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Adresse:1 Boulevard Jean-Sébastien Bach (Strasbourg)

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1 Boulevard Jean-Sébastien Bach (Strasbourg)

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Date de construction 1938 à 1939
Architecte Joseph Schwab (fils)
Erasme Schwab
Structure Immeuble
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Construction1

Date 1938 à 1939
Architecte Joseph Schwab (fils)
Erasme Schwab


Belle maison d'angle de la fin des années 30, à l'angle de la rue Richard Wagner et du boulevard Jean-Sébastien Bach. C'est l'architecte Joseph Schwab qui en est le maître d'ouvrage. Quant au maître d'oeuvre, il s'agit du même Joseph Schwab, associé avec son frère Erasme Schwab, également architecte. L'autorisation de construire date du 18.5.1938. La réception finale date du 2.1.1939, en présence du propriétaire.

On trouvera ici, en plus des photos et dessins, une correspondance contenue dans le dossier et qui nous renseigne sur un point déjà évoqué ailleurs. Il faut se rappeler que le boulevard Jean-Sébastien Bach n'existe sous ce nom que depuis 1965 environ, et qu'il s'appelait à l'origine boulevard de Cologne, qui était la première dénomination du boulevard de la Marne, ainsi nommé en 1919, en souvenir de la bataille de la Marne. En 1938, la maison qui nous occupe était située au n° 53, boulevard de la Marne. Après 1940, le boulevard redevient boulevard de Cologne, ou plutôt Kölnerring.

Ce détail n'est pas sans importance, puisque la correspondance que nous avons évoquée, concerne justement l'obsession de la Police du Bâtiment sous l'occupation allemande de débarrasser les rues et les maisons de toute inscription française. Cette campagne s'appelle : Entfernung französischen Inschriften.

Les courriers sont proposés dans l'ordre chronologique, et courent du 17 février 1942 au 11 avril 1942. Si nous avons bien compris, dans le premier courrier, les architectes Joseph et Erasme Schwab répondent à l'avertissement de la Police du Bâtiment qu'ils ont déjà procédé par eux-mêmes à l'effacement de l'inscription française du mot "Architecte" et qu'ils retournent à la Police du Bâtiment sa demande (Forderungzettel). Mais l'administration leur répond que, d'après ses contrôles, le mot français reste lisible, et les échanges se poursuivent, pour se conclure sur le ...coût de l'opération, qu'a sans doute réglé, pour en finir, l'architecte propriétaire.

Nous avons développé ce thème précis, après avoir enfin mis la main sur des écrits qui montrent d'où provenaient ces injonctions, hallucinantes de bêtise. Mais nous pensons avoir suffisamment résumé la problématique, et ne proposons pas de traduction simultanée...Le texte en lui-même est d'ailleurs d'un ennui total. Et ceux qui s'y intéresseront sauront se débrouiller pour le déchiffrer, dictionnaire en main (ce n'est pas de l'écriture gothique !).

Nous avons déjà donné ailleurs des exemples de ce type d'inscription française martelée : 19 rue Beethoven

Mentionnons aussi une adresse qui a échappé au contrôle : 11 rue de Rathsamhausen

Références

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