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Adresse:34 rue de l'Oberelsau (Strasbourg)

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34 rue de l' Oberelsau

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Date de construction 1939 à 1942
Architecte Othon Schweitzer
Structure Maison
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Construction1

Date 1939 à 1942
Architecte Othon Schweitzer

Maison construite entre 1939 et 1942, dans un style manifestement inspiré par l’architecture des années 1930, faisant penser - toutes proportions gardées bien sûr - à la villa Schranz, 9, rue de Sarcelles, dûe à l’architecte Jules-Pierre Haas.

Descriptif

La maison est formée d'un quadrilatère sur deux niveaux. Toutefois deux excroissances complexifient la lecture du volume initial. L'une verticale, côté rue, avec une cage d'escalier formant un niveau supplémentaire. L'autre excroissance est constituée par un avant-corps en forme de rotonde, surmonté d'une terrasse donnant en direction de l'Ill.

Historique

Le maître d’œuvre et maître d’ouvrage est Othon Schweitzer, qui est dessinateur, projeteur à la SNCF, et qui fait ici fonction d’architecte. Propriétaire de ce terrain d’environ 15 ares situé entre ce qui s’appelait encore le Chemin de l’Oberelsau et la rivière de l’Ill, il fait d’abord clôturer son terrain du côté de l’Ill et du côté de la voie.

L’autorisation lui est accordée le 20.11.1937. Il est à l’époque domicilié au n° 14, rue du Landsberg, et était domicilié auparavant au n° 33, rue Gratien (annuaire de Strasbourg de 1936).

L’auteur des plans, qui dirige également les travaux, décrit ainsi la maison destinée à sa famille, et dont le projet comprend également un réduit de jardin et un garage à canoë :

« La maison comportera un logement avec entrée-vestibule-5 chambres-cuisine-salle-de-bains. Du côté Nord et Nord Ouest, elle sera entourée d’une terrasse surélevée avec 5 colonnes supportant une pergola en béton. Les toitures et terrasses seront plates et rendues étanches, suivant leur destination, par du « mammouth » ou du Zinc. Néanmoins la toiture côté "..." (nom du voisin) sera formée par un plan incliné caché derrière une murette et couverte d’un voligeage et de zinc. La construction sera en briques perforées, le sous-sol en béton et les hourdis en béton armé avec hourdis en briques creuses. La maison sera crépie en ivoire et les fenêtres et portes en châtain foncé ». (fin de citation)

Le nom de l’entrepreneur, censé dresser les calculs statiques, n’est pas mentionné explicitement dans le dossier, mais on peut signaler que les patronymes Weiss et Charlier apparaissent à plusieurs reprises dans les documents d’usage.

La surface surbâtie projetée est d’environ 130 m². En 1939, les travaux n’ont pas encore commencé. La raison en vient du fait que la rue de l’Oberelsau n’était pas encore aménagée définitivement, ni déclarée ouverte à la construction, et que le propriétaire tardait à verser une avance qui gréverait son budget, surtout, comme il l’écrit dans un courrier à la Ville, datant du 8.3.1939, « que la situation politique n’est pas très encourageante ».

La situation se dénoue finalement en juin 1939 et l’autorisation de construire est accordée le 29.7.1939. Les travaux commencent. Survient alors la Seconde Guerre Mondiale et l’on n’a plus de renseignements dans le dossier, hormis la fin des travaux, suivie du permis d’occuper, en date du 26.5.1942.

Par la suite, en 1961, le propriétaire qui est toujours celui qui a fait construire la maison, fait construire un garage auto sur sa propriété, qui se situe évidemment proche de la rue de l’Oberelsau.

Une photographie, faite sans doute à cette occasion, est conservée dans le dossier. Mais la vue sur la maison reste partielle, proche des photos réalisables actuellement.

Documentation

La construction est datée d'une façon approximative en 1938, dans un document édité par la Ville de Strasbourg, où l'on peut lire cependant ce commentaire intéressant : "Dans un environnement pavillonnaire, l'édifice se démarque par son architecture avant-gardiste, rare dans le contexte strasbourgeois de l'Entre-deux-guerres. Cette villa construite par son propriétaire (O.Schweitzer), dessinateur à la SNCF, utilise les canons du Mouvement moderne : couleur blanche, rigueur des volumes cubiques atténuée par des bandeaux, ouvertures soulignant les angles et une forme arrondie à l'arrière"2.

Références

  1. Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 879W36
  2. A la découverte des quartiers de Strasbourg : Montagne-Verte / Elsau, édité par la Ville et Communauté urbaine de Strasbourg, CUS, août 2013