Adresse:24 Rue Nungesser-et-Coli (Paris)
24 rue Nungesser-et-Colis (Paris) et 23 rue de la Tourelle (Boulogne-Billancourt)
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| Date de construction | 1931 à 1934 |
|---|---|
| Architecte |
Le Corbusier Pierre Jeanneret |
| Structure | Immeuble |
| Courant architectural |
Mouvement moderne |
| Date de rénovation | 1962 |
| Structure | Immeuble |
| Classement Monument Historique | 9/06/2017 |
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2016 |
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Immeuble Molitor
| Date | 1931 à 1934 |
|---|---|
| Architecte |
Le Corbusier Pierre Jeanneret |
Immeuble construit entre 1931 et 1934 par les architectes Le Corbusier et son cousin Pierre Janneret1. La parcelle où se situe cet ensemble se trouve à cheval entre Paris 16e, 24 rue Nungesser-et-Coli et Boulogne-Billancourt, 23 rue de la Tourelle. Ainsi l'immeuble se déploie sur deux façades très similaires.
Le nom de l'immeuble « Le Molitor » provient peut être du nom de la piscine située à proximité, inaugurée en 19292,3.
Les six premiers niveaux comportent deux à trois logements. Le Corbusier se réservera les deux derniers niveaux occupés par un atelier-appartement, sur le toit-terrasse, traversant. Il occupera ce logement de 1933 jusqu'à son décès en 19651.
Selon l’historien de l'art Gilles Ragot, cet immeuble « est une contribution majeure à l'invention de l'immeuble d'appartements modernes de standing ». C'est aussi un lieu de mémoire1.
Pour ces deux motifs, lieu de mémoire et contribution au mouvement moderne, l’immeuble fait partie des bâtiments inscrits, parmi les 17 réalisations de Le Corbusier, sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, en 20164.
Selon l'historien Bertrand Lemoine, cet immeuble s'inscrit dans la poursuite des travaux réalisés par Le Corbusier en 1932 pour la création de l'appartement moderne, situé sur la toiture-terrasse d'un immeuble avenue des Champs-Elysées, pour M. Charles de Beistegui5,6.
Descriptif
En façade, sur rue et cour, on trouve des briques de verre modèle « Nevada » conçu par Saint Gobain7, qui apportent luminosité et originalité à la façade. Le vitrage est omniprésent sur la façade, il est contrasté par la présence de grilles métalliques au second et sixième étage.
Même s'il en fait ici un usage plus restreint, les briques de verre rappellent celles de la maison du docteur Dalsace (1928-1931) construite par le designer et architecte Pierre Chareau, situé 31 rue Saint-Guillaume à Paris 7e8 et que Le Corbusier avait observée avec attention1.
Archétype des théories de la « Ville radieuse », l'immeuble Molitor déploie des plans et façades libres grâce à l'usage de poteaux verticaux et une structure en béton armée9.
Le Corbusier reprend, à l’intérieur de l’édifice, certains principes qu’il utilise dans ses villas, notamment dans l’appartement-atelier qu’il aménage à son usage. Selon l’architecte et historien Jean-Louis Cohen, « Le mur mitoyen de moellons laissés apparents dans cet atelier est l’indice d’un tournant dans sa réflexion sur l’habitation ». Dans une autre de ses réalisations, la maison de Mandrot au Pradet (1931), il utilise la pierre apparente en contraste avec les menuiseries métalliques10.
L'atelier est couvert d'une voûte en berceau pour s'intégrer aux gabarits et règlements parisien11,9.
La façade contraste fortement avec les immeubles mitoyens, de la même époque, mais d'un tout autre style, permettant d'apprécier la modernité et les innovations de Le Corbusier. Côté parisien, au n°26 se trouve un immeuble de style Art-Déco et à droite, au n°22 se trouve également un immeuble des années 1930 d'architecture moderne classique avec ses bow-windows caractéristiques, du à Michel Roux-Spitz12. Deux maîtres de l'architecture moderne au style très différent se trouvent donc côte à côte pour le plus grand plaisir du promeneur ou de l'amateur d'architecture.
façade
rue Nungesser-et-Coli, l'immeuble est encadré d'immeuble de la même période mais d'un autre style
entrée de l'appartement-atelier
salon
atelier avec voûte en berceau et mur laissé apparent
Rénovation
| Date | 1962 |
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La rénovation de l'immeuble a eu lieu en 1962 sous le contrôle de Le Corbusier13
Classement
| Date | 09/06/2017 |
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L'immeuble est classé au titre des Monuments Historiques.
En totalité, l'immeuble situé 23 rue de la Tourelle, et 24 rue Nungesser-et-Coli à Paris 16e, y compris l'ancien appartement de Le Corbusier, à l'exception des autres parties privatives (cad. U 46) : classement par arrêté du 9 juin 201713.
Lien externe
- Immeuble Molitor [archive], sur Paris-promeneurs
- Immeuble Molitor [archive], sur Wikipédia
Bibliographie
- L'architecture d'aujourd'hui [archive], Revue, n°7, septembre 1934, pages 41-52
Références
- ↑ a b c et d Architectures Modernes (1918-1940), Paris et environs, Gilles Ragot, 2021, page 143
- ↑ https://vivreparis.fr/molitor-la-piscine-la-plus-chere-de-paris/ [archive] consulté le 23/05/2022
- ↑ https://www.molitorparis.com/fr/?Interface=frontend&Params=fr/molitor/ [archive] consulté le 23/05/2022
- ↑ Label UNESCO [archive], consulté le 23/05/2022
- ↑ Bertrand Lemoine in Guide d'architecture, France 20e, page 175
- ↑ Fondation Le Corbusier [archive], consulté le 23/05/2022
- ↑ https://archives.saint-gobain.com/ressource/xxe/1932/la-maison-de-verre [archive] consulté le 24/05/2022
- ↑ https://paris-promeneurs.com/la-maison-de-verre/ [archive] consulté le 23/05/2022
- ↑ a et b L'architecture d'aujourd'hui [archive], Revue, n°7, septembre 1934, pages 41-53
- ↑ Jean-Louis Cohen in L’architecture au XXe siècle en France, Modernité et continuité, Editions Hazan, 2014, page 63
- ↑ https://paris-promeneurs.com/L-immeuble-Molitor/ [archive] consulté le 23/05/2022
- ↑ https://jmrenard.wordpress.com/tag/le-corbusier-immeuble-rue-nungesser-et-colli/ [archive] consulté le 23/05/2022
- ↑ a et b Mérimée (site internet) - Notice n°PA00088075 [archive]consulté le 23/03/2022
