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Adresse:Hôpital Civil (Strasbourg)

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1 Place de l' Hôpital

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Date de construction 1105 à 1716
Structure Bâtiments publics

Date de extension 1871 à 1901

Date de extension 1906 à 1914

Date de construction 1945 à 2010
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Hôpital Civil

L'hôpital civil, situé au centre ville de Strasbourg, est avec l'hôpital de Hautepierre, l'un des deux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS)

Des origines à 17161

Date 1105 à 1716

Réparti sur 23 hectares, l’hôpital civil est situé au centre de Strasbourg et se constitue comme une véritable « ville dans la ville ».

Bien qu’une légende situe la fondation de cet établissement en 657 par le duc d’Alsace Etichon, père de sainte Odile ; cela reste peu probable car « n’a guère de valeur historique attestée ».

Le premier document officiel concernant l’hôpital civil a été rédigé par l’évêque Burckhardt en 1143 et y atteste des biens et des droits à l’hôpital, accordés par l’évêque Cuno en 1105.

L’établissement déménage à la fin du 13e siècle, du fait de son exiguïté et de sa vétusté. C’est pourquoi vers 1317, l’hôpital s’installe hors de l’enceinte de la ville. Mais devenant trop vulnérable en cas d’invasions ou de siège, le Conseil de la Ville ordonne sa destruction en 1392.

Entre 1395 et 1398, une nouvelle construction est alors décidée juste derrière des remparts. Au XVe siècle, l’hôpital est complété par la chapelle Saint-Erhard et la cave.

De ces remparts subsiste encore un bastion.

D'autres vestiges de fortifications de différentes époques existent encore sur le site de l'Hôpital.

On entre dans l'enceinte de l'hôpital par la porte principale située place de l'Hôpital.

L’hôpital, ayant pour fonction d’accueillir et de secourir, abritait au XVIe siècle environ 200 « pauvres malades ». A certaines époques, les malades arrivant par vagues, l’hôpital pouvait accueillir entre 600 et 700 pauvres malades. Ils étaient alors entassés à six par lit ou alors couchés sur le sol.

A l'entrée de l'Hôpital se trouve l'ancienne maison du gestionnaire de l'hôpital, datant de 1603.

L’événement majeur qui a touché l’hôpital se produit le 6 novembre 1716, lorsqu’un incendie ravage tout l’établissement, n’épargnant que la chapelle, la cave, le portail principal, la pharmacie et la boulangerie.

Selon l’instituteur Johannes Friese, qui y a consacré un chapitre dans son livre, cet incendie serait le résultat malheureux d’ « ébats coupables » entre un valet et une servante.

Le XVIIIe siècle2

Date 1716 à 1741

La reconstruction de l’hôpital a été vite décidée. La première pierre a été posée le 2 mai 1718 et contenait « quatre fioles de vin provenant des fûts historiques de l’hôpital et des monnaies de l’époque » ; tradition reprise en 2001 lors de la pose de la première pierre du NHC.

Les travaux, menés dans un premier temps par Rodolphe Mollinger, ont duré sept ans. Après ce délai, il a été décidé par Jean Pierre Pflug, successeur de Mollinger, d’agrandir l’hôpital. Si bien que la reconstruction de l’établissement ne s’est finalement achevée qu’en 1741. Les plus prestigieux maîtres et ouvriers se sont succédé sur ce chantier : les Falkenhauer père et fils pour les serrureries ou encore Mathias Wagner pour les décors en stuc.

Les architectes ont réalisé l’actuel bâtiment principal dans lequel se trouvait notamment l’école de sages-femmes, qui fut la première au monde.

En 1718 construction d'un bâtiment à l'avant de la pharmacie qui servait de bureau au gestionnaire de l'hôpital.

XIXe siècle (avant 1870)

Date environ 1800 à 1870

1856: Construction de l'Eglise catholique

1856: Construction d'une entrée pour la Faculté de Médecine.

Première extension3

Date 1871 à 1901

Cette première extension est fortement liée au développement de la nouvelle Université Impériale fondée en avril 1872. Jusque dans les années 1890, l’Université se dote « de somptueux instituts scientifiques, animés par des enseignants de renom appelés de toute l’Allemagne ». La majorité des bâtiments sont de style Empire avec une influence Renaissance italienne.

1873 : la clinique dermatologique est la première construction réalisée pendant l’Annexion.

1874-77 : institut d’anatomie normale et pathologique par l'architecte Albert Brion.

1878-80 : nouvelle clinique chirurgicale (actuel pavillon Leriche) édifiée par Hermann Eggert.

1881-84: construction de l'institut de physiologie par Emile Salomon. A été transféré à la Faculté de Médecine en 1967. Accueille depuis cette date l’institut d’hématologie.

1884: construction de l'Institut de Physiologie et de Chimie par Albert Brion. Accueille actuellement la psychiatrie infantile et le département d'anesthésiologie.

1886 : achèvement de la clinique psychiatrique par Emile Salomon.

1886 : ouverture de la clinique gynécologique et obstétricale (dans le prolongement de la clinique psychiatrique) par l'architecte Albert Brion.

