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Adresse:263 Rue des Althaeas (Pontcharra)

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263 Rue des Althaeas (Pontcharra)

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Date de construction 1928 à 1929
Architecte Pierre Pouradier-Duteil
Structure quartier
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Cité ouvrière et phalanstère de "La Viscamine"

Date 1928 à 1929
Architecte Pierre Pouradier-Duteil

La cité ouvrière de “La Viscamine” a été conçue par Pierre Pouradier-Duteil puis construite en 1928-1929 à la demande de Joseph Carre, homme politique et industriel local de la papeterie et des forges. Elle est située à Pontcharra, à l’extrémité nord de la vallée du Grésivaudan (entre les massifs de la Chartreuse et de Belledonne1) et en bordure du torrent du Bréda.

Ce projet est très richement analysé et documenté par le service du patrimoine de la région Auvergne-Rhône-Alpes2 et par un blog historique de Grenoble3. Il a fait l’objet d’une description historique4.

Ce projet urbain et industriel, et en particulier son phalanstère, est imaginé suivant le modèle social de Charles Fourrier5 pour héberger des familles et des célibataires employés par une usine de production de soie industrielle - “la viscamine” ou “viscose”, un substitut proposé à cette époque à la sériciculture qui constituait une activité importante de la commune.

Pratiquement jamais utilisée du fait de la faillite de l’usine de La Viscamine en 1931, la cité est laissée à ses occupants qui cherchent du travail alentour mais le phalanstère se vide de ses pensionnaires. Le site industriel sera repris par l’usine Michelin de 1943 à 1952, puis par un centre de formation en mécanographie pour Sampo-Olivetti, d’où le nom de cité “Olivetti” parfois utilisé. Après avoir servi d’hôpital militaire puis aux troupes d’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale, le phalanstère est utilisé comme centre de colonies de vacances par la ville de Saint Etienne, comme internat d’un lycée “Pailleron” à partir de 1962 pour devenir le lycée Pierre du Terrail en 1980 6.

La cité compte une soixantaine de maisons contenant plus de 300 logements avec en son centre le phalanstère de la Viscamine destiné à héberger 200 ouvriers et ouvrières. Les maisons sont réparties de manière géométrique selon les deux orientations principales des rues Est-ouest et Nord-sud. Les façades principales sont orientées majoritairement vers l’ouest (2/3 dont le phalanstère) et vers le sud. Maisons et phalanstère sont construits en béton crépi, pierre, acier, fer et brique.

Vue d'ensemble du phalanstère et de quelques maison depuis la rue du lycée (mars 2019)

L’unité de la cité est donnée par le choix d’une architecture de type “chalet” pour l’ensemble des bâtiments. Les façade principales sont en pignon et sont plus larges que les façades latérales. Cette architecture rappelle également celles des ateliers de l’époque, la succession des maisons reproduisant les “dents de scie” des toitures “shed”. Les toits sont en tuiles plates et sont légèrement débordants sur les pignons. Une à deux rangées de fenêtres sont logées sous la pente du toit. Les façades sont d’une grande sobriété sans doute pour des raisons d’économie. Leur seul décors évoque en maçonnerie un bardage du pignon au niveau du dernier étage ou du grenier.

Il serait intéressant d’analyser comment Pierre Pouradier-Duteil a suivi dans la conception du phalanstère les préconisations architecturales de Charles Fourier. Il semble que le phalanstère de "La Viscamine" possède bien une cour d’honneur, une rue-galerie liant les ailes du bâtiment, une tour d’ordre et une cour intérieure et son jet-d’eau (voir les photos disponibles sur le site du service du patrimoine de la région Auvergne-Rhône-Alpes).

Références

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