Parcours:Hôtels particuliers au XVIIIe siècle
Parcours à pied à la découverte des Hôtels du XVIIIe siècle.
Circuit proposé par M. Joël Durand [archive]
1 | Palais des Rohan (Strasbourg)
2 place du Château |
Palais Rohan : Sur une partie de l’emplacement où se situe le palais se trouvait, au XVI° siècle, la résidence épiscopale qui fut
démolie en 1728. L’évêque de Strasbourg, Armand-Gaston de Rohan, se rend successivement acquéreur de plusieurs vieilles demeures alentours, fait déplacer à ses frais le pont Sainte-Madeleine plus en aval et fait élever le somptueux palais que l’on peut admirer aujourd’hui. Construit entre 1731 et 1742 d’après les plans de Robert de Cotte mais sous la houlette de Joseph Massol, alors architecte de l’évêché, l’édifice hébergea nombre de personnalités : Louis XV en 1744, Napoléon 1° en 1805 et 1806, Charles X en 1828, Louis-Philippe en 1831. La cour d'honneur propose une façade de fond percée de dix-huit baies en deux niveaux ; les clés de cintre des fenêtres du rezde- chaussée sont ornées de mascarons alternant les complexions de l'Homme et les quatre parties du Monde. Au-dessus du fronton, présence des allégories de la Force (hache et faisceau d'armes) et de la Prudence (miroir et serpent) réalisées par Robert le Lorrain et censées représentées les vertus cardinales du prince. La façade sur l’Ill, propose des clés d'arcade sur les 18 baies du rez-de-chaussée toutes ornées de mascarons qui alternent en diverses catégories ; de gauche à droite : la Religion (ou la Nuit), les Heures (3), les Eléments (4), la Force, la Sagesse, la Générosité, les Saisons (4), les Heures (3). Le grand portail d'honneur, traité comme un arc de triomphe, est doté de deux vantaux en chêne dont les impostes sont sculptées de deux allégories représentant à gauche, la Sagesse et à droite, la Piété. Il est surmonté d'un péristyle où se côtoient des groupes allégoriques placés de façon symétrique dans le plan de l'entrée. Tout d'abord, situées de part et d'autre du portail : la Religion dotée d'une croix avec à ses pieds un ange tenant les Saintes Ecritures, lui correspondant la Clémence, classiquement représentée assise sur un lion ; viennent ensuite les représentations de l'Eucharistie et de son pendant, la Pénitence ; enfin aux extrémités du péristyle, le Cardinalat (hache et chapeau de cardinal) et l'Episcopat (épée et crosse de l'évêque). Les pavillons situés aux extrémités du portail présentent deux frontons circulaires ornés de deux allégories illustrant les vertus cardinales du prince : la charité à gauche et la justice à droite. Emprunter la rue de la Râpe jusqu’à la rue des Ecrivains |
2 | Ancien Hôtel des Dames d'Andlau (Strasbourg)
8 rue des Ecrivains |
Hôtel des Dames d’Andlau : Ancien doyenné du Grand-Chapitre, le bâtiment connut des destinations diverses au cours des
siècles. Vers la fin du XVI° siècle, il était occupé par le duc Richard de Bavière, comte palatin, puis en 1652, il est cédé au jurisconsulte Georges-Ulric Obrecht et resta propriété de la famille jusqu’en 1673. La propriété est alors vendue à l’abbaye des Dames nobles d’Andlau qui en entamèrent la reconstruction (1749 - 1752) après avoir acquis peu à peu, notamment en 1713, plusieurs immeubles contigus. La porte cochère concave s’ouvre sur une cour intérieure donnant accès au bâtiment principal. Le portail d’honneur est encadré de deux pilastres lisses extérieurs, doublés à l’intérieur de deux colonnes ioniques. Au sommet de la façade, le fronton triangulaire est orné d’un monogramme. Remonter la rue des Ecrivains, emprunter, à droite, la rue des Frères puis, à gauche, la rue du Faisan et prendre à droite dans la rue des Juifs. |
3 | Hôtel de Saxe (Strasbourg)
27 rue des Juifs |
Hôtel de la Princesse de Saxe : Le bâtiment est reconstruit en 1767 pour le capitaine Purgerot de Wardener dans le style
