Adresse:2 rue des Fleurs (Strasbourg)
2 rue des Fleurs (Strasbourg)
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| Date de construction | 1686 |
|---|---|
| Structure | Maison |
| Courant architectural |
alsacien (colombage) |
| Date de rénovation | 2023 |
| Architecte |
Marjolaine Imbs |
| Inscription à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques | 26/3/1986 |
| Il n'y a pas encore d'actualités sur cette adresse | |
Construction1
| Date | 1686 |
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Maison à pans de bois avec un toit en demi-croupe construite en 1686 à la Robertsau, près de la rue de la Carpe Haute, par un dénommé Hans Hahn. L'adresse de la maison était alors n° 36 Quartier Bleu2.
Un cartouche, qui est très probablement d'origine, et qui se trouve sur le poteau cornier gauche, confirme la date de la construction et le nom du propriétaire3
On peut lire par ailleurs une inscription au pignon en croupe, mais celle-ci est récente et a été gravée lors de sa restauration du pignon au milieu des années 1990 par l'entreprise spécialisée Cédric Brenner, à l'initiative des propriétaires : " Alles schoene unseren Alten sollen wir in Ehre halten" (Toutes les beautés transmises par nos ancêtres doivent être respectées), inscription figurant sur une ancienne maison de La Petite-Pierre4.
En rapport avec le patronyme de celui qui avait érigé cette maison en 1686, on notera qu'à la fin du XIXe siècle, lors de la constitution du dossier de la Police du bâtiment (1887), la rue des Fleurs s'appelait encore "Hahnengasse". Quelques petits sondages dans l'Etat civil de Strasbourg permettent par ailleurs de confirmer la présence de familles Hahn à la Robertsau, au "quartier bleu" jusqu'à la fin du XIX ème siècle, et dans les annuaires téléphoniques on vérifie la persistance de ce patronyme dans le quartier au XXe siècle.
Un journaliste des DNA, qui connaît bien la Robertsau, écrivait en 1981 : "L'inventaire du patrimoine architectural de la Robertsau lié aux jardiniers se révèle particulièrement riche. Le n° 2 de la rue des Fleurs - s'Muller's Huss -, construit en 1686 par Hans Hahn, a ainsi, par exemple, abrité des générations de maraîchers. Ses façades à colombage apparent et sa toiture en pignon sont remarquables"5.
On notera que cette maison, remarquée pour son ancienneté, se situe aujourd'hui à peine à quelques dizaines de mètres de la nouvelle station du tramway.
On signalera enfin qu'une grange, dont la date de construction est inconnue, bordait la maison jusqu'à une période récente.
Façade sur rue avec clôture, en 2009
Vue d'angle à gauche en 2009
Vue du pignon à la même époque
Vue du poteau cornier gauche avec cartouche
Document d'archive: petit plan de situation du secteur, où l'on peut identifier la rue des Fleurs, anciennement Hahnengasse, et le n° 2 (Eigenthum Müller) (1893)
Document d'archive: autre petit plan de situation de la fin du 19 e s. avec la Hahnengasse et le n° 2 (Wohnhaus)
Inscription à l’inventaire des monuments historiques6
| Date | 26/3/1986 |
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On apprend grâce au Dictionnaire des monuments historiques d'Alsace que l'inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques a eu lieu en date du 26 mars 1986, pour la maison : façades et toitures.
On partagera également l'essentiel des explications accompagnant ce renseignement : "A l'époque de sa protection, cette ferme était considérée comme la plus ancienne exploitation maraîchère du faubourg de la Robertsau encore en activité. C'est à ce titre d'unicum qu'elle a été prise en considération dans un quartier en pleine mutation résidentielle. Somme toute d'une extrême modestie rapportée à la production urbaine contemporaine, la maison d'habitation à pignon sur rue et toit en demi-croupe comporte un étage unique en encorbellement. Les fenêtres de ce niveau montrent des allèges au décor rudimentaire : chaises curules (gauche) et losange (droite)".
L'ouvrage précise enfin que dans un cartouche est lisible la date de la construction et le nom du propriétaire.
