau au sens large. Dans ma réponse j'avais surtout insisté sur la présence de la cigogne, qui, comme les colombages, témoigne d'une réminiscence régionaliste.

Cet immeuble s'inscrit selon moi à la fois dans le mouvement régionaliste Heimatschutz et dans le Jugendstil. Je ne penses pas qu'il faille chercher une symbolique compliqué derrière ces élements naturalistes, mais ces éléments locaux témoignent d'une prise en compte de la culture alsacienne dans le décor architectural.

Archigeek

one day one hour 4 minutes ago
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Merci Digito de votre réponse. En fait, j'ai répondu par erreur à votre commentaire alors que c'était plutôt à Valérie que je m'adressais.

Bien entendu, comme vous, je pense que cet immeuble s'inscrit comme de nombreux exemples de ce quartier dans les deux mouvements stylistiques que vous mentionnez. Au 5 rue Simonis (https://www....(Strasbourg) [archive] ), on peut voir quelques détails de l'utilisation des motifs régionalistes bien que dans ce cas le style général architectural soit encore Néo-Renaissance.

Quant à la cigogne, quelle autre motif pouvait tomber mieux à propos pour ancrer ce décor dans la tradition Alsacienne tout en rappelant le nom du propriétaire comme vous l'avez souligné.

Wilfred HELMLINGER

4 days ago
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La libellule doit son nom (du latin "libella", niveau) à son vol horizontal. Très carnassière, elle détruit de nombreux autres insectes, et peut-être aussi les si pénibles moustiques ? On comprendrait donc d'autant plus aisément qu'elle ait pu être ainsi valorisée dans une oeuvre d'art au siècle dernier en Alsace...

Archigeek

4 days ago
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Voici la Libellule d'Hector Guimard, Place Dauphine à Paris : https://pano...rte-dauphine [archive] et celles, toujours dans le même style Art Nouveau, d'Emile Gallé : https://mesl...galle_1.html [archive]

La libellule fut aussi à cette époque un thème prisé des joailliers comme René Lalique : https://uplo...ian-edit.jpg [archive]

Valérie

7 days ago
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Bonjour, qu'en est-il de la présence de la libellule sur la céramique avec la cigogne, cela ne pourrait-il pas être le symbole de la transformation du quartier sous l'annexion allemande, entre tradition pour la cigogne, et la libellule pour la mutation ? Merci

Digito

6 days ago
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Ce serait sans doute une belle allégorie mais je ne l'ai jamais vu dans les sources.

Personnellement je penses que le décor naturaliste est davantage lié à la période Jugendstil (Art nouveau). Le nom du commanditaire a pu jouer comme un clin d'oeil dans la présence de la cigogne (Storch en allemand signifiant cigogne). On remarquera que le même architecte Aloys Walter, réalisera un décor très approchant, mais sans la cigogne, au 55 route du Polygone (1903). Signalons un autre beau décor naturaliste au 56 Allée de la Robertsau. La présence d'animaux dans le décor n'est pas rare dans ce type d'immeuble, on y trouve parfois la présence d'oiseaux, chauve-souris, etc.

Dans les premiers temps de l'annexion allemande (après 1870) le style des commandes privés était marqué par des styles plus germaniques (néo-renaissance, néo-gothique), historicistes ou le plus souvent éclectiques. Pendant près de 30 ans l'architecture régionaliste c'est donc effacé du paysage urbain.

A partir de 1900 le style régionaliste (Heimatzschutz) est porté par des architectes comme Gustave Oberthur et Fritz Beblo.

En dehors de l'Art Nouveau propice à ce type de décor, rappelons qu'à Strasbourg les idées francophile était de plus en plus prégnante après 1890. Une nouvelle génération d'artistes alsaciens participait à la création d'ornementation ou décor évoquant l'Alsace et ses traditions (vêtement, peinture, mobilier, sculpture, architecture...).

Parmi les groupes et institutions de la francophilie à Strasbourg, il y a le cercle de Saint-Léonard (1891), le groupe du « Kunstschthafe » (1896), la Revue Alsacienne Illustrée (1898), la création du musée Alsacien (1902), et probablement d'autres que j'oublie de citer. Tout ces mouvements ont contribué à la renaissance de l'Alsace dans le décor, les écrits, etc

Aloys Walter ne faisait vraissemblablement pas parti de ces groupes (non ne l'avons pas trouvé dans les listes des membres), mais il était alsacien et sans doute, favorable à ces idées, ce qui explique probablement l'apparition d'une cigogne sur des carreaux de faiences, des colombages... On signalera ailleurs, par d'autres architectes, la présence de bustes d'alsaciennes (30 rue Oberlin, 71 Avenue des Vosges), etc

Archigeek

5 days ago
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Voici peut-être une explication plus "terre à terre" avec cette traduction avec Google des premières lignes de cette page "Die Libelle im Jugendstil" (https://www...._jugendstil/ [archive] ) : "À la fin du siècle dernier, de nombreux artistes trouvaient leurs modèles dans la faune et la flore. Les papillons, considérés comme un symbole de la beauté et du caractère éphémère de l'existence, revêtaient une importance particulière - également sous l'influence du japonisme et du symbolisme.

À l’opposé se trouvait la beauté tout aussi fascinante mais « trompeuse et dangereuse » de la libellule carnivore. L’insecte, avec son corps long et flexible aux couleurs irisées et ses quatre longues ailes transparentes, a inspiré les artistes à écrire des poèmes et des compositions musicales. La libellule est devenue une décoration populaire dans de nombreux domaines des arts appliqués. Il était représenté dans de délicates couleurs d'émail sur des vases en verre, en pâte-sur-pâte sur de la porcelaine, en marqueterie ou en fine sculpture dans l'art du mobilier."

Utilisateur anonyme #1

73 months ago
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Merci beaucoup Roland pour ces photos meilleures que ma capture d'écran.

Wilfred HELMLINGER

73 months ago
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On lit parfaitement le nom de patronyme su les documents joints : le commanditaire est bien Carl STORCK. L'allusion est donc évidente. Voyez cette image de Leonhard Baldner et comment il écrit "Ein Storck" [archive] pour une cigogne.