Régence très dépouillé que l’on retrouve aujourd'hui. L'hôtel est finalement acquis en 1779 par la princesse Christine de Saxe, tante de Louis XVI, abbesse des Dames Nobles de Remiremont dans les Vosges. A sa mort en 1782, l'hôtel passe dans les mains de l'abbaye de Neubourg puis il est vendu comme bien national à la Révolution ; il connut dès lors nombre de propriétaires. Emprunter la rue du Parchemin puis, à droite, la rue de l’Arc-en-Ciel. |
4 | Hôtel de Marabail (Strasbourg)
15 rue de l' Arc-En-Ciel |
Hôtel de Marabail : En 1745, l’immeuble est reconstruit puis vendu en 1764 à Monsieur Antoine de Marabail, commissaire aux
guerres, qui lui donne son nom. Ce bel hôtel de style Régence en grès jaune de Wasselonne, présente une façade finement ornementée à trois niveaux. Les mascarons présents sur les clés de cintre des fenêtres du premier et du deuxième étage représentent respectivement les Quatre Parties du Monde et les Quatre Saisons. Au premier niveau, la coiffe de l'Afrique présente une trompe d'éléphant légèrement tronquée et celle de l'Amérique a perdu sa couronne de plumes, qui sont respectivement les attributs caractéristiques de ces deux continents. Revenir sur ses pas et emprunter tout droit la rue Brûlée |
5 | Hôtel du préfet (Strasbourg)
2 place du Petit Broglie, 19 rue Brûlée |
Hôtel de Klinglin : L'hôtel dit de "Klinglin" est élevé sur un terrain municipal entre 1731 et 1736, sous la conduite de
l'architecte Jean-Pierre Pflug. François-Joseph de Klinglin, prêteur royal, commanditaire du projet, recourt à la main d'oeuvre municipale et réussit le tour de force de vendre l'hôtel à la ville de Strasbourg qui en avait donc supporté les frais. Ses malversations découvertes, il est arrêté le 25 février 1752 et incarcéré à la citadelle de Strasbourg où il mourra un an plus tard. La demeure devient hôtel de l'intendance d'Alsace jusqu'à la Révolution. L'hôtel de Klinglin est incendié lors du siège de Strasbourg en 1870. Il est démonté et reconstruit pierre par pierre, retrouvant son aspect du XVIII° siècle. Résidence personnelle de Guillaume I° lors de ses séjours à Strasbourg, elle deviendra, après chacune des deux guerres mondiales et jusqu'à nos jours, la résidence du préfet du Bas-Rhin et de la région Alsace. |
6 | L'Archevêché (Strasbourg)
3 rue du Parchemin, 16 rue Brûlée |
Hôtel de l’Archevêché : Au XVI° siècle, s’élevait à cet emplacement la demeure de Jean Kresse de Kogenheim, dont la soeur
vendit la propriété en 1522 à Jacques de Duntzenheim, qui fut notamment Ammeister de 1548 à 1554. L’hôtel actuel a été érigé entre 1724 et 1732 pour Frédéric de la Tour d’Auvergne, prince de Turenne et Doyen du Grand Chapitre de la Cathédrale. Déclaré bien national en 1789, le maréchal de Lückner en fait l’acquisition. Il revient finalement à l’Eglise en 1855 qui y établi le siège de l’Evêché, puis de l’Archevêché. |
7 | Hôtel du gouverneur militaire (Strasbourg)
place Broglie, 13 rue Brûlée |
Hôtel de Deux-Ponts : En 1743, François-Marie Gayot fait l'acquisition de la propriété située à cet emplacement et arrondit
celle-ci par l'achat de parcelles contiguës. En 1754, il fait reconstruire l'hôtel. Il cède sa demeure en 1770 au duc Christian IV de Deux-Ponts, qui l'achète pour ses deux neveux Charles-Auguste et Maximilien-Joseph. Ce dernier est colonel-propriétaire du régiment d'Alsace, au service de la France. En 1780, il a l'entière propriété de l'Hôtel qu'il fait magnifiquement décorer. De 1804 jusqu'à aujourd'hui, c'est la résidence du Gouverneur militaire de Strasbourg, excepté lors des périodes d'annexion allemandes. |
8 | Hôtel de ville (Strasbourg)
place Broglie, 9 rue Brûlée |
Hôtel de Hanau-Lichtenberg : L'hôtel de la mairie s'élève sur l'emplacement du vieil hôtel d'Ochsenstein, mentionné dès 1259
