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Actualités adresse:Lieu d'Europe (Strasbourg)

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8 rue Boecklin

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Date de construction environ 1750
Structure Villa

Date de construction environ 1800
Structure autre
Courant architectural Néoclassique

Date de extension 1941

Date de extension 1960

Date de remontage 2007
Agence d'architecture Denu & Paradon

Date de transformation 2013 à 2014
Agence d'architecture Weber-Keiling
Structure Bâtiments publics
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Information

Qui se souvient du « Littfasshüss » ?

Le pavillon d’octroi actuellement au bord de l’Orangerie, face au Palais de l’Europe, n’a pas toujours été là, et fut pendant une dizaine d’années au moins un atelier de sculpture.

Mais en ces temps-là, il se prolongeait à l’arrière par un espace lumineux, empli de sculptures en grès rose et de silhouettes en terre.

Selon description par des sources familiales qui ont visité l’atelier dans les années 1940, la partie arrière vitrée de cet l’atelier pourrait bien être le pavillon en verrière inséré dans le mur d’enceinte du Domaine du Kaysersguet, rue Boecklin.

Le mur du fond de ce pavillon se présente en effet côté rue Boecklin comme la façade « bouchée » , cimentée, d’un bâtiment rogné.

Cet atelier que l’on appelait le « Littfasshüss » était celui du sculpteur alsacien Alphonse Rompel (1895-1961), cf. notices bases Mérimée, Mémoire et Palissy. Sculpteur dont on découvre petit à petit des œuvres sur les bâtiments de Strasbourg et en divers lieux d’Alsace.

Alphonse Rompel était fils d’Edouard Rompel (1868-1932), sculpteur également, qui avait étudié et travaillé avec Alfred Marzolf, et petit fils du ferblantier Johann Angelis Rompel, né à Oberursel près de Francfort en 1839, et arrivé à Strasbourg en 1865 avec son épouse alsacienne et leurs 2 premiers enfants . Des Rompel issus de la longue lignée des batteurs de cuivre d’Oberursel.

Historique

Au cours du XVIIIe siècle nombre de notables strasbourgeois, attirés par le charme du village de la Robertsau, y établirent leur "maison de campagne". En 1784 il existait 45 de ces "güeter" alors que le village ne comptait que 256 foyers. Une des "campagnes" fut à l’origine du château de Pourtalès. Une autre de ces propriétés, le « Kaysersguet », dont une partie du jardin est ouvert au public depuis le 26 septembre 2009 : le parc Henri-Louis Kayser, du nom de son dernier propriétaire privé. Les Amis du Vieux Strasbourg auraient souhaité que l’identité allemande soit respectée en conservant l’état civil d’origine de la personne, soit « Heinrich Ludwig Kayser ».

Le grand parc est un jardin extraordinaire. Il comporte une orangerie, un pavillon, huit statues datant du début du XVIIIe siècle, aujourd’hui en partie démontées ou manquantes, hélas, représentant les quatre éléments, deux divinités fluviales, ainsi que Vulcain et Mercure, les vestiges d’une glacière (« on » dit aussi qu'il pourrait s'agir d'une tombe napoléonienne) autrefois surmontée d’un kiosque, une grande serre très abîmée, une faisanderie, une maison de concierge, un puits… La maison du jardinier et le pigeonnier ont été détruits il y a une vingtaine d’années (1987).

Un portail remarquable, orné de ruches et d’alvéoles en grès rose et comprenant une ferronnerie figurant des branches, a été déplacé tout comme le pavillon d’angle pour les besoins du passage du tram. Le grand mur de clôture a été remplacé en partie par une grille.

Des personnalités illustres se sont succédées ici :

Avant 1751, Jean Louis BEYERLÉ est propriétaire des lieux. Il est conseiller du Roi Louis XV, directeur de la Monnaie de Strasbourg, il est né en 1709 à Strasbourg et décédé en 1786 à Bischheim, dans sa propriété le Château d’Angleterre.

En 1751, vente à Jean IV de TURCKHEIM, banquier, né en 1707 à Colmar, et décédé en 1793 à Strasbourg. Lui et sa femme meurent la même année en 1793.

Les héritiers se partageront les biens en 1799.

Une des filles, Marie Madeleine de TURCKHEIM née en 1746, décédée en 1823 à Strasbourg, veuve de Philippe Christophe baron de BALTHAZAR, général en service de France, maréchal de camp dans l’armée du Rhin, hérite du domaine de ses parents, décédés six ans plus tôt. La villa fut pendant dix-huit années sa propriété. Avec son gendre François Joseph KASTNER, ingénieur en chef des ponts et chaussées, conseiller général du Bas-Rhin, chevalier de l’ordre militaire de Charles Frédéric de Baden, elle cède la demeure en 1817 à sa petite soeur Marie Cléophée de TURCKHEIM (1755 - 1825)...