Détail du cartouche avec date de construction et nom du propriétaire
Démolition ou démontage de la grange
| Date | Fin 2019 ou début 2020 |
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C'est sans doute au cours de l'année 2019 ou au début de l'année 2020 qu'a eu lieu la démolition ou le démontage de la grange. Une photo sur Google Maps datant d'environ avril 2019 montre en tous les cas qu'elle était encore en place à cette date.
Suite à la disparition de ce bâtiment, et avant que le futur Consulat de Chine ne soit construit rue de la Carpe Haute et n'occulte définitivement cette perspective, la façade arrière de la maison séculaire est de ce fait visible depuis cette rue.
Vue de la maison avec la grange, vers avril 2019 (photo Google Maps)
Vue dégagée depuis la rue de la Carpe Haute
Détail de la vue arrière de la maison
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Visites de la maison en cours de restauration
| Date | 14/04/2023 |
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| Architecte |
Marjolaine Imbs |
Trois visites de cette belle maison alsacienne du XVIIe siècle ont eu lieu dans le cadre de la fête du Parc naturel urbain le vendredi 14 avril : - à 10 heures, - à 14 heures et - à 16 heures.
Son propriétaire « s’est donné pour mission de la restaurer à l’identique, en faisant appel à des artisans locaux employant des techniques anciennes et des matériaux biosourcés », avec l’espoir d’aboutir à la finalisation de la restauration au mois de décembre.
C'est l’architecte du patrimoine, Marjolaine Imbs, qui est présente une fois par semaine a minima pour valider les différentes étapes du chantier. « La restauration du colombage est désormais terminée et la coursive ainsi que huit lucarnes de toit, qui étaient présentes à l’origine ont été restituées », précise le propriétaire7.
Lors d'une des visites, on apprend par le propriétaire actuel qu'il est né dans cette maison où il a grandi dans une famille de maraîchers, et que lui-même est un descendant direct à la Xe génération du maître d'oeuvre de 1686.
Ses explications exhaustives et passionnantes sur la restauration en cours ont été si développées qu'il est malheureusement impossible de les résumer ici. On a compris cependant qu'il s'agit bien à présent d'une restauration complète de la construction, alors que par le passé, il n'y avait eu que des rénovations partielles, comme par exemple, suite à la chute de grelons du 11 août 1958, le remplacement de toutes les tuiles anciennes par des tuiles mécaniques ; ou en 1996, la restauration à l'identique du seul pignon de la façade nord.
Des études très poussées permettront à présent de restituer le plus précisément possible la maison d'origine, en même temps que la restauration permettra de lui donner une nouvelle solidité et de se rapprocher au maximum des normes actuelles. Déjà , toute la charpente est neuve, et elle sera pourvue de lucarnes telles qu'elles existaient à l'origine, etc..., etc...
En conclusion, le propriétaire pense que la maison pourrait déjà être débarrassée de ses échafaudages lors des journées du patrimoine au mois de septembre prochain, et envisage que les travaux puissent être achevés au mois de décembre...
Vue de la façade ouest avec le bâtiment annexe
Vue avec distance de la façade nord en chantier
Vue de la visite guidée
Vue de la façade est en chantier
Restauration à l'identique de la façade est
Vue de la façade sud
Vue de la façade sud en chantier
Vue de l'intérieur vers l'ouest
Détail d'un pilier historique
Chantier de restauration (le bois est principalement du chêne)
Détail du chantier de restauration
Dessins et photos
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Références
- ↑ Archives de la ville et de l'Eurométropole (Bibliothèque) - Cote 801W267
- ↑ Renseignement donné par le propriétaire actuel de la maison, Mr. Claude Hieronimus, lors d'une visite guidée en date du 14 avril 2023
- ↑ D'après l'actuel propriétaire de la maison, il s'agirait du boucher Hans Georg Hahn, qui avait également des fonctions faisant de lui un "notable"
- ↑ Article de Marie Brassart-Goerg dans les DNA du 24 novembre 1996
- ↑ Jean-Jacques Blaesius, DNA 9.9.1981
- ↑ Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner Dictionnaire des Monuments Historiques d'Alsace (Livre), page 515
- ↑ Site des DNA : https://c.dna.fr/economie/2023/04/11/fete-du-parc-naturel-urbain-un-patrimoine-a-preserver [archive], consulté le 1>3/04/2023