et qui conserva ce nom jusqu'en 1573. A cette date, le comte Philippe de Hanau, seigneur de Lichtenberg, acheta le vieil hôtel et changea de nom pour Hôtel de Hanau. L'édifice est entièrement reconstruit par Joseph Massol entre 1730 et 1735. En 1803, la ville ayant offert à Napoléon I° l'ancien palais épiscopal, elle reçut cet hôtel en échange pour y transférer le siège des affaires municipales et les services de la mairie. Le portail d’entrée, côté rue Brûlé, est encadré de deux ailes pourvues chacune de trois baies, dont les clés d’arcades sont également ornées de masques : à droite, mascarons d'Hercule (coiffé du lion de Némée), encadré par l'Automne et l'Hiver ; à gauche, mascarons de Mars (?), encadré par le Printemps et l'Eté. Dans la cour d’honneur, les clés d'arcades du rez-de-chaussée et les clés de cintre des fenêtres au premier étage de l'avant-corps central sont ornées de mascarons. Au premier niveau : en position centrale Jupiter entouré de ses deux fils Bacchus et Apollon ; latéralement représentation de divers satyres. A l'étage, Actéon (chasseur transformé en Cerf) encadré par Diane (croissant de Lune) et Aurore (étoile). De nos jours, le bâtiment ne remplit plus qu’un rôle représentatif pour la municipalité qui y organise les réceptions protocolaires et y célèbre les mariages. |
9 | Ancien Hôtel de Marmoutier (Strasbourg)
2 rue Brûlée |
Hôtel de Marmoutier : Au milieu du XVIII° siècle, les Bénédictins de Marmoutier firent l'acquisition de cet ancien hôtel,
propriété un siècle plus tôt de Jean-Philippe de Weitersheim. Ils le firent entièrement reconstruire entre 1747 et 1752 par l'architecte Jean-Pierre Pflug et son fils François-Pierre. Au fond de la cour, se dresse un pavillon de style Néo-rococo édifié par l'architecte Marcel Eissen en 1904. Emprunter, à droite, la rue du Dôme, puis la rue de la Nuée-Bleue. |
10 | Ancien Hôtel noble d'Andlau (Strasbourg)
25 rue de la Nuée Bleue |
Hôtel d’Andlau : Jadis se trouvaient à cet emplacement trois maisons d’inégale importance qui, au fil du temps, furent
englobées en une seule. Au début du XVIII° siècle, l’ensemble est reconstruit par le comte Antoine d’Andlau. En 1737, le prince Henri-Oswald de la Tour d’Auvergne, Grand Prévôt du Chapitre de la Cathédrale en prend possession. Les deux magnifiques oriels encadrant de part et d'autre l'édifice, proposent une ornementation de style Régence. Le fronton triangulaire situé audessus du portail d’entrée portait en son temps les armes du Grand Prévôt. Vendu comme bien national à la Révolution, l’hôtel de la Prévôté du Grand Chapitre connut par la suite des fonctions diverses, comme celle par exemple de siège du gouverneur militaire allemand entre 1870 et 1918. Traverser la place Saint-Pierre-le-Jeune et rejoindre la place Kléber en empruntant la Petite-rue-de-l'Eglise. |
11 | Bâtiment de l'Aubette (Strasbourg)
31 Place Kléber |
Aubette : Cet imposant bâtiment est la seule construction du plan Blondel (architecte du roi Louis XV) qui fut réalisée entre
1765 et 1778 ; l'ensemble doit son nom au fait que chaque jour à l’aube on y donnait les ordres pour la garnison. La bâtisse était destinée à abriter un corps de garde et à fournir logement aux militaires. En 1868, elle abrite le musée municipal de Peinture et de Sculpture mais celui-ci est lourdement endommagé par un incendie le 24 août 1870, lors du siège de Strasbourg par les Prussiens. En 1874, les autorités allemandes entreprennent alors la restauration du bâtiment, sauvegardant la façade et y ajoutant des médaillons de musiciens ainsi qu'une couverture en ardoise ; l’édifice étant prévu pour accueillir le Conservatoire de musique. En superstructure du fronton central se dresse une allégorie que l'on pourrait attribuer à la Musique mais dont la forme et les attributs (couronne de guirlande et lyre) s'apparentent plus à Terpsichore, la muse de la Danse et du chant choral, qu'à Euterpe, la muse de la Musique, qui elle, est plus souvent représentée avec "l'aulos", la double-flute. Emprunter la rue des Francs-Bourgeois, puis à droite la rue du 22 Novembre, emprunter à gauche, la rue des Drapiers et s’engager dans la Grand-rue à gauche |
12 | Hôtel Ferrier (Strasbourg)
79 Grand Rue |
Hôtel Ferrier : Vers 1580, la maison située à cet emplacement était la demeure de Paul Hochfelder, syndic de la ville puis plus