1817 ... qui avait épousé le Baron Philippe Jacques de FRANCK (1748 - 1789), banquier. Marie Cléophée de TURCKHEIM baronne de FRANCK dirigea la banque familiale à la mort de son mari, sa compétence était reconnue et jouissait d’une très bonne réputation. En 1817, elle fit l’acquisition de la villa : désignation des biens « Un bien de campagne, sis à la Ruprechtsau canton dit Obereau; consistant en deux corps de biens dont le premier a pour limites, d’un côté la chaussée et le s. Plumeret, de l’autre le s. Rist, médecin, en haut une allée publique, et en bas un chemin vicinal ; et le second, d’un côté la chaussée, de l’autre Frédéric Heller, en haut le même chemin vicinal, en bas se terminant en pointe. Le premier et grand corps de biens est entouré d’un mur, hormis quelques petites pièces qui y sont annexées au dehors il consiste dans deux maisons de maître et une gloriette batie en pière de taille ; un bâtiment contenant les écuries à vaches et grange ; un autre composé d’un petit logement, d’une écurie à chevaux et d’un hangard. La maison du jardinier avec une buanderie et une étable à porcs, une serre. Ces batimens sont séparés par des cours, vergers, jardins anglais. Vers le nord, s'étend le grand jardin potager traversé vers le bas par une charmille. Le second et petit corps de biens qui forme un triangle est entouré de haie vive : il contient un verger traversé par une allée de tilleuls.».

1825 une de leurs filles Elisabeth Caroline de FRANCK (1775 - 1835, inhumée à La Robertsau) avait hérité par moitié, selon un partage privé en 1825 entre elle et sa sœur Frédérique Wilhelmine de FRANCK qui avait épousé en 1801 Anasthase Paul RENOUARD de BUSSIERRE (qui elle hérita du Pourtalès). Elle avait épousé le baron Philippe Gaëtan MATHIEU de FAVIERS, ancien ordonnateur en chef des armées du Roi, député, commandeur de l’ordre royal de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (1761 - 1833)

1829 Louis HECHT (1771-1857) se porte acquéreur du bien composé de « deux maisons de maître, logement pour le jardinier, différends autres bâtiments contenant logement, étables à vaches, grange, écurie à chevaux, hangard, remise buanderie, étable à porcs, trois puits, différentes statues, gloriettes, cours, jardin anglais, verger et potager ». Il est pharmacien « à la Vierge » et « Professeur près l’école spéciale de Pharmacie, membre du directoire du Consistoire général de la Confession d’Augsbourg » issu d’une lignée illustre de pharmaciens,

Louis HECHT avait fait démolir la vielle maison de maître (visible sur le plan relief de 1836), et l’a remplacée par la serre vis-à-vis de la maison de maître.

1860 les époux BLOCH achètent cette maison aux héritiers de M. Louis HECHT. Hayem BLOCH, marchand, inspecteur des asiles communaux de la Ville de Paris (1804-1860) est le fils d’Emmanuel BLOCH, écrivain. Sa veuve, Sophie CERF rentière et domiciliée à Paris, succombera des suites d’une bronchite à l’âge de 62 ans dans sa résidence robertsauvienne. Sans descendance, elle laissera comme héritiers ses frères, sœurs et neveux qui vendront le bien de campagne.

1866-1891 : MASSON-HAGENBOURGER

Le bien appartint à Auguste MASSON, négociant (° 1814 La Broque, + 1883 Strasbourg). Sa femme Caroline MASSON sera la marraine d'une cloche de l 'église St Louis (° 1822 Wasselonne, + 1902 Strasbourg). Caroline passait les étés ici et l’hiver au centre ville rue des serruriers. Les ouvrages sur la Robertsau mentionnent un Général MASSON, sans doute une confusion avec le Général Charles Louis LE MASSON (° Strasbourg 16.6.1820, + Versailles 21.3.1883) qui vivait à la même époque.