1886 env: construction du Pavillon d'isolement de la clinique Gynécologique.

1887 : l’institut de pharmacologie ouvre ses portes. Il a été réalisé par Otto Warth, auteur du Palais Universitaire. Il a été gravement endommagé par un bombardement de 1944.

1887: construction de l'ancien bâtiment d'Archives. par l'architecte Henri Perrin. Il abritait la lingerie de l'hôpital avant 1909.

1888 : clinique dentaire, créée par le Docteur Ernst Jessen, rue Sainte-Elisabeth. Le bâtiment a aussi abrité, à partir de 1897, la clinique oto-rhino-laryngologique.

1889-91 : construction de la nouvelle clinique ophtalmologique construite par Max Issleiber. Contrairement aux cliniques chirurgicale, psychiatrique et gynécologique, qui ont toutes été construites sur des terrains « neufs », la clinique ophtalmologique se situe dans l’enceinte de l’hôpital « historique » et occupe l’emplacement d’un ancien dépôt de bois.

1897 : clinique médicale A, conçue par Otto Warth, c’est la dernière clinique de l’extension.

1901: déplacement d'une échauguette datant de 1681 dans l'enceinte de l'Hôpital.

Seconde extension de l’hôpital

Date 1906 à 1914


Dès 1903, l’hôpital prépare un nouvel agrandissement, mené hors de toute influence universitaire. C’est donc la municipalité de Strasbourg qui était le moteur de cette seconde extension. Les frères Bonatz, Paul et Karl, ont réalisé une grande partie des bâtiments de la seconde extension. Contrairement à la première extension, les bâtiments sont teintés de régionalisme.

1906 environ: Construction du nouveau mur d'enceinte.

1906: Construction de la porte Kischleger

1906- : construction de la « petite » clinique dermatologique par les frères Bonatz. Le bâtiment garde cette fonction jusqu’en 1999, avant d’être détruite pour céder la place au NHC.

1906 env : Construction des bâtiments du Service Technique

Vers 1910 (date à confirmer): création de l'allée.

1910 : clinique infantile

1911 : mise en service de l’Ecole des sages-femmes, complétée par une Maternité . Le style du bâtiment est un clin d’œil fait à celui de Mollinger, « comme un hommage glorieux rendu au passé de la première Ecole ». (démolition en 2013)

1912 : mise en service de la clinique neurologique. Constituée de deux bâtiments qui ne sont qu’une extension de la clinique psychiatrique.

1911-13: construction de la Clinique d'Isolement de la Chirurgie par les frères Bonatz.

1914 : inauguration du grand ensemble formé par la médicale B, la chirurgie B, les bains et la radiologie.

1914 : la majeure partie du chantier de la clinique oto-rhino-laryngologique a été achevée début 1914, mais la guerre a interrompu la suite du chantier.

Constructions après 1918

Date 1919 à 1939

1921: Construction de la Pagode par Patrice Bonnet

1921: construction du Pavillon Animalier par Patrice Bonnet

1930 : construction d'un nouveau bâtiment de dermatologie

1930 environ: construction d'un salle de TP.

Les deux « hôpitaux de Strasbourg »

Date 1939 à 1945

Comme beaucoup d’Alsaciens, les Hospices Civils ont été évacués en 1939. C’est à Clairvivre4, en Dordogne que l’hôpital de Strasbourg a repris ses fonctions. Malades, personnel et matériel y ont été transférés par train.

Après la signature de l’Armistice, une grande partie des réfugiés et du personnel sont rentrés à Strasbourg. Alors qu’à l’inverse, la Commission administrative avait refusé de retourner à Strasbourg.

Ainsi, l’hôpital s’est divisé en deux : celui qui est retourné à Strasbourg et l’autre, resté à Clairvivre.

Les locaux de l’hôpital, sont passés sous le contrôle de l’Université allemande en 1941. Tous les services étaient composés de professeurs allemands. Quant au personnel, il était composé aussi bien d’Alsaciens que d’Allemands.

Le 23 novembre 1944, Strasbourg est libéré par les chars du Général Leclerc. La reprise de l’hôpital par les Français s’est faite relativement sans difficultés. Près de 200 soldats allemands réfugiés dans les Caves ont été fait prisonniers et les médecins allemands en poste ont été remplacés au fur et à mesure par les médecins alsaciens et leurs étudiants.

Le rapatriement total de l’hôpital a alors débuté en juin 19455.

L'hôpital civil après 19456

Date 1945 à 2010

Après la Seconde Guerre mondiale, l’hôpital étant vétuste, une reconstruction et un réaménagement s’imposent. Mais les travaux sont freinés par les restrictions budgétaires.

Le laboratoire Raymond Poincaré a été le premier bâtiment à être reconstruit. Ce centre de chirurgie expérimentale a été le premier en France. Il permettait aux cliniques chirurgicales A et B d’avoir un « laboratoire commun de recherches et d’analyses biologiques ».