tard, elle abrita en 1681 l'Ammeister Jean-Frédéric Würz. Vers 1705, un restaurant français s'y établit à l'enseigne du Dragon-Vert. La façade était alors ornée d'un oriel du XVI° siècle jusqu'à sa reconstruction en 1766 par le maître maçon Starck, qui en fit l'Hôtel Ferrier. Celui-ci fut retouché en 1790 en style Néo-classique par l'architecte Pierre-Michel d'Ixnard. Le célèbre professeur d'histoire Fustel de Coulanges y séjourna de 1860 à 1870 (plaque commémorative). Le balcon central, reposant sur des consoles en fer forgé est de style Louis XVI avec une rosace en tôle repoussée. |
13 | Maison Choisy (Strasbourg)
126 Grand Rue |
Hôtel de Choisy : En 1765, un sellier, Jean-Baptiste Choisy fait reconstruire la bâtisse dans le style Rococo strasbourgeois
que l’on peut encore admirer aujourd’hui. Elle connut des locataires célèbres, Jean-Christophe Kellermann de la Chambre des XV (de 1695 à 1704), puis les deux comtes de Metternich lors de leurs études à Strasbourg en 1789 et enfin le savant botaniste Frédéric Kirschleger (1804-1869). Les trois fenêtres centrales du premier étage, donnant sur le balcon, présentent en arc de cintre trois mascarons représentant un Faune encadré de deux Nymphes. Remonter la Grand-rue, puis prendre à droite la rue de la Division Leclerc, emprunter, à gauche, la rue des Serruriers. |
14 | 20 rue des Serruriers (Strasbourg)
20 rue des Serruriers |
Hôtel Braun : Composé à l’origine de deux maisons, l’immeuble est reconstruit en 1746 pour le négociant Jean-Daniel Braun
sur les restes d’une ancienne construction romaine flanquée de trois grosses tours. La façade illustre le Rococo strasbourgeois bien que l’ensemble s’imprègne un peu de l’esprit Régence. Créée en 1832, la Société des Amis des Arts, reçoit le bâtiment en legs de la part du graveur Charles Muller en 1910. Depuis quelques années, la Société s’est transformée en Société des Amis des Arts et des Musées, dont les initiales se trouvent entrelacées dans le médaillon de la grille d’appui du balcon. |
15 | Ancien hôtel de la tribu des marchands ou poêle du Miroir (Strasbourg)
1 rue du Miroir, 5 rue Gutenberg, 29 rue des Serruriers |
Poêle de « Miroir » : La famille noble des Spiegel (Miroir), qui était propriétaire de l’emplacement au XIV° siècle, laissa ainsi
son nom à l’immeuble et à la ruelle voisine. La puissante corporation des Marchands en fait l’acquisition en 1377 pour y établir son Poêle. En 1757, les Marchands font reconstruire le bâtiment par l’architecte François-Pierre Pflug, à qui l’on doit la façade actuelle qui se trouve dans la rue des Serruriers. Au rez-de-chaussée, sur les clés de cintres des fenêtres, on trouve des têtes sculptées évoquant les Quatre saisons et au premier étage les Quatre parties du monde (Europe, Asie, Afrique, Amérique). La façade arrière du Poêle, de style Néoclassique, a été réalisée en 1785 par l’architecte Pierre-Michel d’Ixnard. La fonction du bâtiment avec l'année (1785) est inscrite dans la pierre sur la façade donnant sur la rue, c'est la seule inscription de ce genre concernant un ancien Poêle dans la cité. Emprunter, à droite, la rue de l’Epine. |
16 | 11 rue de l'Epine (Strasbourg)
11 rue de l' Epine |
Hôtel Brackenhoffer : Ancien hôtel Brackenhoffer de 1731, il a supplanté une maison mentionnée "A la Licorne", qui se
trouvait à cet emplacement. L’hôtel est la première demeure de Strasbourg qui adopte un plan en fer à cheval, regroupant trois ailes dans une cour fermée par un portique à terrasse. En 1800, le négociant Etienne Livio, alors maire de la ville, en fait l’acquisition. L'éminent professeur de chimie et minéralogiste Charles Friedel, membre de l'Institut, naquit dans cette maison le 12 mars 1831 (plaque commémorative en façade). |
17 | 9 rue de l'Epine (Strasbourg)
9 rue de l' Epine |
Hôtel de l’Epine : "Zum Dorn", à l'Epine : c'est cette maison qui donna son nom à la rue. Ancien hôtel des chevaliers Zorn