1891-1926 : En 1891 Henri Louis KAYSER (° 1833 à Bruchmachtersen Allemagne, + 1904 Strasbourg, inhumé au cimetière Saint-Louis de la Robertsau) achète la propriété à la veuve d’Auguste MASSON. Cet Allemand, passionné d’imprimerie, a fondé en 1877 à Strasbourg le journal qui fut l’ancêtre des Dernières Nouvelles d’Alsace [archive] : les Straßburger Neueste Nachrichten, et s’est installé dans cette grande demeure une fois devenu fortuné, dix jours après avoir transféré le siège de son journal rue de la Nuée Bleue. Leurs deux fils Gustav et Heinrich Albert décéderont respectivement en 1897 et en 1915. Afin de rendre hommage à son père, Heinrich Albert stipule par testament qu’une fondation Henri-Louis sera créée dont le but sera de venir en aide aux Strasbourgeois âgés et nécessiteux. La Ville de Strasbourg, en sa qualité d’héritière, gérera les fonds.

Au décès de la veuve de Henri Louis en 1925, Johanna Henriette Luise KLEIN (° 1838 Brunswick, + 1925 Strasbourg), la ville hérite du bien.

1926 à ce jour : Ville de Strasbourg

Devenue copropriétaire le 10 juin 1921, et pleinement en 1926 au lendemain du décès de Mme KAYSER, la Ville de Strasbourg y logea des personnalités strasbourgeoises importantes parmi lesquelles l’architecte de la ville Henri JUNG

En mars 1941, l’Oberstadtkommissar fait réaliser un imposant agrandissement, en ajoutant une aile en L décalé.

« La villa a servi d’hébergement entre le 1er juin 1945 et le 19 septembre 1945 à une quarantaine de soldats américains qui arrivaient le mardi et le vendredi du Lazaret de Mirecourt dans les Vosges et qui profitaient d’une ouverture provoquée par un obus dans l’épais mur entourant la propriété, pour prendre une bière au Bon Pasteur », se souvient la patronne aujourd’hui retraitée de ce restaurant situé de l’autre côté de la rue.

Autre résident, l'ancien sénateur du Bas-Rhin Paul WACH (° Schiltigheim 10.8.1906, + Strasbourg 1.5.1974), ce qui valut à la maison l’appellation de « Villa Wach ». La veuve et les enfants de celui-ci quittèrent les lieux lors de l’été 2006, travaux du tram obligent. Sans affectation depuis, la villa semblait promise à une vente, mais les associations locales dont Kartier Nord [archive] ont permis l’étude d’autres projets1

Information 2

Date 28/3/2009

Un article des DNA du 28/03/2009 nous apprend que le Parc et la villa du Domaine du Kaysersguet seraient en vente.

Un collectif d'habitants réuni sous le nom de Kartier Nord s'oppose à une éventuelle mise en vente.

Pour le collectif la villa doit être réhabilitée pour permettre l'installation d'un café, et d'un espace culturel pour les habitants.

Consulter le blog du Kartier Nord [archive]

Information

Date 25/4/2010

Une bonne nouvelle pour le patrimoine : on apprend dans les DNA du 25/04/2010 que la villa Kayser sera réhabilitée pour accueillir la "Maison de l'Europe".

Le Maire a fait son annonce auprès de l'association Kartier Nord [archive], samedi matin le 24/04, lors d'un déplacement sur le site. L'association qui milite depuis plusieurs années pour en faire un lieu culturel a très certainement apprécié ce choix.

La "Maison de l'Europe" sera destinée aux touristes et Strasbourgeois désireux d'en savoir davantage sur les institutions.

D'après Roland Ries, Maire de Strasbourg, le lieu est "idéal" à 2 pas des institutions européennes (Parlement Européen, Conseil de l'Europe, Palais des Droits de l'Homme, Pharmacopée, ...).

Une étude a également été lancée pour la construction d'une extension de la villa.

Projet "Lieu d'Europe"

Date 12/2011

Le projet "Lieu d'Europe" comprend la réhabilitation de la villa prévue pour début 2013 avec inauguration envisagée le 09 mai (journée de l'Europe).

Un concours international devrait être lancé au premier semestre 2012 pour les "Villas Européennes", petites unités d'exposition, amphithéatre, agora, ...

Information 3

Date 24/7/2012

Le coût des travaux est estimé à 2,65 millions d'euros, cofinancé par la Ville de Strasbourg, l'Etat, la Région Alsace et le conseil général du Bas-Rhin dans le cadre du contrat triennal "Strasbourg, capitale européenne 2012-2014".

Deux nouvelles ailes transparentes encadreront les murs anciens.

Le projet vise à créer 630 m² de surface utile:

-Au rez de chaussée, une salle d'exposition de 155 m²en plus d'une cafétéria avec terrasse en été;

-A l'étage se trouvera une salle de conférence et le centre de documentation;

-Sous les combles pourront être aménagés ultérieurement des bureaux.