Le projet de ce laboratoire est confié à l’architecte hospitalier français Jean Walter (concepteur de l’hôpital Beaujon à Paris (1935) ou encore les facultés de médecine de Paris (1936-52)). La première pierre est posée le 19 mai 1951, près de la clinique chirurgicale B.

Dès 1948, la direction des Hospices Civils dresse un programme de constructions à réaliser pour répondre aux nouvelles normes et à l’augmentation croissante de la population hospitalisée. La priorité a été a été la modernisation des cliniques psychiatrique et gynécologique, entreprise dès 1953.

Le pavillon Laennec a été construit en 1952 pour pallier le manque de place dû à la recrudescence de la tuberculose. Il a été conçu par l’architecte en chef des Hospices Civils, Edmond Abtey. Il se trouvait au fond de l’hôpital avec l’institut d’ « histologie » et de la « petite dermatologie ». Ces trois bâtiments ont été démolis en 1999 pour faire place au Nouvel Hôpital Civil.

1947 : réalisation d’un pavillon de neurochirurgie.

Dans les années 60, l’hôpital connait une réforme touchant à la fois l’administration et les « cliniques hospitalo-universitaire ». Elle visait à mieux associer médecine hospitalière, enseignement et recherche tout en permettant une certaine modernisation.

1961-63 : construction du home des infirmières. Ce projet a été supervisé par l’architecte Abtey et réalisé par Ferdinand Fetsch. Il rappelle les raisons de la construction de ce bâtiment : « Il était nécessaire d’améliorer les conditions de vie des infirmières dans un hôpital fortement centralisé ».

1963 : l’école des infirmières, créée en 1921, est rattachée aux Hospices Civils. Un premier bâtiment ouvre en 1969 et un second est construit à la Robertsau en 1978. Finalement, les deux écoles fusionnent et sont regroupées dans les locaux de la Robertsau en 1993. Ces derniers ont été modernisés et agrandis en 2002.

1963 : fondation de l’école de masso-kinésithérapie qui reprend les locaux construits rue Saint-Marc dans lesquels il y avait l’école des infirmières.

1964-67 : construction de la nouvelle clinique chirurgicale A. les plans avaient été conçus par « l’architecte en chef des Hospices Civils », Edmond Abtey et réalisés par Ferdinand Fetsch et Fernand Kihm.

Parmi les travaux de modernisation réalisés à cette époque:

- la clinique médicale A est surélevée d'un étage

- Clinique psychiatrique: suppression ses barreaux zr grille aux fenêtres

- Clinique Médicale B: les immenses salles sont subdivisées en petites chambres7

1968 : ouverture des maisons de retraite du Bois fleuri, à la Robertsau et de la Faisanderie.

1970 env: construction du restaurant du personnel.

1972 : création d’un bâtiment qui accueille le SAMU et le « service de garde du département d’anesthésiologie ». Le bâtiment, dû aux architectes Ferdinand Fetsch et Raymond Rapp, est mis en fonction en 1975.

Les années 70 sont marquées par l’agrandissement de nombreuses cliniques avec l’ajout de « verrues » (terme utilisé par les médecins de l’établissement). Alternativement, la clinique ophtalmique, la médicale B ou encore le pavillon Laennec, se voient doter d’extensions.

1974-78 : travaux de l’hôpital de Hautepierre réalisés par les architectes Jean-Paul Berns, Jean-Marie Valentin et Jean-Jacques Risch. Il est construit sur une surface de 13,5 hectares. Cette construction entraîne de fortes modifications pour l’hôpital. La chirurgie infantile, la clinique gynécologique quittent l’hôpital civil au profit de Hautepierre.

1992 : fondation de l’IRCAD (Institut de recherche contre les cancers du système digestif) et de Roche (centre de recherche pharmaceutique).

1995: un nouveau parking a été construit dans l'enceinte de l'hôpital.

1999 : destruction du pavillon Laennec, de la « petite » dermatologie et de l’institut d’histologie « pour laisser place au chantier » du Nouvel Hôpital Civil. Bien que la première pierre du NHC n' ait été posée qu’en 2001, les travaux ne débutent réellement qu’au courant 2002. L’hôpital a été mis en service en 2008. « Monstre architectural », ce nouvel hôpital compte 715 lits, 2 700 agents dont 500 médecins, sur une surface totale de 90 000 m²8.

2007 env: ouverture de la Porte Pasteur.

2008 env:création de la Porte Koeberlé

Nouvelles constructions

Date 2013

- 2013-...PAPS et PCPI, connu désormais sous le nom de "Cardo"

- 2013-2016 Institut Hospitalo Universitaire (IHU)

- 2015 Nouveau Parking (à la place de la Chirurgie A qui a été démoli)

Annexes

Plans d'agrandissement de l'Hôpital

Quelques détails des plans de l'hôpital conservées aux Archives de la ville.

Références

Bibliographie

  • Sur la seconde extension de l'hôpital, Olivier Haegel in

La_Neustadt_de_Strasbourg,_un_laboratoire_urbain_/_1871-1930,_éd._Lieux-Dits_(2017), pp203-209

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