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Adresse:12 rue du Jeu des enfants (Strasbourg)

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12-14 rue du Jeu des enfants (Strasbourg)

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Date de construction 1954 à 1957
Architecte Antoine Pfirsch
Structure Immeuble
Courant architectural Moderne
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Construction1

Date 1954 à 1957
Architecte Antoine Pfirsch


La demande de permis de construire est déposée le 23/01/1954 par M. Paul Philippi, directeur-gérant de la SOFIDAL, 1 rue du 22 Novembre à Strasbourg. L’architecte est M. Antoine Pfirsch, 9 Boulevard de la Dordogne à Strasbourg. La demande concerne la construction d’un immeuble à usage de bureaux et d’habitations.

Le permis de construire est accepté par la Ville le 16/06/1954.

Pour une raison non évoquée dans le dossier, les travaux mettront plus d'un an à démarrer après l'obtention du permis. Des fouilles ont été effectuées, ce qui peut expliquer le retard dans le démarrage du chantier (la durée de ces fouilles n'est pas précisée). Les fondations sont effectuées à la fin de l'année 1955 par l'entreprise Th. et Ed. Wagner avec la mise en place de semelles en béton armé. Les travaux du gros œuvre démarrent en avril 1956, et sont achevés le 24/07/1956. Les travaux sont quasiment terminés en décembre 1956. Le certificat de conformité est remis le 20/03/1957.

Pendant longtemps un passage existait du côté gauche de l’immeuble pour permettre la sortie du cinéma Capitole situé de l’autre côté de la voie (le cinéma a fermé en 2003). De nos jours ce passage a été maintenu pour les véhicules.

Descriptif

Cet immeuble donne une première impression assez sévère avec ses lignes droites. Il faut regarder de plus près pour se rendre compte que la façade forme un réseau de lignes orthogonales complexes.

La première chose qui apparait au regard, ce sont les deux entrées surmontées d'un édicule au dernier étage, qui dépasse de façon bien visible de la façade.

Dans ce réseau de lignes, on devine la structure en façade bien qu'elle ne soit pas directement visible. Elle est soulignée par les lignes de la pierre de parement, en saillie. Selon la notice descriptive contenue dans le dossier d'archive, l'ossature est en béton armé. Entre la structure se trouvent des blocs cellulaires de 25cm d’épaisseur. L'ensemble de la façade est revêtu de « béton de parement soigné ».

Seule distraction dans ce réseau de lignes droites, des ferronneries aux courbures discrètes pour les garde-corps de la toiture-terrasse et les portes-fenêtres du deuxième étage.

Les fenêtres de différentes dimensions animent également la façade. Les deux travées des entrées possèdent de petites fenêtres jumelées par trois tandis que les appartements possèdent des fenêtres à deux vantaux jumelées par deux. Les fenêtres des entrées sont en quinconce par rapport à celles des logements, créant ainsi un jeu de contraste dans la lecture des lignes horizontales. La hauteur des portes fenêtres ajoute de la verticalité à la diversité des ouvertures, tout en étant souligné par la présence de garde-corps en ferronneries.

Au rez-de-chaussée on trouve quelques commerces avec de grandes baies vitrés et une entrée de parking.

Le dernier niveau est en retrait, seules les travées des cages d'escaliers, formant pignon, sont visibles en façade depuis la rue. La toiture est quasiment plate, avec couverture en zinc. L'horizontalité de la structure est brisée par les travées des cages d'escaliers qui nous indiquent que l'on a bien affaire à deux immeubles.

Finalement en s'attardant un peu sur la façade on s'aperçoit que celle-ci forme une peinture abstraite dans le style de Piet Mondrian2, Theo von Doesburg et le mouvement De Stijl3. Cela transparaît encore davantage lorsqu'on regarde le plan de la façade, tout en jeu de contraste.

L'immeuble remplace sans doute plusieurs immeubles considérés comme insalubres ou pas assez denses4.


Vues en 2024

Vues en 2014

Références

  1. Archives de Strasbourg et de l'Eurométropole - Cote 934W202
  2. Page exemple nous pensons au tableau Composition en rouge, jaune, bleu et noir, Piet Mondrian, 1921
  3. Mouvement dans lequel s'inscrit le décor du ciné-bal de l'Aubette (1928) toute proche
  4. Le consultation de la carte des bombardements 1940-1945 permet d'affirmer qu'il n'y a pas eu de dégâts à cette période