Les travaux commerceront à l'automne 2012 et dureront un an.

Une deuxième phase de travaux est envisagée pour 2016, des "villas européennes" en harmonie avec le parc; elles feront l'objet d'un concours international d'architecture4.

Scénographie

Date 12/3/2013

C'est le Mouvement Etik, collectif basé à Obernai, qui a été choisi pour scénographier une exposition permanente sur l'Europe, à la villa Wach provisoirement dénommée "lieu d'Europe";

Elle occupera 150 m2 sur les 600 qui devraient être livrés fin septembre par le cabinet Weber et Keiling; L'inauguration de l'expo est prévue en décembre 2013;

A l'étage s'installera le CIIE, Centre d'Information sur les Institutions Européennes;

La visite se fera dans une ambiance tamisée, et avec l'aide d'outils multimédia, consoles, extraits de discours...avec une capacité d'accueil de 50 personnes;

Budget de cette première phase, 2,5 millions d'euros; La Ville espère une participation de l'Union européenne pour la seconde phase de 15 millions d'euros5.

Avis réputé favorable6

Date 5/4/2013

Le chantier du Lieu d'Europe se poursuit avec l'apparition des fondations des extensions;

On apprend que l'architecte des Bâtiments de France concerné n'a pas souhaité rendre d'avis sur ce dossier, puisqu'il "ne partage pas l'approche architecturale et patrimoniale de la maîtrise d'oeuvre" de la réhabilitation;

Ce qui revient à donner "un avis réputé favorable", selon la formule consacrée7.

A lire aussi un article rue89strasbourg du 16/04/2013 [archive]

Première pierre Lieu d'Europe

Date 13/6/2013

La pose de la première du Lieu d'Europe a lieu le 13 juin 2013 à 14h.

Photos anciennes

Date 28/12/2013

Une page entière est consacrée le 28/12/2013 à la villa Kayser, son histoire, ses particularités, ses habitants depuis le XVIIIe siècle, sa serre, ses statues.

L'association Patrimoine, arts et technique se proposait de sauvegarder la serre en la démontant et en la restaurant, mais la municipalité a déposé un permis de démolir8.

Serre9

Date 23/1/2014

Suite au recours gracieux déposé par cinq associations, la ville a organisé une conférence pour s'expliquer. La serre sera démontée et non démolie et stockée en vue d'un remontage, cette demande avait déjà été formulée par l'architecte de la ville en 2012.

D'autre part, le puits brisé sera restauré et les éléments statuaires seront remis en état à une date non fixée (DNA du 23/1/2014 [archive])

Lieu d'Europe10

Date 3/5/2014

Inauguration et ouverture au public

Le Lieu d'Europe a été inauguré le 3 mai comme prévu en présence notamment de Roland Ries, Harlem Désir [archive], secrétaire

d'État chargé des affaires européennes et des présidents des conseils régional et général. La restauration de la villa est terminée, le parc est en cours d'aménagement.

Une exposition photo sur le thème de la paix est accrochée aux grilles du domaine.

Le public, strasbourgeois et touristes, peut désormais venir s'informer sur l'Europe à travers une muséographie moderne et interactive ainsi que retirer de la documentation.

Une serre, des statues et un puits sont visibles derrière le bâtiment, dans l'attente d'être fixés sur leur sort. Une deuxième tranche de travaux est prévue ultérieurement sur le reste de la propriété.11

L’entrée visiteurs du lieu d’Europe est au 8 rue Boecklin. La boite aux lettres reste au 1 alléé Kastner.

Site officiel du Lieu d'Europe [archive]

Pavillon d'entrée

Date 4/5/2014

Le pavillon d'entrée, rénové, sert de lieu d'exposition, actuellement exposition "My Familly" du peintre Peter Bond.

Parcours Européen

Date 12/5/2014

La ville va mettre en place un parcours de découverte du quartier des Institutions Européennes qui sera prêt pour l'arrivée des nouveaux députés européens en juillet 201412

Vous pouvez déjà faire ce parcours en avant-première en cliquant dans le menu du site Archi-Strasbourg sur l'onglet "Parcours" puis en cliquant sur "Parcours Européen".

Parcours européen inauguré

Date 17/7/2014

Un parcours touristique européen, d'une longueur de 2,5 km environ, vient d'être inauguré par le maire Roland Ries, il démarre au Lieu d'Europe et passe devant les différentes institutions européennes13.


Information

Date 13/12/2014

Vue d'extérieur

Références