aux XIV° et XV° siècles, il fut occupé par la suite par une série de gros négociants. La demeure a été reconstruite en 1737 pour un marchand de draps et de tissus, Jean Schubart. La façade présente un riche portail à pilastres et fronton incurvé qui a été partiellement refait à l'identique après les bombardements d'août 1944. Descendre la rue de l’Epine, emprunter tout droit la rue de l’Ecurie, rejoindre le quai Saint-Nicolas par la rue de la Douane et le pont. |
18 | Hôtel Mullenheim (Strasbourg)
8 quai Saint Nicolas |
Hôtel de Müllenheim : Auparavant se trouvaient à cet endroit deux demeures patriciennes qui au XV° siècle, était la propriété
de la famille noble des Knobelouch (1469), puis qui changea de mains pour la famille des Landsberg en 1587. Ensuite, propriété du Stettmeister Jean-Jacques de Müllenheim, l'immeuble fut reconstruit en 1736 et la façade remaniée en 1870 après un incendie. La façade actuelle, de style Régence très dépouillé, a été surélevée après 1870 et l’on y a rajouté les trois balcons que l’on peut voir aujourd’hui. |
19 | Hôtel Franck (Strasbourg)
7 quai Saint Nicolas |
Hôtel Franck : A l'origine, antique hôtel des Wurmser, il est reconstruit en 1759 alors qu'il était devenu la propriété du
banquier Philippe-Jacques Franck, qui fut élu Ammeister en 1767. Au rez-de-chaussée, les quatre fenêtres munies de solides grilles à mirador, étaient censées protéger la banque qui se situait donc à ce niveau. Un avant-corps médian en grès rose se détache de la façade et présente au premier étage deux portes-fenêtres en plein cintre desservant un balcon en ferronnerie à la française. La maison reçut des personnages prestigieux : Moreau, Desaix, Kellermann, Bernadotte, le Duc de Rovigo... Traverser la Cour Saint-Nicolas et emprunter en face la rue Saint-Nicolas, déboucher sur la place de l’Hôpital. |
20 | Hôtel d'Ettenheimmunster (Strasbourg)
3 Place de l' Hôpital |
Hôtel « Aux Trois Chasse-Mouches » : En 1398, la maison située à cet endroit est mentionnée déjà sous la dénomination de
"Zu den drei Muckenwoedeln" - Aux trois Chasse-mouches. Jusqu’à la Révolution, elle est la propriété de l’abbaye des Bénédictins d’Ettenheimmünster. Reconstruit en 1759 en style Régence par l’architecte Georges-Michel Muller, le bâtiment présente une façade en pierres de taille dotée d’un large portail, de fenêtres aux clés d’arcades sculptées. La fenêtre centrale du premier étage est ornée en clé de cintre d'un mascaron représentant peut être la Religion en cohérence avec l'ancienne fonction des lieux ou la Nuit (yeux fermés) par analogie avec celui présent sur la façade donnant sur l'Ill du Palais Rohan. Une allège avec trois chasse-mouches sculptés rappelle l’antique dénomination du lieu. L'hôtel vient d'être restauré pour abriter un...hôtel. Rejoindre le quai Saint-Nicolas par la rue d’Or à gauche, suivre le quai Saint-Nicolas et emprunter tout droit le quai des Bateliers, emprunter, à droite, la rue des Couples. |
21 | Collège Episcopal Saint Etienne. Ecole Primaire (Strasbourg)
9 rue des Couples |
Hôtel des Couples : A cet emplacement se trouvait autrefois une bâtisse mentionnée sous le nom de "Der Kuppelhof", qui
donna son nom à la rue. Jusqu’au milieu du XVI° siècle, le Magistrat administrait à cet endroit le Haras de la ville où se pratiquait notamment l’accouplement de chevaux. En 1756, le marchand Jean Hammerer achète cet ancien hôtel, appelé alors "Cour des Couples", et le reconstruit en 1762 dans le style Rococo strasbourgeois tel qu’on peut le voir aujourd’hui. Une grille en fer forgée donne accès à une cour autour de laquelle est disposé le bâtiment, composé d’une façade principale encadrée de deux ailes. Les trois fenêtres centrales du premier étage sont ornées en clé de cintre de têtes sculptées représentant de gauche à droite : la Bonne Fortune (roue et cartes), Mercure (bourse et caducée) et Minerve (lance et chouette). En clé de cintre de la fenêtre centrale du second étage, on retrouve un mascaron représentatif de Neptune. De l'autre côté du bâtiment, la porte cochère arbore un faune en clé d'arcade. Fin du circuit |